L'orgue de Strasbourg, St-Thomas, dans son buffet de Riedinger, le 15/04/2023.L'histoire de cet instrument est caractéristique de ce qui s'est passé pour la plupart des orgues citadins, qui ont tous été transformés et adaptés à de nombreuses reprises. L'orgue de St-Thomas est pourtant un des plus authentiques des Silbermann de Strasbourg. Sûrement, en le verra, grâce à l'approche "réversible" de Georges Schwenkedel. L'instrument originel est de Jean-André, c'est-à dire du fils Silbermann, comme en témoigne sa tourelle centrale trilobée. Les orgues Silbermann plus authentiques (Marmoutier, Ebersmunster...) sont d'André, le père. Ce sont aussi des orgues "de campagne" : il y avait moins d'argent et de pression culturelle pour les transformer, et leur incompatibilité avec le répertoire de prédilection de leurs organistes posait moins de problèmes. L'histoire commence au 14ème siècle.
Historique
Un premier orgue est attesté à St-Thomas en 1333. [IHOA] [Lobstein] [HOIE]
Historique
L'instrument a été remplacé en 1515 par Hans Schentzer. [IHOA]
Il y eut une réparation en 1560. [IHOA] [HOIE]
La composition était alors la suivante :
Il y eut des transformations en 1613 et 1626. [IHOA] [HOIE]
Une inscription dans l'orgue disait en effet : "Hoc organum renovatum 1613." [IHOA]
En 1672, Hans Jacob Baldner répara, ou plus probablement transforma ("umbau") l'instrument. [IHOA] [HOIE]
En 1692, on note une réparation de Johann Carl Spiess (ou Johann Carol Spiess). [IHOA]
Spiess avait déjà effectué deux autres réparations à Strasbourg : à St-Guillaume en 1684 et St-Nicolas en 1690. [MSchaeferSilb]
En 1696, il y eut peut-être une réparation effectuée par Friedrich Ring. [Lobstein] [HOIE]
Historique
En 1741, Jean-André Silbermann posa un orgue neuf, qui a été joué la première fois à Noël 1740. L'orgue a été entretenu en 1750, 1757, 1768 et 1778 par les ateliers Silbermann. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [Rupp] [ArchSilb]
La console d'origine, aujourd'hui exposée dans la nef.En 1790, Conrad Sauer, a qui l'entretien était passé, posa une Trompette d'écho (sur une chape laissé vide à l'origine). Jean Conrad Sauer fit un relevage en 1822. [IHOA] [ITOA] [HOIE]
Les premières transformations de Wetzel
En 1836, Martin Wetzel remplaça l'écho : il en construisit un neuf, de 49 notes, doté de 7 chapes. [IHOA] [HOIE]
L'entretien avait été confié à ma maison Wetzel par Théophile Stern, et elle en conserva la charge jusqu'en 1908. En 1836, on para surtout au plus urgent : relevage, et confection d'un écho complet, avec ajout de jeux, en particulier une Flûte 4' pour le grand-orgue. En 1841, Stern fut nommé organiste au Temple Neuf. [PMSAVS77STERN]
La composition a été fortement remaniée en 1836 : [ITOA]
Le célèbre Salicional de St-Thomas
Un des jeux les plus célèbres de l'orgue de St-Thomas n'est pas de Silbermann : c'est le Salicional de Martin Wetzel. Mais ça, on ne l'a pas toujours su. Il a longtemps compté parmi les plus beaux jeux "de Silbermann" (qui n'a jamais construit de Salicional). Si bien qu'au moment de la construction de l'orgue du Palais des fêtes, quand on voulut rendre hommage à Silbermann est intégrant dans le nouvel instrument certains de ses plus beaux jeux (en relevant soigneusement les tailles), on choisit la Trompette et... le Salicional. C'est ainsi que l'orgue du Palais des Fêtes, en 1909, fut doté d'un "Salicional Silbermann".
De nouvelles transformations, par Charles Wetzel
En 1860, nouveau relevage et nouvelles transformations par Charles Wetzel : remplacement du Nasard du grand-orgue par une Flûte traversière, ajout d'une Flûte harmonique 4' au positif, et remplacement de la Grosse Quinte par un Violoncelle 8'. Notons que l'orgue n'avait toujours pas de Tirasse : [IHOA] [ITOA] [PMSAVS77STERN] [HOIE]
En 1885, Charles Wetzel obtint le marché pour un relevage et une soufflerie neuve. Malade, il fit revenir à cette occasion de Paris son fils Edgard, qui travaillait alors chez Cavaillé-Coll. [IHOA] [ITOA] [PMSAVS77STERN] [PMSRHW] [HOIE]
En 1888, Charles Wetzel fit une proposition pour déplacer la soufflerie. [PMSRHW]
Passage au diapason moderne
En 1908, l'orgue a été a été accordé au diapason normal (La 440 Hz; soit pratiquement un ton plus haut qu'à l'origine) par la maison Dalstein-Haerpfer de Boulay. De plus, le Quintaton 8' (du positif), de Martin Wetzel, a été remplacé par une Cymbale 3 rangs. C'est une des premières manifestations de l'esthétique néo-classique en Alsace. La pédale a été étendue à 27 notes, et une tirasse grand-orgue a été ajoutée. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [Rupp]
Les travaux déterminants de Georges Schwenkedel
En 1927, il y eut une reconstruction par Georges Schwenkedel, visant essentiellement à revenir en arrière par rapport aux transformations de la maison Wetzel, et à doter l'orgue d'une nouvelle console. L'ancienne a été conservée. [IHOA] [ITOA] [HOIE]
Le 26/05/1926, Schwenkedel nota les dimensions pour la console. Le 16/07, il fit des relevés, essentiellement pour placer un système de tirage de jeux. Il note l'idée d'ajouter pour la pédale un sommier supplémentaire pour deux 16' bouchés : une Soubasse et une "Echobasse" (Bourdon 16'). De nombreuses autre notes, dimensions et croquis suivent, relevés jusqu'en 1949. Beaucoup concernent l'alimentation en vent et la soufflerie. [SchwenkedelNB]
Schwenkedel considéra ces travaux comme son Opus 8. Il était parfaitement conscient de leur importance, à la fois pour sa carrière, pour l'instrument (c'était bien un effort de retour à la configuration d'origine qui avait motivé l'opération), et pour la promotion de l'esthétique classique dans l'évolution de la facture d'orgue alsacienne. Dès le début, le projet était très ambitieux, car il était question de doter l'instrument d'un récit expressif de 19 jeux complétant l'orgue Silbermann. [SchwenkedelAB]
Le projet est qualifié d'"Umbau pneumatisch u. Erweiterung". (Reconstruction en pneumatique et adjonctions.) Mais c'est bien une Machine Barker que Schwenkedel évoque dans ses notes, pour le grand-orgue, le positif et la pédale. [SchwenkedelAB]
(Les accouplements et tirasses ne sont pas précisés. Ils étaient sûrement au complet - sauf peut-être III/I - mais sans octaves aiguës/graves.)
Le grand-orgue devait donc retrouver les deux Mutations perdues en 1836 et 1860 (Nasard et Tierce) au grand-orgue, et la pédale être dotée de deux 16' bouchés supplémentaires pour affermir les fondamentales. Cette Soubasse et ce Bourdon 16' devaient être placés sur un sommier spécifique, neuf. Des Mutations étaient aussi prévues (Quinte, Tierce) au nouveau récit expressif. Comme elles font déjà doublons, il en résulte... un positif dépourvu de Mutations. Ce positif devait d'être doté d'un jeu plutôt curieux, nommé "Quinte-pastoral 4'", qui ne pouvait pas être une Quinte, puisqu'en 4'. La Cymbale était déjà là, puisqu'elle avait été posée... en 1908.
Mais le plus important, ici, c'est bien cet extraordinaire récit, conçu comme étant le complément idéal à un orgue Silbermann. Déjà, il est fondé sur 16' (bouché pour les fonds, à anches libres pour les anches). Il est encore très symphonique (Basson, Trompette harmonique, sept fonds de 8', dont la Flûte harmonique 8', Voix céleste), mais déjà néo-classique (deux Mutations, Prestant, Plein-jeu à 5 rangs). Ce récit, très ambitieux, n'a pas été réalisé tout de suite.
Les félicitations lors la réception des travaux
Dans sa plaquette de 1934, Schwenkedel rappelle - comme références pour son entreprise - les conclusions de la réception de ces travaux, rédigées par Marie-Joseph Erb "compositeur de musique et organiste à Strasbourg" (St-Jean), Charles Muller (Strasbourg, conservatoire) et Ernest Münch "organiste à Strasbourg" (St-Guillaume ; ce fut probablement une de ses dernières réceptions, puis qu'il mourut en avril 1928). Ces observations - mêmes faites sur le ton de la félicitation - nous en apprennent beaucoup de la perception des instruments "anciens" à la fin des années 20. Pour les intervenants, ces remarques étaient aussi l'occasion de consigner leur façon de voir les choses, et donc d'influencer la suite. [Schwenkedel1934]
M.J. Erb déclare : "Après examen des jeux d'orgues : 1° des jeux datant de Silbermann, 2° des jeux provenant d'une époque plus récente, 3° des jeux nouvellement ajoutés, les experts se sont déclarés enchantés des résultats obtenus par le facteur surtout en ce qui concerne les jeux de Silbermann dont le timbre caractéristique a pu être parfaitement conservé [...] Ce nouveau travail de restauration et de conservation du célèbre orgue de Saint-Thomas fait honneur au facteur M. SCHWENKEDEL auquel il a été confié. Il a fait appel à tout son savoir, à sa remarquable endurance, à son goût d'intonateur et d'harmoniste, à sa grande probité d'artiste." [Schwenkedel1934]
Il s'agit donc bien d'un travail de "restauration et de conservation". Et son évaluation différencie clairement les trois "strates" de l'instrument. L'objet n'était pas de dépouiller l'orgue originel de tous les ajouts, ni de faire de l'"historicisme" (i.e. de transformer l'orgue en pièce de musée), mais bien de trouver une configuration "élargie" cohérente avec les éléments historiques et respectant ces derniers. Car, autant on pouvait (devait ?) louer - c'était déjà de bon ton - les orgues Silbermann, autant on savait bien qu'un orgue de 1741 n'aurait pas du tout été adapté à l'usage. Eh oui : un orgue classique parisien, ce n'est pas idéal pour jouer Bach... Ce n'est même pas du tout fait pour ça. Or, il est clair que le répertoire de prédilection pour St-Thomas, ce n'était ni Couperin ni Marchand... La tradition des concerts du 28 juillet ("Gedenkleier des Todestages von Joh. Seb. Bach", établie en 1909 par Albert Schweitzer en témoigne, si c'était nécessaire... Ce n'est que bien plus tard qu'on se remit à jouer sur les orgues Silbermann d'Alsace le répertoire pour lequel ils avaient été conçus.
Charles Muller et E. G. Munch complètent : "Les soussignés également chargés de l'expertise de l'orgue de Saint-Thomas, se joignent avec plaisir au savant et juste exposé, de leur éminent collègue M. Erb. Ils ne peuvent que confirmer la bonne réussite des travaux du facteur d'orgue M. SCHWENKEDEL, dont le savoir et la conscience artistique méritent toutes les louanges. Il convient toutefois d'insister sur les perfectionnements les plus importants de la réparation, perfectionnement qui frappent celui qui a connu l'orgue avant la réparation." [Schwenkedel1934]
"a) Le son de l'instrument est devenu beaucoup plus stable même le "fortissimo" ;" [Schwenkedel1934]
"b) la pression du vent (Winddruck) (78-80) au lieu de (93 et 98 mm.) ;" [Schwenkedel1934]
"c) la disposition actuelle des jeux ne diffère presque plus de la disposition originaire ;" [Schwenkedel1934]
"d) il n'y a plus de registres impraticables, le Cromorne par exemple qui se refusait autrefois à tout emploi est devenu un beau registre pour solis ;" [Schwenkedel1934]
"e) la sonorité de la pédale est maintenant beaucoup plus ample et nette ;" [Schwenkedel1934]
"f) bien que l'orgue ait gradé le charme de son timbre et la douceur de l'intonation, le "Tutti " de l'orgue est sensiblement plus puissant qu'avant." [Schwenkedel1934]
Ces commentaires dépassent le cadre des félicitations, et rappellent surtout les "intentions" des travaux. On y trouve une référence au fait que - probablement de tous temps - l'alimentation en vent a posé un problème à St-Thomas. Et on y comprend une volonté d'avoir à la fois des jeux de détail non-"poussés" par leur harmonisation ("timbres doux" pour les registrations légères) et un Tutti puissant. Donc une dynamique très élevée. Or pour disposer à la fois d'un Tutti puissant et de jeux doux, il n'y a qu'une solution : avoir suffisamment de jeux... (Rappelons que le récit n'avait pas encore été posé et qu'il fallait peut-être militer pour aller jusqu'au bout du projet originel.) Cette augmentation du nombre de jeux est une des caractéristiques de l'esthétique néo-classique. Cela a d'ailleurs été "raillé" par la suite, des auteurs affirmant que l'orgue - par la suite - avait deux fois plus de jeux que ce pourquoi il a été conçu. Mais où était le problème, s'il y avait la place ? Si on veut être "puriste" il suffit de ne pas tirer les jeux ajoutés.
La Voix Humaine en pèlerinage
La Voix humaine actuelle est bien de Silbermann. Mais de 1927 à 1969, elle se trouvait à Marienthal dans l'orgue Stiehr/Roethinger. En 1969, elle a retrouvé sa place à St-Thomas, mais Marienthal n'y a pas perdu au change, au contraire, puisqu'Alfred Kern y posa une Voix humaine Rinckenbach ! (On se demande d'ailleurs d'où elle venait.) [ITOA]
La Doublette en Goguette
La Doublette du positif aussi a voyagé : toujours en 1927, Georges Schwenkedel, après l'avoir déposée, la plaça à Niederroedern, où elle resta aussi jusqu'en 1969. Ce qui est curieux, c'est que la composition relevée en 1932 comporte bien une Doublette au positif. Ce qui est sûr, c'est qu'au moins deux jeux (la Voix humaine et la Doublette du positif) sont d'origine à St-Thomas parce que Schwenkedel ne pouvait pas facilement se résoudre à jeter des jeux d'orgue, et préférait leur trouver des lieux de villégiature. [ITOA]
On peut donc affirmer que c'est Georges Schwenkedel qui a "sauvé" l'orgue Silbermann de St-Thomas. (Au sens "qui a fait en sorte qu'il ne soit pas transformé au-delà du point de non retour".) Grâce à lui, les sommiers Silbermann du grand-orgue, du positif et de la pédale ont été conservés. (Il n'a fait que les munir de relais pneumatiques.) Grâce à lui, même les jeux "éliminés" (Voix humaine, Doublette) ont pu retrouver par la suite leur place d'origine, car au lieu de les envoyer à la chaudière, il leur a trouvé une utilisation. Authentiquement sensible à la nécessité de protéger les instruments historiques, Schwenkedel en a aussi fait la promotion. Et lors de ses travaux incluant un changement de console, la console précédente a été conservée. Peut-on en dire de même de l'opération de 1979 ?
En concert pour le Congrès de 1932
Voici la composition telle qu'elle était lors du concert donné dans le cadre du congrès de 1932 : [Mathias]
Il était aussi noté : "Récit : Cornet, 2 octaves - Plus tard on complétera." Le grand récit projeté par Schwenkedel n'était donc pas posé, mais le projet restait d'actualité. La composition précise "tous les accouplements", même s'il est étrange que l'écho incomplet ait pu être tiré par les autres manuels. Il est fort probable que qu'il n'y avait ni III/I ni III/P. [Mathias]
Il est aussi précisé quels ont été les jeux supprimés par les modifications précédentes : Flûte à cheminée 4' et Tierce 1'3/5 au positif, grosse Quinte à la pédale. Il faut y ajouter la Voix humaine, qui était alors à Marienthal... [Mathias]
En 1938, l'orgue fut à nouveau agrandi par Georges Schwenkedel. C'est à ce moment que l'orgue a été doté un récit de 20 jeux. [IHOA] [ITOA] [HOIE]
En 1943, Georges Schwenkedel répara l'orgue et prit des notes au sujet de la Flûte 16' et d'une Posaune 16'. [IHOA] [ITOA] [HOIE]
Les dernières notes de Schwenkedel dans ses archives sont datées du 15/09/1949. Elles portent dur des relevés de dimension des soupapes et des gravures, et des pédales pour commander des accouplements II/I 16', III/I et III/I 4'. [SchwenkedelNB]
En 1956, Ernest Muhleisen commença a électrifier la traction. Le projet était de passer à 4 claviers. Le grand-orgue, le positif et la pédale ont été électrifiés, mais le récit est resté doté de sa transmission pneumatique (1938). Le quatrième clavier, qui aurait résulté d'une séparation du récit en deux, n'a jamais commandé de jeux. Le projet resta inachevé. [IHOA] [ITOA] [HOIE]
En 1979, Alfred Kern reconstruisit l'instrument, remplaça le récit expressif par un écho, et renouvela la traction. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [SiteKern]
L'orgue a été inauguré le 10/06/1979 par Michel Chapuis, Marc Schaefer et Jean-Daniel Weber. [StThomas1979]
L'orgue a été relevé en 2009 par Quentin Blumenroeder. [SiteBlumenroeder]
L'orgue a été inauguré en juillet 2009 par une série de concerts, avec en conclusion celui du 28/07, avec François Ménissier aux claviers. [StThomas2009]
Le buffet
Le buffet, dessiné par Jean-André Silbermann (d'où la tourelle centrale tri-lobée), a été réalisé par l'ébéniste Riedinger. (Voir l'attribution des buffets des orgues Silbermann.)
Sur la tourelle centrale, il y avait une statue de Saint Thomas. Malheureusement, elle a été détruite par la Révolution, et, en absence de documentation à son sujet, il a été impossible de la refaire. L'aspect originel de ce buffet est donc perdu pour toujours.
Caractéristiques instrumentales
| C | c | c' | c'' |
| 1'1/3 | 2' | 4' | 8' |
| 1' | 1'1/3 | 2'2/3 | 4' |
| 2/3' | 1' | 2' | 2'2/3 |
| 1/2' | 2/3' | 1'1/3 | 2' |
| C | c | c' | c'' |
| 1' | 1'1/3 | 2' | 4' |
| 2/3' | 1' | 1'1/3 | 2'2/3 |
| 1/2' | 2/3' | 1' | 2' |
Console en fenêtre frontale, de Kern (1979).
Mécanique suspendue, de Kern (1979).
Il y a deux sommiers diatoniques pour le grand-orgue, un sommier chromatique avec ravalement pour le positif de dos, et deux sommiers diatoniques pour la pédale, qui sont tous de Jean-André Silbermann. Les deux sommiers diatoniques de l'écho, placés dans le soubassement, orthogonalement à la façade, sont de Kern (1979).
Webographie :
Sources et bibliographie :
Photos du 15/05/2016.
Photos du 17/01/2016
Photo du 08/07/2003.
Photos du 16/03/2013.
Avec le programme de l'inauguration.
Avec le programme de l'inauguration.
"Gedenkleier des Todestages von Joh. Seb. Bach" avec Jean Muller ; concert d'Albert Schweitzer en 1932
St-Thomas 3 claviers Opus 8
"Saint-Thomas comme Collégiale catholique {V}, 1333, Orgue grâce à Maître Jean Erlin, 1514 renouvelé par Maître Jean, 1515-1520 organiste Othmar Nachtigall." Composition dans la collection relevée lors des concerts donnés dans le cadre du congrès de 1932.
St. Thomas, kathol., später evang. - Im J. 1333 liess der Werkmeister des Stiftes, Johann Erlin, im westl. Turm, unterhalb der Rose, eine O. aufstellen, die erst 1514 von Meister Johann (Schentzer) so rep. u. vervollständigt wurde, dass daraus « une oeuvre admirable » entstand. O.-Abnahme an Ostern 1515. Ch. SCHMIDT, Hist. du Chapitre de St. Thomas, 1860, 201. - Im J. 1560 rept von Sigmund Frinzle von Freiburg.VOGELEIS 296. - 1639 rep. von Joh. Ernst Riekh, Orgelbauer u. Organist an St. Thomas. VOGELEIS 505, nach LOBSTEIN 60. - Rep. 1672 von Joh. Jakob Baldner fiel schlecht aus. VOGELEIS 505. - Weitere Angaben in MATHIAS 36. - Neue O. von J. A. Silbermann im J. 1740. Zuletzt Dalsrein u. Haerpfer, 30 Reg., 3 Clav., Ped. MATHIAS 36 u. 252 f. - Siehe auch L. SCHNEEGANS, L'église St. Thomas i Strasbourg, Str. 1842, 149-152. Ein junger Pariser, der angeblich Lombat hiess u. im Sommer 1786 eine Reise durch das Elsass, die Schweiz u. Deutschland unternahm, gab seine Eindrücke in einem 164 Seiten umfassenden und in. der Schweiz gedruckten Buche wieder. Am 9. Juli trieb ihn die Neugier In die protestantische Kirche von St. Th., wo ihm ein Platz im Chorgestühl angewiesen wurde. « Je fus d'abord charmé, so schrieb er hin, des chants melodieux, et parfaitement d'accord, qui faisaient retentir les voûtes de l'église bien remplie par environ 2.000 luthériens dont la piété m'édifiait ». Aug. STOEBER, Curiosités de voyages en Alsace, Colmar 1874, 188.
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