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An2000
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~ Les orgues de la région de Thann ~

Bitschwiller-lès-Thann, St Alphonse
Claude-Ignace CALLINET, 1861


Avant... CALLINET Après...

Composition, 1986
Positif (Récit)
54 notes
Grand-orgue
54 notes
Pédale
30 notes
Montre 8' Bourdon 16' Bourdon 16'
Bourdon 8' Montre 8' Violon 16'
Salicional 8' Bourdon 8' Flûte 8'
Voix céleste 8' Gemshorn 8' Violoncelle 8'
Prestant 4' Prestant 4' Flûte 4'
Doublette 2' Flûte 4' Ophicléide 16'
Sesquialtera 2 rgs Nasard 2'2/3 Trompette 8'
Cymbale 3 rgs Doublette 2' II/P
Basson/Hautbois 8' Cornet 5 rgs  
  Fourniture 5 rgs  
  Trompette 8'  
  I/II  

     Joseph, l'aîné des frères CALLINET, est mort en 1857. Après leur séparation, Claude-Ignace, le cadet, donna souvent libre court à son esprit d'innovation et céda volontiers à ses clients tentés par les marottes "romantiques". Peu à peu, ses orgues perdirent la personnalité qui avaient fait le renom de la maison Callinet. Après avoir si longtemps recherché sa liberté, Claude-Ignace n'en avait pas fait grand-chose depuis son chef-d'oeuvre d'Oberhergheim.

Orgue de Bitschwiller-lès-Thann

Bitschwiller-lès-Thann, le 13/08/2005.

     L'édifice fut achevé en 1846. Cette année-là Augustin ZEIGER, alors facteur d'orgues à Lyon, prêta un orgue dans l'espoir de construire l'instrument définitif. Zeiger avait reçu l'orgue Callinet de Hattsatt, et l'avait couvert de louanges. Malheureusement pour lui, malgré ce prêt, en 1858, Bitschwiller préféra payer une location et conclure l'affaire avec Claude-Ignace Callinet.

L'orgue fut reçu le 31/01/1861 par Joseph HEYBERGER. L'expert s'enthousiasma pour l'orgue, mais critiqua le bruit de la traction. (Heyberger, titulaire du CAVAILLE-COLL de Mulhouse, St-Etienne, était exigeant sur ce point, et s'est aussi montré très critique envers la mécanique de Moosch.)

Cet orgue comporte encore une Console en fenêtre, mais Claude-Ignace abandonne ici le Cornet et le Nasard.
Le Positif avait une Montre 8' et une Doublette 2' mais pas de Prestant !
Mais il y avait des Chapes vides pour pouvoir compléter instrument par la suite.
Voici la composition originale, du devis (entre parenthèse, la destination prévue pour les Chapes vides) :

Composition, 1861
Positif
54 notes
Grand-orgue
54 notes
Pédale
25 notes
Montre 8' Bourdon 16' Bourdon 16'
Bourdon 8' Montre 8' (Gambe 16')
Salicional 8' Bourdon 8' Flûte 8'
(Flûte octaviante) (Gemshorn 8') (Violoncelle 8')
Flûte 4' Gambe 8' Flûte 4'
(Nasard 2'2/3) Prestant 4' Ophicléide 16'
Doublette 2' Flûte 4' Trompette 8'
Basson/Hautbois 8' Doublette 2'  
  Fourniture 5 rgs  
  Trompette 8'  
  (Clairon 4')  
  I/II ?  

Ce "Positif" est vraiment un clavier de transition entre le Positif classique et le Récit romantique. Intérieur, il n'est pas encore expressif, mais ne monte plus les harmoniques d'un Cornet. Ce n'est plus un "petit grand-orgue", mais le clavier des jeux de solo.

     Il y eut une réparation dès 1876 (ce n'est pas du tout courant pour un orgue Callinet), et en 1891 Joseph Antoine BERGER compléta l'instrument en ajoutant des jeux sur les Chapes vides.
L'ajout ne se fit pas tout-à-fait comme Claude-Ignace l'avait prévu : au Grand-orgue, en plus du Gemshorn, on ne mit pas un Clairon mais un Cornet (beaucoup plus logiquement). Au Positif, au lieu d'une Flûte octaviante et un Nasard, ce fut une Voix céleste et un Prestant (il est clair que ce dernier devait manquer).

Vers 1947, la Doublette du Grand-orgue a été transformée en Tierce (ce qui est très discutable, vu que du coup, il n'y avait plus de 2 pieds, et que le clavier ne comportait pas de Nasard).

     En 1960, l'orgue fut confié à Alfred KERN. Il procéda à des réparations, compléta la Pédale de 25 à 30 notes, et procéda aux changements de jeux suivants :

  • La Flûte 4' du Positif céda sa place à une Sesquialtera.
  • Ajout d'une Cymbale 3 rgs au Positif
  • La Gambe du Grand-orgue fut remplacée par un Nasard

     La Montre est d'origine : elle n'a pas été réquisitionnée en 1917. Le Do grave ('C') porte l'inscription "C montre a été fait par Ignace HARENTZ, ouvrier facteur d'orgues, Rouffach, 1860, âgé de 19 ans et 6 mois chez M. Callinet".

Mécanique : Suspendue au Grand-orgue, à Equerres au "Positif". Sommiers à Gravures d'origine. Ceux du Positif sont des deux côtés de celui du Grand-orgue.

Sources :

  • P. MEYER-SIAT "Les Callinet, facteurs d'orgues à Rouffach, et leur oeuvre en Alsace" ISTRA, 1965

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Dernière mise à jour : 16/08/2005 11:03:02

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