Cet orgue Stiehr-Mockers a été placé à Orbey en 1869. Il a été fortement modifié à l'époque "néo-classique", mais reste un témoin majeur de l'évolution de la facture d'orgues dans les années 1870. Orbey est bien connu dans le monde de l'orgue alsacien , puisque l'atelier d'Antoine Bois est installé aux Allagoutes.
Historique
Le premier orgue d'Orbey, installé en 1756, venait de Herrlisheim-près-Colmar, St-Michel. Il a été posé par Nicolas Boulay. [IHOA]
Cet orgue avait été probablement construit par Aebi en 1665. En 1755, Boulay était installé à Herrlisheim. Il y avait posé un orgue neuf, et récupéré l'ancien.
Historique
En 1788, c'est Joseph Rabiny qui posa un orgue neuf. [IHOA] [PMSLINK]
Historique
L'église fut reconstruite, et, en 1869, la maison Stiehr-Mockers y posa un instrument plutôt conséquent, puisqu'il devait disposer de 27 ou 28 jeux. [IHOA] [ITOA] [PMSLINK] [PMSSTIEHR]
L'orgue fut reçu le 18/11/1869 par F.X. Lieb (Colmar ; fils de F. Lieb de Thann ?) et Constantin Sieg (Colmar, St-Martin). [PMSSTIEHR]
Voici la composition du devis-traité du 20/10/1868, reprise par le procès-verbal de réception :
Le devis comporte un item curieux : "Un Buffet pour le Positif
Expressif, en bois de sapin". Le "positif" ayant été conçu "intérieur", on peut
se demander à quoi correspondait cette référence : la structure interne pour
pouvoir placer le sommier, ou tout simplement la boîte expressive, ici nommée
"Buffet" ?
Ce "positif expressif" est bien entendu un vrai récit, avec
Principal 8', Flûte harmonique et Basson/Hautbois. Chez Stiehr, "Cor des Alpes"
est clairement la traduction de "Gemshorn". L'expression était commandée par une
pédale. Il y avait aussi l'habituel appel "piano/forte", constitué de deux
pédales appelant ou retirant les jeux "forts". Le Clairon de pédale n'était que
prévu : le devis précise que la chape serait laissée libre. A l'époque, il est
donc moins prioritaire que les deux Gambes (16' et 8'). La console était en
fenêtre, il ne semble pas y avoir eu de tirasse prévue, et l'étendue de pédale
(2 octaves seulement) était très étriquée pour le répertoire suggéré par la
composition. [PMSSTIEHR]
Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités le 26/05/1917. [IHOA]
L'orgue a été réparé par Alfred Berger en 1923. [IHOA]
Peut-être est-ce lui qui changea la composition du récit, car en 1944, avant l'intervention de Schwenkedel, il y avait une Dulciane 8', une Voix céleste et un Dolce 4' à la place de la Flûte harmonique 8', du Cor des Alpes et de la Flûte 4'. [PMSSTIEHR]
Historique
En 1945, l'instrument a été agrandi par la maison Schwenkedel (dont ce fut l'opus 81, bien que ce numéro d'opus soit aussi parfois celui de Huningue). [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR]
Il s'agissait d'ajouter 7 jeux au récit, de passer la pédale à 25 à 30 notes (sommiers neufs), ajouter les tirasses, et doter le grand-orgue d'une machine Barker. La nouvelle console était indépendante (face à la nef), avec des claviers de 56 notes (mais seulement 54 parlantes) une mécanique à équerres et un tirage des jeux pneumatique (pour offrir des combinaisons et un crescendo). La composition, bien sûr, était (très) néo-classique. [ITOA]
En 1958, Alfred Kern fit des travaux et posa une façade en étain neuve. [ITOA] [PMSSTIEHR]
Caractéristiques instrumentales
Historique
En 1988 et 1998, Antoine Bois reconstruisit à nouveau l'instrument, pour se rapprocher de l'esthétique de 1869. (II-P/30 jeux) [IHOA] [WebGPFO]
Le buffet
Le buffet, en chêne, est d'un néo-gothique évoquant aussi le néo-renaissance par ses motifs rectangulaires. Cinq plates-faces disposées en "V" sont chacune munies d'un gable et de claire-voies ajourées en tri-lobe, et couronnées d'un fleuron. Les piliers séparant les plates-faces sont ornés d'un motif torsadé ; elles se prolongent par des pinacles. Une frise sculptée court autour de la ceinture du buffet.
Webographie :
Sources et bibliographie :
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