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Les orgues de la région de Seltz
Beinheim, Ste-Croix
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Beinheim, le buffet de l'orgue Michel Stiehr contenant
        l'orgue Koenig.Photo de Franck Lechêne, 12/07/2012.Beinheim, le buffet de l'orgue Michel Stiehr contenant l'orgue Koenig.
Photo de Franck Lechêne, 12/07/2012.

Cet instrument a été reconstruit en 2002 sur la base d'un orgue de Michel Stiehr, 1815, qui avait été fortement modifié au cours des âges. Il a aujourd'hui retrouvé une composition inspirée des orgues Stiehr, mais avec les jeux répartis sur deux manuels. Pour en arriver là, il y eut tout de même de nombreuses péripéties.

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L'orgue de facteur inconnu (1750)
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Historique

Le premier orgue de Beinheim venait d'un "facteur de Strasbourg", et aurait été posé en 1750 (ce serait donc avant la reconstruction de l'édifice en 1760). Il disparut fort probablement à la Révolution. [IHOA]

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Historique

C'est vers 1815 que fut construit l'orgue Michel Stiehr de Beinheim. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR]

Ce petit instrument était doté d'un seul manuel de 51 notes (10 jeux), et une pédale "minimale" réduite à une seule octave (3 jeux). [PMSSTIEHR]

En 1836, l'orgue fut endommagé par la foudre (et réparé de suite). [ITOA]

Il a de nouveau été réparé en 1856. [IHOA]

Une autre réparation eut lieu en 1868. [IHOA]

En 1901, l'orgue a été confié à Louis Mockers. [IHOA]

En 1917, les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités. [IHOA]

C'est peut-être Kriess qui remplaça la façade. [Barth]

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L'orgue Adolphe Blanarsch,
1930
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Historique

En 1930, Adolphe Blanarsch reconstruisit l'orgue sur deux claviers, avec une traction pneumatique. [ITOA]

Composition, 1930
Grand-orgue, 54 n. (C-f''')
Récit expressif, 54 n. (C-f''')
Pédale, 27 n. (C-d')

En 1956, Louis Blessig reconstruisit à nouveau l'instrument. [IHOA] [ITOA]

La version de 1930, si elle n'avait probablement gardé que 5 ou 6 jeux Stiehr, avait au moins le mérite d'être cohérente. Mais dans les années 50, on opta pour un projet "néo-classique", genre "à tout jouer" :

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L'orgue René Schwartz,
1969
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Historique

En 1969, on demanda à René Schwartz de reconstruire l'instrument en mécanique. [IHOA] [ITOA]

Comme beaucoup d'orgues "à tout jouer", celui de 1957 avait probablement rapidement apporté son lot de déceptions. Vers la fin des années 1960, plutôt que de travailler sur la cohérence de la composition (par exemple en revenant tout simplement à la version de 1930), on décida d'accuser la transmission pneumatique... Celles-ci étaient alors systématiquement décriées (même celles qui marchaient parfaitement), et comme on ne jurait plus que par la mécanique, on ne voulait plus (ou on ne savait plus) les entretenir. Ce "dogme" fut la source de bien des catastrophes. Ici, ce fut moins grave, mais conduisit à la curieuse chose suivante :

[ITOA]

19 jeux néo-baroques dans un endroit où l'idéal est autour de 12 ! (Et un nombre assez effrayant de rangs de Principaux : 12) Un peu comme Hulk déchirant sa chemise, ce drôle d'instrument avait des tuyaux de façade trop petits, qui ne rejoignaient pas le haut des plates-faces, et formaient un dessin "dentelé". La console était indépendante (face à la nef), en bois clair (et, d'après le dessin de la joue, a probablement été fournie par Laukhuff).

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce malheureux instrument avait "beaucoup vécu". Il a en fait subi tous les changements de modes, en étant successivement "post-symphonisé" (1930), "néo-classicisé" (1957) et "néo-baroquisé" (1969), à chaque fois de façon partielle et un peu atypique. De ce point de vue, on peut dire que l'historique de l'orgue de Beinheim est intéressante, car révélatrice des choix esthétiques et des impacts qu'ils eurent sur les orgues, que trop de monde voulait à chaque fois "améliorer".

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Historique

C'est en 2002 qu'Yves Koenig reconstruisit l'orgue de Beinheim. De nombreux tuyaux existants purent retrouver leur place. [IHOA] [YKoenig]

Après 3 reconstructions en moins de 40 ans, il était temps de trouver une configuration cohérente. L'instrument neuf a été conçu dans l'esprit Stiehr : il s'harmonise donc parfaitement avec le buffet. Le seul vrai défaut de ces petits orgues Stiehr était lié au fait qu'il manquait un manuel : exploiter correctement 10 jeux sur un seul clavier est pratiquement impossible. Un second manuel enrichit énormément le répertoire accessible. Le principe est simple : les deux claviers sont chacun fondés sur un Bourdon 8' et reçoivent 5 jeux. Le premier porte les Principaux, tandis que le second se reçoit les Mutations et un Cromorne (dessus en Trompette). Plutôt que de le munir d'une Tierce, on a préféré doter l'instrument d'un "petit plein-jeu" grâce à un Sifflet 1'.

Caractéristiques instrumentales

Composition, 2002
1er clavier, 54 n. (C-f''')
2ème clavier, 54 n. (C-f''')
Pédale, 27 n. (C-d')

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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