Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune, protestant,André, puis Jean-André Silbermann eurent beaucoup de mal à poser un orgue à St-Pierre-le-Jeune : nul n'est prophète en son pays ! Après une location, au moins une expertise, un orgue Waltrin (!) et un travail conséquent attribué à Toussaint (de Westhoffen), St-Pierre-le-Jeune "accorda" finalement au facteur Strasbourgeois une (tout petite) commande. L'instrument réalisé par Jean-André Silbermann en 1780 n'a - évidemment - pas grand chose à voir avec l'orgue actuel.
De toute façon, on ne trouve pas, "en ville", d'orgue authentique : leur mission culturelle et l'autorité de leurs organistes font qu'ils sont modifiés tous les 20-30 ans environ, de façon plus ou moins significative. Ce qui ne les empêche pas - au contraire - d'avoir une influence considérable. Car ce sont leurs modifications qui contribuent à faire avancer la facture. Du coup, ces orgues de ville sont souvent difficiles à attribuer. En tous cas, l'attribution de celui-ci à Jean-André Silbermann est bien sûr de totale complaisance. Pour la justifier, il faudrait faire passer un orgue de 42 jeux sur trois claviers et pédale pour un instrument de 16 jeux à un seul manuel...
Plus qu'un instrument, il s'agit ici d'une "tribune" : un endroit pour élaborer des projets musicaux, mettre en valeur le talent des titulaires, et inviter des musiciens venant de différents horizons. Avouons que l'orgue de 1780 serait de ce point de vue totalement inadapté... Ici, encore plus qu'ailleurs, plutôt que de savoir d'où proviennent les tuyaux, c'est l'état actuel qui compte. Car il est aujourd'hui indispensable que les orgues soient avant tout appréciés par le public pour ce qu'ils sont, et pas pour ce qu'il ont été. Ce qui implique qu'on doit lui dire la vérité, et arrêter de "vendre" du "Silbermann de St-Pierre-le-Jeune".
Historique
Un premier orgue est attesté à St-Pierre-le-Jeune en 1404. Il était placé "en nid d'hirondelle", accroché au mur. Il a (ou probablement un de ses successeurs) été endommagé durant la Guerre des Paysans en 1525. [IHOA] [HOIE] [PMSAEA85]
Historique
En 1591, Hans Klein renouvela l'instrument, qui était doté d'un Principal 16', et toujours placé en nid d'hirondelle. [IHOA] [Vogeleis] [PMSAEA85]
Hans Klein, de Donauwörth, construisit aussi un orgue pour Strasbourg, St-Nicolas en 1595. Il construisit un 2-claviers pour Rouffach en 1604.
Il y eut une réparation en 1608, par Anton Neuknecht. [IHOA]
Et deux autres par Hans Jacob Baldner, en 1642 et 1667. [IHOA] [MSchaeferSilb] [Vogeleis]
On dispose d'ailleurs de la composition de l'instrument à ce moment-là :
En 1695, il y eut une autre réparation, par un certain Johann Setbastian Fixlin. [IHOA]
Sûrement le même qui travailla a plusieurs reprises à St-Nicolas entre 1693 et 1696. Il s'agit peut-être de Sebastian Fichslin dont on connaît des travaux à Sulzburg.
En 1702, André Silbermann consentit à y faire une réparation. Mais en 1707, l'instrument était définitivement muet. [IHOA]
Historique
En 1719, André Silbermann fournit en location un positif de 4 jeux dans l'espoir (déçu) de pouvoir y placer un orgue neuf. [IHOA] [MSchaeferSilb] [ITOA]
C'était le quatrième des fameux Positifs Silbermann.
En 1725, il a été vendu à St-Etienne de Rosheim. [IHOA]
Il y resta jusqu'en 1760, avant de partir pour Grendelbruch où il disparut en 1837.
Historique
En 1725, pour faire construire un orgue neuf, on porta son choix sur le principal concurrent d'André Silbermann : Joseph Waltrin. Comme celui de 1404, cet instrument a été placé en nid d'hirondelle. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [PMSAEA85]
C'est le Chapitre de St-Pierre-le-Jeune - qui, de toutes façons ne voulait à l'origine pas acquérir d'orgue pour la nef - qui prit la décision : Waltrin était moins cher, et il avait déjà fourni un orgue pour le chœur catholique. Pour Silbermann, c'était bien sûr un vrai camouflet. La réception de l'instrument, cauchemardesque, fit l'objet de 7 procès-verbaux différents ! [PMSAEA85]
En 1762, Jean-André Silbermann livra un orgue pour le chœur catholique (voir St-Pierre-le-Jeune cath.) : c'est celui dont le buffet se trouve aujourd'hui à Soultz-les-Bains. [ITOA]
Historique
Quand les luthériens décidèrent de rénover leur orgue (avec pour projet de le mettre sur le jubé), ils refusèrent à nouveau de donner l'affaire à Silbermann, et choisirent Johann Peter Toussaint, en 1771. Second camouflet pour les Silbermann, cette fois-ci pour le fils. [IHOA] [HOIE]
Mais au bout d'un moment, on s'est peut-être dit que cette histoire avait assez duré. Et l'entretien de l'orgue ne devait pas être aisé dans ces conditions. En 1780, l'orgue Waltrin/Toussaint a été déménage au Temple Neuf de Strasbourg par Jean Nicolas Toussaint (car Silbermann avait refusé d'y toucher). [PMSAEA85]
Voici un schéma montrant les déménagements des différents orgues jusqu'en 1780 :
Historique
Car en 1780, on passa finalement commande à Jean-André Silbermann d'un petit orgue. Cet instrument a été placé en tribune (mur ouest), pas sur le jubé. Les sculptures du buffet sont de Jean Etienne Malade. [IHOA] [ITOA] [Barth] [PMSAEA85] [MSchaeferSilb]
Le devis a été retrouvé. L'orgue a été reçu par Sixtus Hepp (Temple-Neuf et St-Pierre-le-Jeune). [PMSAEA85]
De 1819 à 1821, Jean Conrad Sauer transforma l'instrument en lui ajoutant un positif de dos de 6 jeux. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [ITOA] [PMSAEA85]
Les 6 tirants de jeux étaient placés directement dans le petit buffet, donc dans le dos de l'organiste. Il subsiste les trous carrés, et les étiquettes manuscrites. Côté C (notes graves des claviers) : "Flutte.", "Nazard.", "[C]romorn[e]" ; côté aigu : "Prestant.", "Bourdon", "Doublette". [APlatz] [RLopes] [Visite]
En 1868, les frères Wetzel firent deux devis. Il s'agissait de faire un nettoyage, et de remplacer le Larigot par une Gambe, le Nasard du grand-orgue par une Flûte 4', celui du positif par un Salicional 8', la Tierce par une Dulciane 4', ajouter une tirasse, et restructurer les Mixtures pour les faire sonner plus grave (Fourniture en 2', Cymbale en 1', chose qui est décrite par le devis par "grossir la fourniture"). On ne sait pas si ces travaux ont été réalisés, mais, une fois de plus, on constate qu'il y avait un projet pour renouveler l'orgue AVANT 1870. Le 10/10/1870, ils firent un devis pour réparer des dégâts subis par l'orgue lors du conflit. [PMSRHW] [PMSAEA85]
Le 08/01/1880 Charles Wetzel fit un autre devis de transformation. Vu qu'il n'y a pas de travaux communs aux deux devis, on peut supposer que celui de 1868 a été réalisé. [PMSAEA85]
La priorité était de mettre l'orgue au diapason normal. Puis il s'agissait de transformer le positif de dos (pas d'origine) en récit expressif, à placer derrière le pédale. (Rappelons que l'orgue était en tribune.) Et remplacer l'anche 16' de pédale par un Contrebasson 16' (dont Charles Wetzel avait fait une spécialité, et qui était son "invention brevetée"). Il était aussi prévu de déplacer la soufflerie, pour la faire fonctionner "pour l'orgue de l'église et l'orgue de la chapelle". [PMSRHW] [PMSAEA85]
Car depuis 1834, il y avait un orgue à l'oratoire : c'est Martin Wetzel qui l'avait posé.
Historique
Mais, après plus de 3 décennies d'atermoiements, on ne voulait plus se contenter d'évolutions par petites touches. En 1902, Edmond-Alexandre Roethinger construisit pour St-Pierre-le-Jeune un orgue neuf, en reprenant des éléments anciens. Le buffet a été placé sur le jubé, muni d'une seconde façade côté chœur, et d'une ornementation polychrome en harmonie avec le reste de l'intérieur de l'édifice. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [ITOA] [HOIE] [PMSAEA85]
La façade arrière de Roethinger.L'instrument a été reçu par Ernest Münch. [PMSAEA85]
C'était l'opus 58 de la maison Roethinger, II/P 24j selon la liste publiée en 1924. Il apparaît aussi dans la liste de l'ouvrage de Médard Barth. Georges Schwenkedel en nota sa composition le 01/07/1945. Celle-ci devait être d'origine (1902), à l'exception de la Quinte du récit, dont l'absence d'octave grave (C-H) indique qu'elle remplaçait probablement une Voix céleste. Seuls les jeux étaient notés, mais on peut supposer que les claviers faisaient 56 notes, la pédale 27, et que les accouplements étaient au complet : [Barth] [SchwenkedelNB]
En 1925, Georges Schwenkedel fit un relevage. La maison Schwenkedel conserva l'entretien jusqu'à 1946. [PMSAEA85]
En 1945, il y eut un projet de transformation néo-classique de l'orgue Roethinger de 1902, par Georges Schwenkedel. [SchwenkedelNB] [PMSAEA85]
En fait, deux projets, le second étant une version réduite du premier. Les notes de Schwenkedel sont datées du 01/07/1945. De nombreux changements de jeux étaient prévus : au grand-orgue, Quinte (une deuxième !) à la place de la Gambe, remplacement de la Mixture, du Cornet et de la Trompette ; à la pédale : adoucissement de la Posaune, découpage du Violoncelle en un 4'. Et la transformation du récit en une sorte de positif, à la composition canonique-18ème de 7 jeux (8', 4', 2' 2/3, 2', 1'3/5, Cymbale, Cromorne). La version plus ambitieuse proposait une batterie d'anches complète à la pédale, avec un Principal 2', mais aussi un Clairon 4' et une Tierce pour le grand-orgue. [SchwenkedelNB]
Ce qui était également prévu, c'est d'électrifier la traction, conséquence du fait qu'après guerre, la compétence des facteurs en matière de transmissions pneumatiques était déjà fortement réduite. En clair, à peu près plus personne ne savait les régler. Alors, on disait que le système n'est pas bon...
L'intervention de Claus Reinbolt
Un épisode marquant de l'histoire de cet instrument est l'intervention du poète et dramaturge Claus Reinbolt. Celui-ci s'était déjà beaucoup engagé dans le reconstruction de l'orgue de la cathédrale Notre-Dame, à laquelle il avait consacré deux articles très conséquents. Pour faire simple, il ne voulait pas, pour St-Pierre-le-Jeune, d'un orgue néo-classique. Et ça, c'était très nouveau ! Ce qu'il souhaitait, c'était un orgue plus "spécialisé", totalement dépourvu de jeux "romantiques", et doté en interne des caractéristiques techniques des instruments du 18ème. [ELWG1935] [ELWG1936]
Ce qui devint définition du "néo-baroque". Si bien que certains y ont vu l' acte fondateur du néo-baroque en Alsace. C'est sûrement un peu exagéré, car l'Alsace n'était pas seule en Europe, et elle n'avait déjà plus, en 1946, une position de leader. Le "modèle à suivre" était fort probablement Marcussen.
Les discussions entre Reinbolt et Ernest Muhleisen, et l'orgue qui en a résulté ont été théorisés comme le "tournant" que prit la facture d'orgues alsacienne après 1950. [PMSAEA85]
Un "tournant" qui, on le verra, finit un peu en dérapage. Par exemple lors du calamiteux congrès international de facture d'orgues de 1959...
Historique
En 1950, Ernest Muhleisen reconstruisit complètement l'orgue Roethinger, pour le doter d'une transmission mécanique. L'harmonisation a été réalisée par Alfred Kern. Ces travaux ont été reçus le 04/06/1950 par Charles Muller. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [PMSAEA85]
L'orgue enregistré par Helmut Walcha
Dans une publication de 1985 (traitant des Waltrin), Pie Meyer-Siat présente cet instrument de façon révélatrice : "il s'agit de l'orgue prétendu « Silbermann » rendu illustre, il y a 15-20 ans, par les enregistrements de Helmut Walcha". [PMSAEA85]
Helmut Walcha (1907-1991) était un grand interprète de Bach, dont il connaissait - dit-on - les œuvres d'orgue et de clavecin par cœur. Il entreprit d'enregistrer une intégrale de l'œuvre d'orgue de Bach pour orgue en 1947, et une partie a été réalisée à St-Pierre-le-Jeune. Ce qui contribua évidement à la notoriété de l'instrument.
En 1950, l'objet n'était absolument pas de refaire le Silbermann : 16 jeux et un seul manuel, c'était complètement inadapté. L'idée était donc simple : construire un orgue néo-classique sans aucun jeu romantique, mais quand même avec un récit expressif, et avec des sommiers à gravures tirés par une transmission mécanique. Mais avec une console moderne avec combinaisons, champignons et tout.
Donc, pas si simple, en fait. Et Reinbolt ? Il faut avouer que face au public, sa position était difficile à expliquer, même pour un homme de lettres : oui, on voulait de l'ancien, mais pas comme on faisait dans le temps... on voulait revenir à l'orgue Silbermann, mais bien sûr en y ajoutant des trucs, mais pas les trucs qu'on y a ajouté jusqu'ici : d'autres, plus authentiques, même s'ils ne sont pas d'origine. Et face aux Caciques du monde de l'orgue de l'époque, ce devait être encore pire, car ils devaient se demander pourquoi ce poète se mêle de leurs affaires, et ils n'avaient sûrement aucune intention de l'écouter.
Reinbolt rédigea un manuscrit, facétieusement appelé "Orgelbüchlein", rendant compte de son aventure : "Die Anregung auf Wiederherstellungdes Instrumentes im alten Sinne, gemeinsam mit einer stilechten Ergänzung, geschah durch meinen Aufsatz, dessen Entwurf hier im Orgelbüchlein niedergelegt ist. Niemandvon den sonst beteiligten Personen hat es aber für notwendig befunden, davon zu sprechen. Im Grunde genommen, ist es ja auch ganz nebensächlich. Es genügt, daß das Werk überhaupt da ist." [PMSAEA85]
("L'idée de restaurer l'instrument dans son état d'origine, avec des compléments stylistiquement pertinents, vient de ma proposition, consignée ici dans cet Orgelbüchlein. Mais aucune des autres parties prenantes n'a jugé bon d'en parler. Après tout, ça n'a pas beaucoup d'importance. Ce qui compte, c'est que l'œuvre existe.")
Reinbolt décrit le monde de l'orgue comme étant très ingrat. (Ce qui n'est pas un scoop...) Il déclare que ça ne l'atteint pas, ce qui évidemment n'est pas vrai. Par la suite, on ne le voit plus s'intéresser aux Silbermann, mais aux Callinet. Il détecta sûrement - comme d'autres - que les facteurs de Rouffach pouvaient être une alternative à la toxicité du monopole Silbermannien. Il alla jusqu'à déclarer, au sujet des orgues Callinet : "Manche Spiele sind schöner als Silbermann; darf man es schon sagen ?" ("Certains sonnent mieux que les Silbermann ; a-t-on seulement le droit de le dire ?") [PMSAEA85]
Mais revenons vite à St-Pierre-le-Jeune, car il y avait quelque chose de grave : il restait un Salicional au au grand-orgue ! Un oubli, sûrement.
En 1966, Alfred Kern ôta le Salicional pour le remplacer par un Sifflet 1' (!). Et, après avoir détecté que le "récit" avait beaucoup, beaucoup trop de fonds de 8 pieds (deux), on lui demanda de supprimer le Principal 8'. Pour le remplacer par... une Sesquialtera ! [ITOA] [PMSAEA85] [HOIE]
Une Sesquialtera intégrant un orgue présenté comme un "Silbermann"... (Pourquoi pas une vuvuzela ?) Dire qu'on présente l'œuvre de Reinbolt comme étant parfois "expressionniste, atteignant l'hermétisme et frisant le surréalisme". Mais là, avec cette Sesquialtera expressive dans un orgue "Silbermann", les commanditaires de 1966 étaient quand même à un cran au-dessus, question surréalisme... Vraiment, oui, le "tournant" de l'orgue alsacien se fit chicane. La comédie de l' "orgue nordique" avait commencé, et sans les dramaturges.
Pie Meyer-Siat (dans le même article concernant les Waltrin), conclut ainsi le chapitre sur l'orgue de St-Pierre-le-Jeune : "Cet orgue, comme on l'a vu, a de grands mérites : c'est un excellent orgue Muhleisen-Kern. Et la prédilection de Helmut Walcha le prouve. Mais en toute honnêteté, il vaudrait mieux éviter de dire que c'est un orgue Silbermann." [PMSAEA85]
Rien n'y fit. Tout le monde savait que ce n'est pas un Silbermann, mais tout le monde continuait de l'affirmer.
Une grande plaque d'adresse en laiton, placée au centre au-dessus du 3ème clavier, disait à l'époque : [APlatz] [Visite]
Le relevage de 2014
L'opus 2 d'Ernest Muhleisen a été relevé en 2014 par Quentin Blumenroeder. [SiteBlumenroeder]
Le combinateur à été changé (rassurez-vous, il n'était pas de Silbermann). L'instrument de 1950, ce témoin incontournable de l'évolution de l'orgue en Alsace, a été conservé.
Il y a de quoi se réjouir, et de gagner en optimisme pour la suite. Car, heureusement, l'instrument n'a pas subi de Silbermanisation, qui aurait marqué sa perte. Ce qui l'a sauvé, sûrement, c'est que l'orgue "d'origine" (de 1780), tout petit et à un seul manuel, était de façon évidente totalement inadapté à l'endroit.
L'église St-Pierre-le-Jeune est un endroit fascinant. L'orgue y apporte beaucoup : le buffet et ses couleurs polychromes (1902), la façade arrière (1902 aussi ; une des rares façades de Roethinger d'avant 1917 conservées), une console plutôt ergonomique, et une sacrée tranche d'histoire. Surtout, la musique y est belle. C'est dû au fait que les intervenants y sont généralement très talentueux. Et on sait que le composant le plus important d'un orgue, après tout, est assis sur son banc.
Caractéristiques instrumentales
Console en fenêtre frontale de Muhleisen (1950). Tirants de jeux de section ronde à pommeaux munis de porcelaines, disposés en deux fois quatre colonnes de part et d'autres des claviers. Les porcelaines sont blanches, et la couleur des caractères identifie le plan sonore : noir pour le grand-orgue, rouge pour le positif de dos, bleu pour le "récit", marron/orange pour la pédale. Claviers blancs. Double commande (tirants et champignons) pour les accouplements.
Les commandes à pied sont de gauche à droite : les champignons "III/P", "II/P", "I/P", puis les champignons sont disposés en quinconce sur deux lignes : "32'", "III/I", "Ann.Anches PED", "II/I", "Ann. Anches GO", "◁" (combinateur : retour). Puis vient la pédale basculante de l'expression du "récit", et les champignons reprennent : "▷" (combinateur : avance), "Ann. GO", "Ann.Général", "Tutti".
Ecran du combinateur placé au centre au-dessus du 3ème clavier.
Plaque d'adresse en plastique blanc, placée entre le 2ème et le 3ème clavier, et disant :
Ordre des tirants à la console :
Webographie :
Sources et bibliographie :
Photos du buffet et de la console, 22/11/2014, 18/10/2015 et 13/11/2015.
Photos des 28/08/2013 et 16/09/2013
Photo du 08/07/2003.
Inscriptions relevées à la console et sur le positif de dos.
Photos du buffet.
Reinbolt et la Cathédrale.
Idem.
31. Saint-Pierre-le-Jeune {V}, Orgue avant 1568, de 1525-1590 pas joué au culte, 1591 renouvelé par Hans Klein de Donauworth, 1608 réparé par Neuknecht de Ravensburg, 1642 par Hans Jacob Baldner, 1667, encore réparé, 1707 hors d'usage; 1719 Positif d'A. Silbermann; 1725 Waltrin; 1762 réparé par Jean André Silbermann; 1780 nouvel orgue, le dernier de T. A. Silbermann; Roethinger, 1902, 24 Jeux, 2 Clav. Péd., sommier à soufflets, traction tubulaire, traction électr.
Prot. Jung St. Peter. - Nach Chronik von Sebald BÜHELER, in : Fragments des anciennes chroniques d'Alsace I, Strasbg .1887, 146 n. 579, wurde die O. im Bauernkrieg (1525) halb zertrümmert. Im J. 1591 stellte sie Hans Klein aus Donauwörth wieder her. Vgl. VOGELEIS 339, u. MATHIAS 35. - Die Rep. kostete 400 Pfd. Joh. Philipp LAMBS, Die Jung St. Peter-Kirche in Strassburg, Strassbg 1854, 75. - Im J. 1608 abermals rep., für 246 Pfd., 14 Sch., 1 Den. Ebenda. - Nach MATHIAS 35 geschah dies durch Neuknecht von Ravensburg. Im J. 1642 rep. von Hans Jacob Baldner, Orgelmacher in Strassburg, u. 1667 nochmals rep. MATHIAS 35. Vgl. VOGELEIS 505, u. LAMBS 75. - Die O. im Gebrauch bis 1719. LAMBS 75. - Im J. 1719 Positiv von A. Silbermann ; 1725 O. von Waltrin ; 1762 von J. A. Silbermann rep.; neue O. von J. A. Silbermann 1780. MATHIAS 35. - Nach LAMBS 76 : Vertrag mit Josef Waltrin, 1722, O. für 2.800 livr. - Neue O. von J. A. Silbermann, für 6.000 livr. Für Schnitzarbeiten erhielt der Bildhauer Malade 400 livr. Das Werk hatte 16 Reg., 1 Clav., u. Ped., 680 Pfeifen u. 3 Blasbälge. Im J. 1819 baute Conrad Sauer, Sohn, dazu ein Positiv mit 6 Reg. u. 306 Pfeifen. Preis 1.500 Fr. Das ganze Werk hat 1854 22 Reg., 1.286 Pfeifen u. 3 Blasbälge. LAMBS 77 f. - Rest. von Roethinger 1902. O. mit 24 Reg., 2 Clav., Ped. Liste Roethinger u. MATHIAS 35, u. 259 n. 55. - Zu dieser angeblich letzten O. von Silbermann, siehe Reg. Gries. - Vertrag mit Josef Waltrin 1722, in : Strassbg, Stadtarchiv, Serie VII, 31 (2). - Für den 1827 geschaffenen Kirchensaal der Ki. baute Martin Wetzel, nach Vertrag vom 14. VII. 1837, eine kleine O. für 1.800 Fr., mit 1 Clav., Ped., 8 Reg., 415 Pfeifen. LAMBS 78. STRASSBURG. - Jung St. Peter. Die « neue O. zum Jungen sant Peter wart gemacht 1404 ». Chronik von KOENIGSHOFEN, in : Die Chroniken der deutschen Städte, hrsg. von HEGEL, Bd IX (Leipzig 1871), 898. Also gab es vorher schon eine O. - 1531 ist Hanns Schmidt Organist zum jungen St. Peter. ZGO 69 (1915), 377. Jung St. Peter, evang. - 1779, 31. Juli : Voranschlag von Joh. Andreas Silbermann f. d. Bau einer neuen O. AD Strasbourg, G 5151. Mittlg von Archivdirektor Himly.
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