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~ Les orgues de la région de Woerth ~

Goersdorf, St Martin
Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1895

ROETHINGER
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La partie instrumentale de l'orgue Edmond-Alexandre ROETHINGER, 1898, de Woerth a été classée Monument Historique le 13/09/1982.
Celle de l'orgue de l'église catholique de Goersdorf, 1895, a été mise à la poubelle.
Il ne subsiste que le Buffet de l'Opus 5 d'Edmond-Alexandre ROETHINGER, un orgue qui aurait bientôt 110 ans.
Le reste n'a pas été victime du temps, des guerres ou de gens qui croyaient bien faire en suivant les modes.
Le reste a été victime d'irréversible "solution de facilité".
Toute la tuyauterie, mais aussi les Sommiers et la mécanique ont été retirés...
juste pour faire de la place aux haut-parleurs d'un "orgue" électronique. |
Goersdorf, le 13/08/2005, le malheureux Buffet de 1895 qui sert d'armoire à haut-parleurs.
Photo de Romain BORNERT. |
On ne sait d'ailleurs plus grand chose de l'orgue Roethinger, si ce n'est qu'il était à traction mécanique, qu'il avait 11 ou 15 Jeux sur un seul Manuel et Pédale, et qu'il fut reçu le 12/12/1895 par Friedrich Wilhelm SERING.
Goersdorf faillit acquérir un second orgue STIEHR-MOCKERS : le premier se trouve à l'église protestante, il date de 1883.
Son auteur, Louis MOCKERS, rédigea en 1894 un devis pour un orgue de 13 Jeux :
- Grand-orgue : Bourdon 16', Principal 8', Gambe 8', Gambe 8', Octave 4', Flûte 4', Mixture (2'2/3)
- Récit : Geigenprincipal 8', Bourdon 8', Salicional 8'
- Pédale : Soubasse 16', Octavebasse 8', Violoncelle 8'
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Le malheureux Louis Mockers devait être bien aux abois pour rédiger une pareille Composition.
Ses derniers devis suivent les modes, mais on ne le sent pas convaincu.
Dans la Maison STIEHR, la tradition était vivace.
On devait regretter les Consoles en fenêtres, les Doublettes les Cornets...
Si ce marché avait été emporté par Louis Mockers, c'eut été l'avant dernier orgue neuf de la Maison de Seltz (le dernier se trouve à Westhouse).
Mais face à Roethinger, l'héritier de Michel Stiehr ne faisait déjà plus le poids.
Mais à Goersdorf, on doit bien se moquer de ces histoires de vieux facteurs et d'instruments antiques : le tout finit en armoire à haut-parleurs, conséquence évidente de l'ignorance du public et des colporteurs de mauvais conseils.
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Sources :
- M.
BARTH, "Elsass, 'Das Land der Orgeln' im 19.
Jahrhundert", AEA XV (1965-66)
- P.
MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
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