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Projet d'immatriculation des orgues et des travaux

La manipulation informatique des données relatives aux orgues est grandement facilitée si on arrive à "immatriculer" les instruments. Bien sûr, ce n'est peut-être pas très valorisant, mais cela permet d'identifier rapidement un instrument, et sans ambiguïté. D'autre part, il existe bien des "catalogues" classant les oeuvres des grands compositeurs (cf. BWV 535, c'est bien une immatriculation...)

Pour élaborer un tel système, il faut tenir compte des points suivants :

  • Une immatriculation doit être "universelle", et ouverte aux particularités locales. Cela peut être atteint en faisant usage d'une structure "arborescente" (comme c'est fait pour l'identification des Protocoles de télécommunication). Par exemple, si l'on décide de commencer l'immatriculation par les codes-pays internationaux, tout ce qui suit ce code pourra résulter d'une définition locale.
    Nous allons donc commencer, en France, par la lettre "F".
    Ce qui suit concerne donc les immatriculations commençant par "F", en laissant à d'autre le soin de définir celles commençant par les autres lettres.

     

  • Il faut que l'immatriculation permette d'identifier facilement la commune où l'orgue est installé (On entend souvent dire "l'orgue de ..."). Le département, aussi est intéressant.
    Pour la commune, au début, j'ai utilisé le Code Postal, mais il a un inconvénient de taille : plusieurs communes peuvent partager le même (et il y en a plusieurs dans les grandes villes).
    Il y a mieux : c'est le code INSEE de la commune. Ces codes sont standardisés par l'INSEE et il y en a un et un seul par commune. Il est constitué de 6 chiffres dont les deux premiers identifient le département. (On retrouve les 3 derniers chiffres dans le numéro de sécurité sociale de chaque personne étant née dans cette commune.)
    Notre immatriculation devient, si "iiiiii" désigne le code INSEE : "Fiiiiii"
    Exemple : Heiteren a pour code 680130.

     

  • Il faut identifier l'édifice à l'intérieur de la commune. A nouveau, il est indispensable d'avoir un système "ouvert". En Alsace, nous avons l'Inventaire Historique (P. Meyer-Siat) premier tome de l'Inventaire Général publié par l'ARDAM. La proposition pour l'Alsace c'est-à-dire pour les immatriculations commençant par F67 ou F68 est de prendre l'ordre des édifices dans cet ouvrage, ordre exprimé par 3 chiffres.
    Notre immatriculation devient donc, si "eee" est le numéro de l'édifice : "Fiiiiiieee"
    Exemple : Sélestat, Ste Foy (apparaissant en B. page 339) : F670462002

     

  • Ensuite, puisqu'il peut y avoir plusieurs orgues par édifice, nous allons placer une lettre identifiant la position :
    • 'P' pour "Principal" (le code par défaut)
    • 'T' pour "Tribune" (s'il faut le préciser)
    • 'C' pour "Choeur"
    • 'J' pour "Jubé"
    • 'H' pour "Nid d'hirondelle"
    • et éventuellement des lettres minuscules, dont la signification sera locale, pour les cas particuliers.
    Notre immatriculation devient donc, si "p" est cette position : "Fiiiiiieeep"
    Exemple : Strasbourg, St Thomas orgue de choeur : F670482092C

     

  • Enfin, il ne faut pas oublier que les orgues déménagent, ou se font remplacer. La aussi, il faut faire appel à un ouvrage de référence. Reprenons l'Inventaire Historique, qui numérote les instruments successifs à un même endroit. Laissons 2 chiffres pour cela.
    Notre immatriculation devient donc, si "nn" est le numéro de l'orgue dans l'Inventaire Historique : "Fiiiiiieeepnn"
    Exemple : avant le Dalstein-Haerpfer, il y a eu un Positif de Silbermann comme orgue de choeur à St Thomas à Strasbourg. C'était là le premier orgue de choeur : F670482092C01.

     

Résumé et exemple de l'orgue de Strasbourg, St Thomas, Jean-André Silbermann, 1740 :

F

670482

092

P

04

Pays
=France
En France, on immatricule ainsi :
  Commune
=Strasbourg
En Alsace, on immatricule ainsi :
  Edifice
=St Thomas
Orgue
Principal
4 ème à
cette place

Exemples :

  • Strasbourg, St Thomas, le Jean-André Silbermann : F670482092P04
  • Strasbourg, St Thomas, l'orgue de choeur actuel : F670482092C02
  • Strasbourg, St Thomas, l'orgue de choeur précédent : F670482092C01
  • Sélestat, Ste Foy, l'opus 37 de Rinckenbach, 1892 : F670462002P06
  • Heiteren, St Jacques Majeur, Antoine HERBUTE, 1844 : F680130001P02
  • Lixhausen, St Nabor, Georg-Friedrich MERCKEL, 1735 : F670270001P01
  • Benfeld, St Laurent, Georg-Friedrich MERCKEL, 1735 : F670028001P03

Dans les deux derniers exemples, il s'agit du même orgue, déménagé en 1863 par Stiehr. On écrira :

F670270001P01 = F670028001P03

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