Ce petit orgue a été construit par la maison Dalstein-Haerpfer et installé alors que la première Guerre mondiale avait déjà commencé. Cet instrument, un des trop rares témoins de la facture de l'immédiat avant-guerre, a été remarquablement préservé.
Historique
Il y avait déjà un premier orgue avant 1914, car Médard Barth, citant Guggenbühl-Griess, précise qu'en 1914, l'instrument neuf vint remplacer un plus vieux. [Barth]
Historique
C'est de 1915que date l'orgue Dalstein-Haerpfer de Rott. [IHOA]
Il ressemble beaucoup à son contemporain de Rexingen, mais qui a été modifié vers 1960 (accouplements à l'octave remplacés par des extensions).
Il n'y a que 5 jeux, et donc pas de place pour une Voix céleste (qui nécessite la Gambe pour l' "adosser" ; elle aurait donc nécessité de renoncer au seul 4'). Un orgue sans Voix céleste en 1915, ce devait être un déchirement pour l'organiste... On note les accouplements "à l'octave" : celui en 4 permettant d'obtenir une Gambe 4' et une Flûte 2' supplémentaires ; celui en 16' donne une Gambe 16' ou permet de doubler la Flûte 8'. Comme les tuyaux de façade ont été construits en zinc, ils n'ont pas été réquisitionnés en 1917.
En 1997, l'instrument bénéficia d'un relevage, par Bruno Dillenseger. [IHOA]
Et c'est donc absolument intact que cet orgue est parvenu jusqu'à nous. Il compte donc plus de 100 ans de bons et loyaux services.
Le buffet
Modern-style, sobre mais orné de motifs floraux aux intersections de la structure. Le dessin, plutôt en avance sur son temps, laisse voir le haut des tuyaux pour leur permettre de dessiner des courbes. On retrouvera cette tendance jusqu'à la fin des années 30.
Il s’agit du même buffet qu’à Rexingen Rexingen, Lutzelbourg (57, 1908) et Metz-Queuleu (57, église réformée, 1904, n'existe plus). Il a été déssiné par l'architecte Lévy, de Karlsruhe, pour Metz. La boiserie est composée de 3 plates-faces en pin vernis. [VWeller]
Caractéristiques instrumentales
Console indépendante face à la nef, fermée par un couvercle basculant. Tirage des jeux par dominos, placés au-dessus du second clavier, disposés de part et d'autre de la plaque d'adresse. A gauche la Soubasse (domino vert) et les jeux du récit (dominos roses), à droite les jeux du grand-orgue (dominos blancs). Claviers blancs, octave=162mm. Pédalier en chêne. Commande des accouplements par pistons disposés sous le premier clavier, et repérés par des porcelaines rectangulaires bicolores (selon le code de couleur des dominos) : de gauche à droite : "I - II" (sic pour II/I), "P - I" (avec la même logique), "P - II", "Spc I - II" (II/I 4'), "Sbc I - II" (II/I 16'). Ces commandes ne sont pas doublées au pied. La seule commande au pied est la pédale basculante de l'expression du récit, repérée par une porcelaine "Schwellkasten", et située au-dessus du deuxième Fa (f) du pédalier.
Plaque d'adresse en laiton à fond noir (la même qu'à Cronenbourg), ornée de deux médailles : une semeuse à gauche et la médaille de l'exposition des arts et métiers de Metz de 1892, à droite.
Sources et bibliographie :
Photos et visite
Localisation :