|
Bergholtz-Zell, St Benoît
Silbermann rapporte qu'en 1750, il y avait déjà un orgue à Bergholtz. Il avait été construit par un ouvrier de WALTRIN. Sur cet instrument, qualifié de "misérable" ("erbärmlich"), il eut des réparations en 1788 et 1793, puis en 1805 (RABINY et François Callinet). Avant leur séparation (1843), et probablement avant même leur association (i.e. vers 1830), les frères Callinet reconstruisirent pratiquement l'instrument. On ne connaît malheureusement pas le détail de ces travaux, ni même la composition. Quelqu'un déménagea donc l'instrument dans la nouvelle église, construite en 1873. C'est peut-être Martin RINCKENBACH qui fit le travail. Mais contrairement à ce qu'on lit parfois, les étiquettes ne ressemblent pas à celles de Rinckenbach. Le Buffet fait "début de siècle", et ne date donc ni du premier instrument, ni de l'hypothétique travail Rinckenbach. Ce Buffet était de mauvaise facture (en sapin et placages de faux-bois). Les "tuyaux" de façade étaient des postiches en bois (des rondins...), et ce dès l'origine. Buffet et rondins datent sûrement d'avant 1917, car les archives parlent de la réquisition des cloches, mais pas des tuyaux de façade de l'orgue. A part la Voix céleste (pour laquelle le doute est permis), une grand partie de la Viole alto, et la façade, l'ensemble de la tuyauterie est de Callinet.
Il en va de même des Sommiers, du clavier, de la mécanique et du soufflet.
Mais l'ensemble avait visiblement été remonté dans son Buffet disproportionné par un amateur... La mécanique du Manuel consistait en un assemblage de double renvois d'équerres agissant sur des balanciers. L'instrument a été démonté en Novembre 1999, et restauré par Richard DOTT, de Sélestat.
Une nouvelle Montre a été réalisée, ainsi qu'une nouvelle mécanique de transmission, mais l'étendue de Pédale a été laissée à 18 notes. Sommiers : à Gravures, de Callinet.
L'orgue a été inauguré le 17/12/2000 par Thierry MECHLER ainsi que l'ensemble vocal "Cantus Lucis", dirigé par Suzanne JANSEN-MECHLER (Frescobaldi, J.S. Bach et Daquin). C'est en quelque sorte la "signature" des Callinet. On retrouve cette Flûte traverse dans la plupart des orgues de Frères Callinet, qui l'ont probablement héritée de RIEPP à travers leur père François (qui l'a placée trois fois à Auxonne dès 1788). Cette Flûte traverse est conçue comme un dessus de Principal solo, complété par la basse d'un jeu doux (Bourdon à Oltingue ou à Mollau, Salicional à Turckheim en 1840). Webographie :
|