L'édifice remonte au 15 ème siècle, et abrite une fameuse fresque de St-Nicolas. L'orgue, au buffet remarquable, datant des environs de 1765, est l'oeuvre de Jacque Besançon. Cet instrument fut l'un des témoins, au tout début du 19 ème, de l'association de Joseph Rabiny avec son gendre François Callinet. Rabiny, facteur d'orgues originaire de Dijon, connaissait un grand succès. C'est en épousant la fille de Rabiny en 1794, puis en reprenant l'affaire plus tard, que François Callinet créa la prestigieuse maison Callinet qui brilla au milieu du 19 ème siècle.
Historique
Le premier orgue dont fut doté Hunawihr était d'occasion et a été posé en 1749. Il était très vieux, puisqu'il avait sûrement été construit vers 1600, et provenait de Bergheim, Eglise de la Vierge Marie, où, en 1740, il a été remplacé par un orgue neuf par Jean Jodoc Vonesche. [PMSAEA83] [IHOA]
Historique
Construit en 1765 par Jacque Besançon (sûrement encore assisté de Louis Dubois, qui est décédé en 1766), l'orgue traversa une bonne partie de la Révolution sans dommage. [IHOA] [ITOA]
Mais il eut à souffrir d'un vol de tuyaux en octobre 1802. [ITOA]
C'est pour remplacer ces tuyaux que Joseph Rabiny et François Callinet furent appelés en 1803. [ITOA]
L'orgue était robuste : il fournit de bons et loyaux services jusqu'en 1858, quand furent menés des travaux de plafond qui imposèrent de démonter et remonter l'instrument. [ITOA]
C'est Claude-Ignace Callinet, le fils cadet de François, qui fut appelé pour faire ces travaux en 1859. [IHOA]
Il y eut aussi un changement de composition :
- un Salicional fut
placé au positif,
- une Gambe et une Flûte douce au grand-orgue
- le
Cornet et la Fourniture furent aussi modifiés (probablement pour les rendre plus
graves, le 19 ème siècle détestant les rangs aigus des Mixtures, ainsi que le
rang de Tierce des Cornets). [ITOA]
[PMSCALL]
Après la disparition de la maison Callinet, l'entretien échut à Emile Wetzel, qui effectua un relevage en 1875. [ITOA] [PMSRHW]
Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités allemandes en avril 1917. [ITOA] [PMSAEA83]
L'instrument connut alors une époque difficile, comme de nombreux orgues historiques au premier tiers du 20 ème. En 1930, Georges Schwenkedel, appelé au chevet de l'instrument, pensait que l'orgue était un Wetzel (dans un beau buffet, alors...). En 1937, il n'y avait toujours pas de tuyaux de façade.
Puis, il y eut l'intervention désastreuse d'un inconnu, en 1947, qui mutila la pédale en posant un 4 pieds en zinc, et en retirant à l'occasion les deux jeux d'anches : le sommier de pédale fut muni qu'une chape intercalée, mais elle ne devait sûrement pas alimenter la Trompette de façon satisfaisante. Le remplacement de la façade réquisitionnée fut totalement "cosmétique" : avec des tuyaux en zinc, et... muets. L'inconnu ne s'arrêta certainement pas là, car la tuyauterie porta longtemps les stigmates d'entailles sauvages. [ITOA]
Après tout cela, il restait de Jaque Besançon les éléments suivants
:
- Les Bourdons du positif, du grand-orgue et de la pédale.
- Les
Flûtes 4' du grand-orgue et 8' de la pédale.
- Les sommiers, et la
mécanique des deux claviers (mais pas les claviers eux-mêmes).
En 1990, Gaston Kern restaura l'orgue dans la configuration laissée par Claude-Ignace Callinet (1859). L'inauguration, menée par Marc Schaefer, a eu lieu le 23/09/1990. [Caecilia]
Le buffet
Le buffet rococo est apparenté à ceux de Meyenheim (aujourd'hui disparu mais dont il reste des photos) et de Bergholtz. Si ses ornements sont résolument classiques (18 ème), le dessin général du buffet propose une évolution marquante : l'espace entre les tourelles est rempli (c'est aussi le cas à Bergholtz), un peu comme à Gries. (C'est très certainement pour cette raison que Schwenkedel a pris l'instrument pour un Wetzel.) Louis Dubois (comme Besançon et Bergäntzel qu'il a inspirés) n'a jamais aimé les corniches au-dessus des plates-faces, leur préférant de généreux rinceaux. Cette disposition a dû beaucoup lui plaire, s'il a effectivement participé, au soir de sa vie, à la construction de cet instrument.
Les plates-faces galbées sont caractéristiques du trio Dubois / Besançon / Bergäntzel.
Les ornements figurent des vases à fleurs (tourelles centrales), d'élégantes rocailles, et les culots des tourelles latérales du grand-orgue prennent la forme de grappes de raisin, pour rappeler le vignoble voisin (et probablement la source du financement).
Caractéristiques instrumentales
Console en fenêtre. Claviers blancs (probablement de Claude-Ignace Callinet).
Sources et bibliographie :
Avec les photos de cette page
(Service minimum...)
Localisation :