On savait que la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines possède de nombreux orgues d'exception.
Celui de Rombach ne venait pas forcément à l'esprit ; il constitue donc une des
enthousiasmantes révélations apportées par l'étude des orgues alsaciens.
Notons que
Rombach "le Franc" en Français, s'appelait en Allemand "Deutsch-Rumbach"...
Historique
C'est en 1856 que Claude-Ignace Callinet posa le premier orgue de Rombach. [PMSCALL] [IHOA] [ITOA] [Barth]
Le devis date du 06/12/1855, l'accord du 10/02/1856, la réception eut lieu le 21/10/1856 : le petit orgue Callinet (I/P 9j) avait 10 registres (le jeu de Trompette, coupé en basse+dessus ayant 2 registres). [ITOA] [Barth]
Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités en juin 1917. [IHOA]
Historique
C'est en 1935 que Georges Schwenkedel construisit son opus 59 pour Rombach. [IHOA] [ITOA]
L'orgue fut reçu le 08/09/1935 par Joseph Ringeisen, et inauguré le même jour (fête patronale). [Palissy]
En 1984, Laurent Steinmetz fit une réparation. [IHOA] [ITOA]
En 2008, Hubert Brayé releva l'orgue et plaça une façade neuve. [RLopes]
Le buffet
Dû à Brutschi, le buffet néo-classique à fleur de tribune a été conçu pour l'orgue Schwenkedel, et date aussi de 1935 ; il intègre probablement des éléments de l'instrument antérieur. Il est blanc, avec des ornements dorés, et constitué d'une succession de 5 plate-faces, celle du centre étant un peu plus grande.
Caractéristiques instrumentales
Console indépendante dos à la nef (et pas face à l'orgue), placée à droite du buffet, fermée par un rideau coulissant. Tirage des jeux par dominos presque "couchés" (ils s'abaissent au-lieu de basculer), disposés en ligne au-dessus du second clavier. Pastilles rondes sur les dominos, avec le code de couleur suivant : blanc pour le grand-orgue, rose pour le récit et jaune pour la pédale. Claviers blancs, joues à bossage. Commande des accouplements et tirasses par dominos. Combinaison libre par picots blancs. Commande des combinaisons par pistons, placés sous les deux octaves graves du premier clavier ; le piston annulateur des combinaisons est blanc comme les autres. Expression du récit et crescendo contrôlés par deux pédales basculantes situées à droite. Elles constituent les seules commandes à pied. Les porcelaines repérant l'expression et le crescendo ont probablement été remplacées : en 2006, on lisait "Crescendo général", et en 2012 "CRESC.". Indicateur linéaire de crescendo, placé en haut au centre.
Plaque d'adresse en trois parties (porcelaines rectangulaires blanches, vissées) :
La plaque principale est située à gauche à la hauteur des dominos. Une deuxième, juste au-dessus, dit "1935", la troisième, située à droite des dominos, dit "Opus 59". Il y a deux trous, correspondant peut-être à une plaque disparue, tout à droite.
De nombreux détails donnent une "ambiance Walcker" à cette superbe console... Elle évoque aussi la merveille (malheureusement aujourd'hui inutile) qui se trouve à l'église protestante de Brumath (l'opus 61 de Schwenkedel, 1936, qu'il y avait là-bas devait être un instrument exceptionnel) : même bois, même système de dominos, même type de plaques.
Activités culturelles :
Sources et bibliographie :
Actualisation des données et photos de cette page.
im68010245
Localisation :