Krautergersheim dispose d'un orgue Stiehr issu de la grande tradition de la 1ère moiti du 19ème siècle. On y retrouve tout ce qui a fait le succès de ce style : mécaniqu suspendue, grand-orgue en 16 pieds, une part de jeux gambés "épiçant" une composition for classique, et bien sûr, un buffet caractéristique de la maison de Seltz. L'instrument fu doté en 1895 d'un petit récit expressif qui élargit considérablement son répertoire.
Historique
Le premier orgue de Krautergersheim fut construit peu après l Révolution, par Sébastien Krämer. Il a été achevé en 1820. [IHOA] [PMSCS68] [PMSSTIEHR]
L'instrument devait être identique à celui de Niedernai également construit par Krämer, mais en 1783, donc d'avant la tourment révolutionnaire. Si l'orgue Krämer de Niedernai fut apprécié lors de s réception par Eppel, de Sélestat, cela se passa fort mal à Krautergersheim. E effet, lorsque Krämer livra son orgue, les commanditaires furent déçus l'instrument était censé être le même qu'à Niedernai, or son buffet était e sapin, et non en chêne. Il faut dire que la Révolution était passée par là laissant Krämer, comme de nombreux autres artisans honnêtes, au bord de l ruine. (Les spéculateurs, eux, s'en étaient bien sortis !) Et, pire, elle avai popularisé parmi les édiles son goût pour la spoliation : bien qu'ayan connaissance de l' "indigence" dans laquelle se trouvait le facteur, le préfe sauta sur le prétexte pour entériner le refus de Krautergersheim de payer Krämer la gratification prévue pour bon achèvement ! [PMSCS68]
La maison Stiehr reprit l'orgue en 1863 On ne sait pas ce qu'il est devenu. [IHOA] [PMSCS68]
Historique
L'orgue Stiehr-Mockers a été reçu le 21/01/1863. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR]
Il était à l'origine muni d'un positif de dos (en 1863, ce n'était déjà plu très courant), mais sagement doté d'une composition sans jeu dépassant le 4 dans l'aigu, afin de ne pas "écraser" le reste. Il était prévu de petit claviers de 51 notes seulement (C-d'''), mais comme ni les sommiers ni l tuyauterie ne semblent avoir été étendus, il a probablement été finalemen construit avec des claviers allant jusqu'au fa. [Visite]
En 1895, le positif de dos fut transformé en un réci expressif par Louis Mockers. [IHOA] [ITOA]
En 1912, Louis Mockers fit un réparation. [ITOA]
En avril 1917, les tuyaux de façade ont ét réquisitionnés par les autorités. [IHOA]
En 1959, Ernest Muhleisen fit de réparations. La Mixture était progressive (2-3) rangs dans les années 60 à 86. [IHOA] [ITOA]
En 1987, l'instrument bénéficia d'un relevage, par Alfred et Daniel Kern. Il fut posé une nouvelle façade, en étain. [IHOA]
En 2014, l'instrument à de nouveau été réparé par Alfred et Daniel Kern. Un nouveau moteur de soufflerie a été posé (l régulateur a été remplacé, mais l'ancien est conservé). Des fuites ont été réparées et une passerelle d'accès au récit installée pour faciliter l'accord. Comme l'accè à la pédale était impossible dans le passé sans démonter la tuyauterie, il a ét pratiqué une ouverture dans le mur du fond. La pédale peut être visitée depuis un pièce située dans le clocher, où est logée la soufflerie. [AKrauffel]
Le buffet
Le buffet est en chêne, et caractéristique de la production Stiehr. Troi tourelles plates, la plus petite au centre, encadrent deux plates-faces finies e plein-cintre (donnant un côté néo-roman à l'ensemble). Le couronnement de l tourelle centrale est galbé et orné d'une croix.
Le fait que la largeur de la superstructure soit supérieure à celle d soubassement rend ce buffet plutôt original. En effet, ceci est courant pour le orgues du 18ème, mais très rare au 19ème.
Sur le flanc gauche du buffet, se trouve une photo de l'organiste André Lienhard (05/06/1926-04/10/2014).
Caractéristiques instrumentales
Console en fenêtre frontale. Tirants de jeux de section carrée à pommeau tournés munis de porcelaines, disposés en deux fois deux colonnes de part e d'autre des claviers. Les porcelaines ont un code de couleur (pas respecté pou tous les jeux), et un graphisme assez disparate. Le fond est blanc pour l grand-orgue, rose pour le récit, et bleu pastel pour la pédale. La porcelaine d la Fourniture indiquait dans les années 60 et 80 "Mixtur 1 2/3", l'erreur étan notée par Pie Meyer-Siat et l'inventaire de 1968. Aujourd'hui, il ne reste qu le "1" (décentré), le reste ayant été effacé. Claviers blancs. Commandes d l'accouplement et de la tirasse par pédales-cuillers à accrocher. Celles-ci e la pédale d'expression basculante sont répérées par des porcelaine rectangulaires blanches placées sous le premier clavier : "Pedalkopplung" "Manualkopplung", "Echo".
Disposition des tirants :
Sommiers à gravures. Grand-orgue diatonique. Le récit, chromatique ravalement, est perpendiculaire au grand-orgue (basses à l'avant). Il est logé l'arrière du grand-orgue, et à peu près à son niveau. Les jalousies principale de la boîtes s'ouvrent sur le flanc gauche, mais il y en a aussi de petites l'avant.
logée dans le clocher, à l'arrière de l'orgue.
en majorité coupée au ton, mais entailles de timbre ou d'accord sur le Gambes. Bourdons à calottes mobiles.
Sources et bibliographie :
Remerciements à Alexandre Krauffel.
Localisation :