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An2000
An2001
Photo
~ Les orgues de la région de Strasbourg ~

Strasbourg, St Pierre-le-Jeune, protestant
Jean-André SILBERMANN, 1780


Avant... SILBERMANN Après...

Composition, 1966
Positif de dos
56 notes
Grand-Orgue
56 notes
Récit expressif
56 notes
Pédale
30 notes
Bourdon 8' Bourdon 16' Bourdon 8' Flûte 16'
Prestant 4' Montre 8' Prestant 4' Soubasse 16'
Nasard 2'2/3 Bourdon 8' Flûte 4' Bourdon 16'
Doublette 2' Prestant 4' Doublette 2' Montre 8'
Tierce 1'3/5 Flûte à cheminée 4' Larigot 1'1/3 Flûte 8'
Fourniture 3 rgs Quinte 2'2/3 Sesquialtera 2 rgs Prestant 4'
Cromorne 8' Doublette 2' Cymbale 2 rgs Quarte de nasard 2'
  Sifflet 1' Trompette 8' Fourniture 4 rgs
  Cornet 5 rgs Voix humaine 8' Cymbale 2 rgs
  Fourniture 4 rgs Tremblant Bombarde 16'
  Cymbale 3 rgs   Trompette 8'
  Trompette 8'   Clairon 4'
  Clairon 4'   I/P
  I/II   II/P
  III/II   III/P
     André, puis Jean-André SILBERMANN eurent beaucoup de mal à poser un orgue à St-Pierre-le-Jeune. Après une location, au moins une expertise, un orgue WALTRIN (voir Vendenheim) et un déménagement par TOUSSAINT, Jean-André réalisa finalement ici un instrument de taille somme toute assez réduite.


Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune, protestant.
Photo de Nicolas HASLÉ (été 2003).

     L'instrument date de 1780, et n'avait que 16 Jeux sur un clavier et Pédale :

Composition, 1780
Manuel
51 notes
Pédale
Bourdon 16'? 16'
Montre 8' 8'
Bourdon 8' Bombarde 16'
Prestant 4' Trompette 8'
Nasard 2'2/3  
Doublette 2'  
Tierce 1'3/5  
Larigot 1'1/3  
Cornet  
Fourniture  
Cymbale  
Trompette 8'  

En 1820, Jean-Conrad SAUER (le fils de Conrad, contremaître de Jean-André Silbermann) le compléta en y ajoutant un Positif de dos. L'orgue avait alors 22 jeux, et il a été entretenu jusqu'en 1894 par Charles WETZEL.

En 1900, l'orgue a été pneumatisé par Edmond-Alexandre ROETHINGER à l'occasion de son transfert sur le jubé. Il fallut aussi le munir d'une deuxième façade, tournée vers le choeur, et le Buffet fut alors peint en couleurs assorties à la nouvelle décoration de l'édifice.


La façade arrière.
Photo d'Ivan BAJCSA (automne 2003).

     En 1948, des travaux importants étaient devenus nécessaires, portant surtout sur la transmission. Ernest MUHLEISEN et Alfred KERN furent ensemble chargés de la reconstruction. Après avoir analysé à fond ce qui restait de l'orgue Silbermann, ils conclurent qu'il était possible d'en restituer l'esprit, et donc d'accorder l'instrument à son prestigieux environnement. Ernest Mühleisen décida d'aller dans le sens d'une Restauration, au sens que l'on donne aujourd'hui à ce mot (mais bien entendu sans pousser la démarche à l'extrême : il ne s'agissait pas de revenir à la disposition de 1780).

C'est donc un événement majeur. La réelle sortie du "Néo-classique". Le succès de cette reconstruction fut tel que le "Néo-Baroque" s'imposa de partout, parfaitement en accord avec la redécouverte du phrasé authentique à laquelle se livraient les organistes du moment. (C'était tout de même une époque où la partition de référence de J.S. Bach était encore celle annotée par Marcel DUPRE... ; le monde de l'orgue, comme la musique "baroque" en général, était en totale révolution.)
La décision d'Ernest Mühleisen en 1948 est un événement majeur dans l'histoire de l'orgue.

     L'instrument fut reconstruit sur 3 claviers et 41 Jeux, dont 5 restaient de Silbermann. Un Cornet décomposé au Positif peut dialoguer, de façon toute classique, avec celui du Grand-Orgue. Il y a des Mixtures aiguës (Cymbale), la Batterie d'Anches est complète, et s'y ajoutent une Voix humaine et un Cromorne. La Traction, bien entendu, fut reconstruite en mécanique, et le Récit conservé.

Helmut WALCHA a choisi cet instrument pour y interpréter une partie de son Intégrale de J.S. BACH.

     En 1966, Alfred Kern alla encore un peu plus loin dans le sens de la Restauration : il rapprocha encore l'harmonisation du style Silbermann, et ajouta un Sifflet 1' au Grand-orgue (jeu finalement tout-à-fait caractéristique de la facture alsacienne) ainsi qu'une Sesquialtera au Récit (donc un Cornet de plus). Le "Récit expressif" devint pratiquement, dans l'esprit, un grand clavier d'Echo classique. Ce Sifflet et cette Sesquialtera sont des reconstitutions de Jeux Silbermann.

Les tuyaux Silbermann encore présents dans cet orgue sont les Bourdons 16' et 8', la Montre et le Prestant du Grand-Orgue, ainsi que la majorité du grand Cornet (la Tierce, considérée comme criarde, avait été retirée en 1900).

Contrairement à de nombreuses Composition publiées (y-compris celle qui est longtemps restée sur ce site), on trouve :
  • au Grand-orgue, une Doublette 2' (Principal) et non une Quarte de Nasard
  • au Récit et à la Pédale, des Cymbales de 2 rangs, et non 3.

Sources :

  • Remerciements à Marc SCHAEFER
  • Orgues Silbermann d'Alsace - Itinéraire commenté, ARDAM, 1991, ISBN 2-909371-01-8
  • Archives Silbermann

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Dernière mise à jour : 03/10/2010 16:02:58

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