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Credits
An2000
An2001
Photo
~ Les orgues de la région de Bischwiller ~

Offendorf, Ste Brigitte et Sts Pierre et Paul
Jean-Georges KOENIG, 1958


Avant... KOENIG Après...

Composition, 2006
Grand orgue
56 notes
Récit expressif
56 notes
Pédale
32 notes
Montre 8' Principal 8' Soubasse 16'
Flûte à cheminée 8' Cor de nuit 8' Basse 8'
Prestant 4' Principal 4' Basse 4'
Doublette 2' Quinte 2'2/3 Bombarde 16'
Fourniture 3 rgs Quarte de Nasard 2' Principal 4'
Cymbale 3 rgs Tierce 1'3/5 Dulzian 16'
Cromorne Cymbale 4 rgs Dulzian 8' (ext.)
II/I (16', 8', 4') Trompette 8' Dulzian 4' (ext.)
  II/II (8', 4') I/P
    II/P (8', 4')

     Cet instrument a été construit en 1962 par Jean-Georges KOENIG. Avec ses Claviers manuels munis de Sommiers à Gravures (mais commandés électriquement), il représente une étape dans la genèse de l'esthétique Néo-baroque.

Orgue d'Offendorf

Offendorf, le 02/04/2006,
toutes les photos de la page sont de Guillaume MULLER.

     L'église moderne d'Offendorf a été construite en 1963. L'ancien édifice datait pour partie de 1571 (et pour parties de 1750 et 1848). Il a été détruit en 1945.

L'orgue Jean-André SILBERMANN, 1756

     Dans l'ancienne église, il y eut d'abord un orgue Jean-André SILBERMANN, datant de 1756. En voici la Composition :

Composition, 1756
Manuel Pédale
Bourdon 8' Flûte 8'
Prestant 4' Flûte 4'
Flûte 4'  
Doublette 2'  
Nasard 2'2/3  
Tierce 1'3/5  
Cornet 5 rgs  
Fourniture 3 rgs  
Chalumeau 8'  
Il y avait un Tremblant fort et un Tremblant doux.

     Mais dès 1807, la commune voulut un orgue neuf (y-compris le Buffet).

L'orgue Michel STIEHR, 1810

     Michel STIEHR proposa la Composition suivante :

Composition, Devis 1807
Manuel
51 notes
Pédale
18 notes
Bourdon 8' Flûte 8'
Flûte 8' (D) Prestant 4'
Salicional 8' Trompette 8'
Montre 4'  
Flûte 4'  
Doublette 2'  
Nasard 2'2/3  
Tierce 1'3/5  
Cornet 5 rgs  
Fourniture 3 rgs  
Cromorne/Trompette 8'  
Tremblant  
Celle-ci est encore plutôt "classique". Mais on y discerne, outre son Salicional une tendance très "pré-romantique", par exemple dans ce fameux Dessus de Flûte (métallique). Dans l'orthographe de Stiehr, on trouve "Flûte" (celle de 51 notes, en 4 pieds) et "Flutte" (le fameux Dessus de 27 notes). C'est probablement la première fois que Stiehr parle de ce Jeu, qui trouva en Alsace son âge d'or avec les "Flûtes traverses" des Frères CALLINET.

     Stiehr eut du retard à la livraison : l'orgue ne fut achevé qu'en 1810.
L'orgue fut réparé en 1820, puis en 1831 (Martin WETZEL). Lorsqu'Offendorf construisit sa nouvelle église, en 1848, on songea sûrement à un orgue plus important, mais l'instrument fut bel et bien remonté, en 1850, dans le nouvel édifice. Ce n'est qu'en 1889 que le Stiehr fut tout de même vendu, à Eckbolsheim. C'est KRIESS qui fut chargé du déménagement. Cet orgue se trouve aujourd'hui (très fortement modifié) à Saulxures, ceci expliquant et réfutant la légende du "Silbermann de Saulxures".

L'orgue Martin RINCKENBACH, 1889

     Si Offendorf vendit son orgue Stiehr, c'était pour faire construire un instrument neuf par l'un des facteurs les plus doués de sa génération : Martin RINCKENBACH. Rinckenbach était en concurrence avec Louis MOCKERS et Charles WETZEL.
L'orgue avait 22 Jeux sur 2 Manuels, et était jumeau de celui du Couvent d'Oberbronn. C'était donc probablement un instrument d'exception, qui fut malheureusement totalement détruit en Janvier 1945.

L'orgue ROETHINGER, 1956

     Dans le local provisoire, qui servit jusqu'en 1963, on installa vers 1956 un petit orgue de la Maison ROETHINGER.

     Forte d'un tel passé organistique, qui avait malheureusement été anéanti, on peut comprendre que la commune d'Offendorf voulut en 1962 un instrument de valeur. C'est de fait un orgue très fidèle à l'esthétique des années 1960 que construisit Jean-Georges Koenig.

Il a été fait usage d'Extensions à la Pédale : une "Dulcian" à la Console - que nous orthographions ici Dulzian : ce n'est pas une Dulciane (jeu à Bouche) mais bel et bien une Anche douce - qui est déclinée en 16', 8' et 4'. Cette solution explique qu'il ait été fait usage d'un Sommier à Cônes pour la Pédale. Au claviers manuels, pas de concession : l'instrument révèle un réel retour vers les techniques traditionnelles du 18 ème siècle, avec des Sommiers à Gravures. (Il est vrai commandés électriquement ; mais la localisation de la Console, dans le choeur, ne laissait pas le choix).

Console d'Offendorf

La Console de Jean-Georges Koenig.

Transmission : électrique (Console dans le choeur). Sommiers à Gravures pour les Manuels, et à Cônes pour la Pédale.
Il y a deux Combinaisons fixes ("Chant Grégorien" (nous sommes en 1963) et Tutti) et une Combinaison libre (par taquets à descendre), ainsi qu'une pédale de Crescendo. Il y a un voltmètre et un cadran de Crescendo.

Les très nombreux Accouplements sont commandés (dans l'ordre de la Console) par les dominos suivants :

  1. Ann. Réc. en 8 (le clavier de Récit ne joue pas le Récit directement, pour pouvoir jouer le Récit uniquement à l'octave aiguë)
  2. Récit en 4 (le Récit joue à l'octave aiguë)
  3. Tirasse II en 4 (la Pédale joue le Récit à l'octave aiguë)
  4. II - I en 16 (le Grand-orgue joue le Récit à l'octave grave)
  5. II - I en 4 (le Grand-orgue joue le Récit à l'octave aiguë)
  6. Tirasse I (la Pédale joue le Grand-orgue)
  7. Tirasse II (la Pédale joue le Récit)
  8. Copula II - I (le Grand-orgue joue le Récit)

Sources :

  • Remerciements à Guillaume MULLER
  • P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
  • Archives Silbermann

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Dernière mise à jour : 15/07/2006 09:47:36

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