Historique
En 1755, Jean-André Silbermann construisit pour les Bernardins de Pairis un orgue qui connut un destin assez exceptionnel. Le feu fut pour la première fois à l'oeuvre avant même la pose de l'instrument (mais après que le contrat ne fut signé : 1751). Il fallut attendre la reconstruction de l'église (1755) pour livrer un orgue très spécifique puisque dépourvu de pédale séparée : les 9 jeux habituels au grand-orgue - pas de flûte 4' - étaient complétés d'une Cymbale et d'une Voix humaine. [ArchSilb] [IHOA] [ITOA]
Cette dernière avait commandée tardivement, à construire sur le modèle de celle de Colmar, collégiale St-Martin (qui avait dû beaucoup plaire aux commanditaires de Pairis). Le positif avait les 7 jeux habituels, et le pédalier ne fonctionnait qu'en tirasse.
En 1792, l'orgue fut déménagé à St-Anne de Turckheim par le fameux Joachim Henry, l'un des "spécialistes" de la récupération des orgues confisqués par la Révolution. Là aussi, il ne se borna pas à spéculer et à déménager, mais pratiqua ses habituels ajouts et modifications. Car en 1840, Joseph Callinet découvrit une pédale indépendante et un Clairon manuel. Les frères Callinet ajoutèrent un récit très bien intégré au reste de l'instrument. En 1978, le feu frappa une deuxième fois (façade, positif et grand-orgue. Le récit, dont la boîte expressive avait été laissée fermée, fut épargné. Alfred Kern réalisa ici une restauration en l'état de 1840 qui fut une exceptionnelle réussite. L'instrument, extrêmement plaisant à jouer et à entendre, offre à la fois les sonorités du 18ème et ce magnifique récit de Callinet. C'est l'un des orgues les plus attachants de la région. [IHOA] [ITOA]
Caractéristiques instrumentales
Sources et bibliographie :
Localisation :