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Les orgues de la région de Benfeld
Boofzheim, église protestante
Boofzheim, église protestante. Le buffet de l'orgue Stiehr
        (1855). Toutes les photos de la page sont de Julie Dollé, 06/10/2011.Boofzheim, église protestante. Le buffet de l'orgue Stiehr (1855).
Toutes les photos de la page sont de Julie Dollé, 06/10/2011.

L'église protestante de Boofzheim est l'oeuvre du célèbre Antoine Ringeisen. On dit que les paroissiens ne pouvant pas contribuer financièrement le firent en travaillant directement à l'édifice. C'est donc vraiment l'oeuvre collective d'une communauté. Bien sûr, dans ce contexte, l'orgue ne pouvait être qu'historique, de très grande qualité, et il est fort bien conservé.

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Historique

Cet orgue a été construit par la maison Stiehr-Mockers en 1855. [PMSSTIEHR] [ITOA] [IHOA]

L'affaire fut conclue le 19/11/1853, et l'orgue reçu le 18/03/1855. [PMSSTIEHR]

Est-ce ici que Louis Mockers est venu faire des réparations en 1889 ? [PMSSTIEHR]

?On sait qu'il a effectivement travaillé à Boofzheim cette année-là, mais cela aurait pu être à l'orgue Herbuté, 1834, qui se trouvait à l'église St-Etienne. La même question se pose en 1891.

En 1905, il est cette fois très probable que ce soit bien ici qu'à travaillé Louis Mockers : en 1902, l'église catholique a été dotée d'un orgue Edmond-Alexandre Roethinger, pneumatique, et on voit mal pourquoi Mockers aurait été appelé pour entretenir cet instrument. [PMSSTIEHR]

En 1954, l'orgue fut réparé et légèrement transformé par Ernest Muhleisen. C'est probablement lors de cette intervention que la Doublette du récit a été posée, remplaçant peut-être un Cor de nuit 2'. C'est probablement aussi à cette occasion que le pédalier a été élargi à 25 notes (en laissant toutefois 18 notes au sommier de pédale). [ITOA]

En 2008, comme l'instrument était victime de parasites et de difficultés mécaniques, un relevage a été entrepris par la maison Muhleisen. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre. [BNLC]

Le buffet

Le buffet est en chêne, de 5m90 de large. [Palissy]

Il est très apparenté à celui Orschwiller (Stiehr-Mockers, 1852), mais sans positif de dos. Une grande plate-face centrale, en arc, est adossée de deux plus petites, dédoublées. De grandes colonnes néo-classiques encadrent la plate-face centrale, qui est ornée dans sa partie supérieure d'un fronton à oculus. Le sommet est parcouru d'une frise ajourée et de 5 pots-trophées. Le petit fronton au-dessus de la console est orné d'un cartouche ovale donnant la date "1854".

Caractéristiques instrumentales

Console:
La console en fenêtreLa console en fenêtre

Console en fenêtre, d'origine (sauf le pédalier et les étiquettes, qui avaient déjà été changées en 1956). Claviers à naturelles blanches. Tirants de registres de section carrée à pommeau tourné, disposés en deux fois deux colonnes de part et d'autre de la console. L'expression est commandée par une cuiller à cran (seulement deux positions).

La cuiller commandant l'expression.Notons
                    qu'elle a dû être déplacée de quelques centimètres lors de la pose du pédalier
                    élargi, laissant le trou originel.La cuiller commandant l'expression.
Notons qu'elle a dû être déplacée de quelques centimètres lors de la pose du pédalier élargi, laissant le trou originel.
Transmission: mécanique suspendue, directe pour le grand-orgue, à équerres pour les autres plans sonores. Le pédalier faisant 25 notes, et le sommier de pédale seulement 18, les notes après le second Fa sont issues d'une reprise à l'octave inférieure (fis fait jouer Fis, etc, jusqu'à d' qui fait jouer d). Ce dispositif, contemporain du pédalier élargi, n'est pas d'origine.
Sommiers: à gravures, d'origine. Le récit est logé à sa place habituelle, en arrière et au-dessus de la pédale.
Soufflerie:
Le levier de la pompe à mainLe levier de la pompe à main

Le réservoir à plis peut être rempli par une pompe à main, qui n'a pas été retirée lors de la pose du ventilateur.

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670055002P01
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