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Les orgues de la région de Lauterbourg
Lauterbourg, Ste-Trinité
1678 dest > Incendie
1917 degr > Dégâts
Partie instrumentale classée Monument Historique, 19/10/1994.
Buffet classé Monument Historique, 15/11/1977.
Lauterbourg, l'orgue Stieffel.
Photo de Roland Lopes, le 21/03/2004.Lauterbourg, l'orgue Stieffel.
Photo de Roland Lopes, le 21/03/2004.

L'orgue posé en 1777 par Ferdinand Stieffel de Lauterbourg, avait 16 jeux. Stieffel était en concurrence avec son ancien associé Johann Ignaz Seuffert qui avait pratiquement emporté l'affaire : ce dernier fut d'ailleurs indemnisé lors de son éviction. L'histoire des orgues de Lautenbourg est longue et mouvementée ; parfois confuse. Elle a heureusement été documentée au 19ème par Joseph Bentz, dans son ouvrage "Description de Lauterbourg".

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L'orgue de facteur inconnu (1584)
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Historique

L'édifice est très ancien, puisque le chœur date de 1467. Lors de la visite pastorale de 1584, il y avait un petit instrument pas très conséquent. Il y avait aussi un orgue en 1618, mais on ne sait pas si c'était le même. [IHOA] [PMSSTIEHR]

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L'orgue de facteur inconnu (1661)
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Historique

En 1661 fut construit un orgue neuf. [IHOA] [PMSSTIEHR]

... qui a été détruit en 1678 lors de l'incendie de la ville. [IHOA] [PMSSTIEHR]

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L'orgue de facteur inconnu (1686)
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Historique

Un nouvel orgue aurait été construit en 1686. [IHOA] [PMSSTIEHR]

Mais après la reconstruction de la nef en 1716, l'instrument avait disparu. [IHOA] [PMSSTIEHR]

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L'orgue Hans Dinckel,
1505
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Historique

La nef de l'église a été reconstruite en 1716, et il fallut donc trouver un orgue adapté. En 1718, Johann Anton Ignaz Will amena à Lauterbourg un orgue Hans Dinckel, 1505 venant de la cathédrale de Spire. [IHOA] [PMSSTIEHR]

L'instrument dormait en caisses depuis 1700, et avait évidemment dû connaître de nombreuses modifications depuis sa construction. Il ne donna pas satisfaction, puisque son acquisition fut suivie de plusieurs réparations : [PMSSTIEHR]

En 1720, par Johann Christoph Hertzer, de Rastatt. [IHOA] [PMSSTIEHR]

En 1723, par Johann Friedrich Alffermann, de Landau. [IHOA] [PMSSTIEHR]

En 1725, par Johann Michael Kändel, de Rheinzabern. Ce fut une opération d'envergure, au moins un relevage. Kändel revint en 1727, puis tous les ans de 1728 à 1737. [IHOA] [PMSSTIEHR]

En 1733 et 1741, par Philippe Jacob Hartman, de Turckheim. [IHOA] [PMSSTIEHR]

En 1744, retour de Johann Friedrich Alffermann, de Landau. [IHOA] [PMSSTIEHR]

En 1755, par Johann Philipp Prister, de Mannheim. [IHOA] [PMSSTIEHR]

En 1759, le curé Brunck réclama un orgue neuf. [PMSSTIEHR]

On comprend son exaspération. Il faut dire que six interventions en 35 ans, c'est conséquent... et après, certains voudraient nous faire croire que les transmissions pneumatiques ne sont pas fiables ! Or, les faits sont là : c'est une mauvaise transmission, ou le manque de compétence des facteurs qui cause les problèmes, pas la solution technique adoptée. Va-t-on dire à présent qu'une transmission mécanique que "C'est des années de tracas pour les Conseils de fabrique" (ou autres fadaises du genre) ? A nouveau, les transmissions pneumatiques ne sont ni meilleures ni pires que les mécaniques. Ce qui compte, c'est leur qualité et la compétence de ceux qui les entretiennent. On en retient aussi que tous les orgues "anciens" n'étaient pas des chefs d'œuvre, loin s'en faut...

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L'orgue Ferdinand Stieffell,
1777
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Historique

En 1777, Ferdinand Stieffell construisit un orgue neuf de 16 jeux. [IHOA] [ITOA]

Il y eut deux devis : l'un de Stieffell, et l'autre de Frantz Ignatz Seuffert (1732-1810), le fils de Johann Philipp Seuffert (1693-1780). Seuffert partait favori : on avait demandé un rapport sur l'orgue neuf de Bruchsal, St-Pierre, qui avait été construit par Johann Philipp. L'affaire alla assez loin, puisque quand Steffell fut finalement retenu, Seuffert a reçu des indemnités. [PMSSTIEHR]

L'instrument - contemporain de celui de Reichshoffen - a été reçu par Schmittbaur, maître de chapelle à Karlsruhe, et par Gayer (Durlach). [ITOA] [PMSSTIEHR]

Il y a probablement eu une réparation par Sébastien Krämer en vers 1820. [ITOA]

En 1841, il y eut d'importants travaux à l'église. L'orgue a été démonté et remonté par la maison Stiehr, qui fit aussi des réparations. [IHOA] [ITOA]

Mais dès 1892, lors de l'inventaire, l'instrument nécessitait à nouveau des réparations... [Barth]

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Historique

L'instrument a été reconstruit en 1903 par Franz Xaver Kriess. [IHOA] [ITOA]

Parce qu'il y avait une école normale à Lauterbourg, on en profita pour demander une subvention au gouvernement. Mais sur les 5000 Marks demandés, le conseil de fabrique n'en obtint que 2000. La commune abonda de 1200 Marks, et la chorale Ste-Cécile rassembla 1000 Marks ! Il ne restait plus au conseil de fabrique qu'à trouver 1336 marks. On commanda à Kriess le moins cher des deux devis qu'il avait rédigés. [PMSSTIEHR]

L'orgue Kriess a été reçu le 29/03/1903 par François-Xavier Mathias, Adolphe Gessner et Joseph Ringeissen. [IHOA] [ITOA]

Il est fort regrettable que la composition de cet instrument, qui devait être très intéressant, n'ait jamais été publiée.

Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités le 30/07/1917. [IHOA]

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Historique

L'instrument a été reconstruit par Max Roethinger en 1957, et doté d'une transmission électrique. [IHOA] [ITOA]

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L'orgue René Schwartz,
1975
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Historique

Puis arrivèrent les "années noires" de la facture d'orgues, et l'ère des "mécanisations, quoi qu'il en coûte". En 1975, on demanda au facteur René Schwartz, de Stundwiller, de reconstruire l'orgue en mécanique. [IHOA] [ITOA]

Pourquoi le mécaniser ? Réponse : parce qu'il n'était pas mécanique...

La Bombarde 16' a été supprimée et remplacée par une Trompette 8', le Bourdon 16' manuel a été décalé en 8'.

Ce qui est fort regrettable ; comment peut-on priver un orgue de ses fondamentales ?

Voici ce qu'a trouvé l'inventaire technique des orgues d'Alsace en 1986 : plus de Geigenprincipal 8', ni de Quintaton 8' au récit, qui était donc complètement déséquilibré vers l'aigu, pour en faire une sorte de positif. (D'ailleurs, il répondait au premier clavier.) En fait, le Geigenprincipal 8' a été découpé pour en faire une Flûte 4' ! Le grand-orgue a perdu son fondement en 16'... Clairement, on a amputé cet orgue de ce qu'il avait de meilleur (et de plus coûteux) pour ne laisser que des petits jeux criards et bon marché. Même les claviers ont rétréci : 51 notes au lieu de 56 ; tant pis pour le répertoire qui demande les notes désormais manquantes...

Composition, 1986
Récit expressif, 51 n. (C-g''')
C-H conduits dans le Bourdon, puis tuyaux de Stieffell
Geigenprincipal recoupé
Grand-Orgue, 51 n. (C-g''')
Ex Bourdon 8' décalé ou découpé !
Pédale, 27 n. (C-d')
I/P
[ITOA]

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L'orgue Yves Koenig,
1998 (instrument actuel)
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Historique

Comme la précédente version mécanique ne donnait pas satisfaction, on demanda à Yves Koenig une nouvelle reconstruction en mécanique, en 1998. [IHOA]

L'orgue a été inauguré fin avril 1999 par Jean-Luc Iffrig. [JLIffrig]

Caractéristiques instrumentales

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670261001P09
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