Cet instrument, installé depuis 1990 dans l'oratoire du Temple-Neuf, a été construit par Alfred Wild, de Gottenhouse, en 1989.
Historique
L'histoire des orgues "de choeur" du Temple-neuf commence du temps de l'ancienne église (qui avait été construite pour les Dominicains). Pour accueillir les religieux, le choeur de cet édifice avait été doté de (très) grandes dimensions (il était pratiquement aussi long que la nef). En 1531, les quatre derniers Dominicains quittèrent le couvent, qui fut transformé en lieu d'enseignement. C'est en effet dans ces locaux qu'en 1538 l'humaniste Jean Sturm inaugura la "Haute École" (l'actuel Gymnase Jean-Sturm). Le choeur de l'église (donc la moitié nord-est, alors appelé Oratoire) fut affecté au culte Réformé en langue française, pour les réfugiés Huguenots de France et des Pays-Bas. Le premier pasteur fut Jean Calvin, de 1538 à 1541. L'église des Dominicains ne fut par la suite plus occupée en permanence ; on ne sait pas si les Dominicains, en partant, avaient laissé un (ou plusieurs) orgues. Toujours est-il qu'un orgue est attesté en 1589 par son déplacement dans le choeur. [IHOA] [VWeller]
Jean-André Silbermann en donne la composition:
Il était aussi prévu un positif (dans le soubassement, de 6 jeux), non achevé ; ses tirants étaient traditionnels (à tirer), contrairement à ceux du grand-orgue, qui étaient plus "renaissance" (glissières à descendre). [ArchSilb]
L'histoire de l'édifice peut être consultée sur la page principale consacrée au Temple Neuf. L'histoire des orgues des Dominicains sur trouve sur la page consacrée à la nouvelle église du couvent des Dominicains.
L'instrument de provenance inconnue fut racheté par le Chapitre St Thomas, et placé à St-Nicolas de Strasbourg en 1595. [IHOA] [VWeller]
Historique
Un autre orgue de choeur est attesté en 1634 par un rapport de Jean-André Silbermann. Mais, à nouveau, on n'en sait pas grand-chose. [IHOA] [VWeller]
L'oratoire semble avoir été utilisé en semaine, et peut-être pour des casuels (donc en "appoint"), mais la situation changea quand la cathédrale ne fut plus accessible pour le culte luthérien.
L'orgue fut repris en 1780 par Jean-Nicolas Toussaint. [IHOA] [VWeller]
Historique
En effet, en 1780, Jean Nicolas Toussaint installa dans le choeur de l'église un orgue Joseph Waltrin, 1725 (que son père Johann Peter avait déjà beaucoup modifié en 1771), et qui venait de Strasbourg, Eglise protestante St-Pierre-le-Jeune. Il semblerait qu'il comportait alors 15 jeux, et 2 manuels (grand-orgue et écho). D'après Silbermann, il ne donna pas satisfaction. [IHOA] [VWeller] [ArchSilb]
L'orgue Waltrin/Toussaint a été vendu en 1805 à l'église protestante de Vendenheim. [IHOA] [VWeller]
Le choeur de la grande église ne fut alors probablement plus utilisé pour le culte. On sait qu'en 1833, il fut transformé pour abriter la grande bibliothèque de Strasbourg, qui disparut dans les flammes en août 1870.
Historique
Dès la construction de la nouvelle église du Temple-Neuf, achevée en 1876, l'architecte Emile Salomon avait prévu un Oratoire, situé à l'arrière de l'édifice. Il semblerait que malgré la grande richesse et l'importance de la paroisse, il ne fut jamais question d'y installer un orgue, et c'est bien un simple harmonium qui a été réparé par Wetzel le 08/12/1888 pour 34 Marks. En 1987, alors que la santé du grand-orgue ne cessait de ce dégrader, la paroisse passa commande d'un orgue neuf à Alfred Wild, de Gottenhouse. L'instrument fut installé en 1990. Il servit en intérim pendant les travaux de l'orgue de tribune. [VWeller]
Le buffet
En chêne ciré, de facture classique (tourelles rondes à entablements), avec 3 tourelles (la plus petite au centre) et une façade en étain avec écussons triangulaires rapportés. L'orgue est monté sur roulettes afin de servir d'orgue "de choeur" dans la grande église. [VWeller]
Caractéristiques instrumentales
C | f |
1' | 1'1/3 |
2/3' | 1' |
Console frontale (bloc-claviers saillant). Tirants de jeux de section carrée à pommeaux tournés noirs, repérés par des étiquettes manuscrites sur parchemin, et disposés en deux colonnes de part et d'autres des claviers. Claviers en sapin, naturelles plaquées d'ébène, feintes plaquées d'os. Joues décorés de roses des vents en marqueterie. Pédalier en chêne vernis. Plaque d'adresse en parchemin, collé au-dessus du second clavier et au centre :
Activités culturelles :
Sources et bibliographie :
Dossier et photo, suite à visite.
Localisation :