Le buffet de cet instrument est l'œuvre de Jaque Besançon, 1766. Mais l'orgue doit être attribué à Georges et Nicolas Verschneider, qui ont réalisé l'essentiel de la partie instrumentale.
Historique
Le buffet et une première partie instrumentale ont été construits en 1766, a priori par Jacque Besançon. [IHOA] [ITOA] [PMSAEA83]
Jean André Silbermann attribue, dans ses archives, l'orgue de Bergholtz a Jean-Baptiste Waltrin (1750, I/P 8 Jeux). Mais l'église a été reconstruite en 1759, et le 31/07/1767, à Gundolsheim, on demanda à Jacque Besançon une Trompette et un Cromorne "semblables à ceux de Bergholtz et d'Oberentzen". A Oberentzen, Besançon avait en effet complété les chapes vides de Louis Dubois cette année-là. De plus, le buffet rococo de Bergholtz est très éloigné du style pratiqué par les Waltrin et parfaitement conforme au style de Besançon. Tout ceci fait penser que Waltrin fils ne fit qu'un projet pour Bergholtz, et que c'est en fait Besançon qui a construit cet instrument. Il n'y a pas de preuve d'archives. [ArchSilb] [HOIE] [PMSAEA83]
L'orgue a été réparé par Joseph Bergäntzel en 1806, [IHOA] [HOIE] [ITOA] [PMSAEA83]
Historique
L'instrument a été reconstruit en 1866 par Georges et Nicolas Verschneider. Les sommiers ont été renouvelés, ainsi que la soufflerie, et l'instrument a doté d'une console indépendante avec un pédalier de 25 notes. Le traité a été signé le 14/07/1865. [IHOA] [ITOA] [HOIE] [PMSAEA83]
En ce qui concerne la composition, les jeux neufs figurant sur le traité sont : une Flûte 8' (en fait un Principal) et une Gambe 8' au grand-orgue, un Salicional 8' pour le positif (allant avec un Bourdon 8' et un Prestant), un Bourdon 16' et le complément de la Trompette pour la pédale. Toujours à la pédale, l'ancienne Flûte 4' devait être supprimée, certains de ses tuyaux servant à compléter la Flûte 8' déjà existante. [HOIE] [PMSAEA83]
[HOIE] L'orgue Verschneider a été reçu le 18/01/1866 par Carl Kientzl, Hueber (organiste à Orschwihr) et Bihler (organiste à Bergholz-Zell). [PMSAEA83]
Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités le 26/03/1917. [HOIE] [PMSAEA83]
Ils ont été remplacés par Alfred Berger. [HOIE]
La Voix céleste au second clavier vient peut-être de Berger.
L'orgue a été relevé en 1975 par Christian Guerrier. [HOIE] [ITOA]
C'est à nouveau Christian Guerrier qui effectua un relevage, en 1990. [IHOA] [Caecilia]
L'orgue a été inauguré le 09/12/1990 par Maurice Moerlen.
Il y eut à nouveau un relevage en 2006, par Jean-Christian Guerrier. [ESchweinberg]
On ne peut que se réjouir que cet instrument ait été laissé en l'état de 1866, et a donc survécu à la vague de "restaurations" qui a sévi à la fin du 20ème siècle. On a donc pas éliminé les éléments historiques de 1866 pour refaire un "simili-Besançon" (lire : un orgue néo-baroque neuf avec une composition supposée, et pas grand-chose à voir avec la facture de Besançon, dont on ne connaît pas grand chose.)
Ces instruments, construits en deux fois (ou plus) sont d'ailleurs représentatifs de l'Alsace. Le schéma est en effet le suivant : un premier instrument est acquis à la limite des ressources financières d'une collectivité ; il est ensuite complété et remanié (pour tenir compte du répertoire enrichi).
Le buffet
Le beau buffet actuel est constitué de trois tourelles rondes, la plus petite au centre, et deux plates-faces galbées. Il a été construit pour l'instrument de 1766 ; il est donc a priori de Jacque Besançon. Il est en effet très comparable à ceux de Voegtlinshoffen (1769), Andlau (aujourd'hui à Harskirchen, mais les plates-faces ont été élargies) (1770), ou Sierentz (1773). En particulier, la partie centrale cintrée est caractéristique de la façon de Besançon. L'ornementation est de style rococo, avec des jouées, des culots de tourelles, un pot à feu sur la tourelle centrale, et de remarquables pièces sculptées qui font à la fois rinceaux et claire-voies.
Caractéristiques instrumentales
Console indépendante face à la nef, de 1866, fermée par un couvercle basculant. Tirants de jeux à porcelaines, placés en deux gradins de part et d'autre des claviers. Claviers blancs.
Cette console semble inspirée de celles d'Eberhard Friedrich Walcker. (Voir Husseren-Wesserling).
Mécanique à équerres (1866).
Sommier à gravures (1866).
L'orgue est accordé à Sib 440Hz.
Sources et bibliographie :
Et photo pl. 2 après p.236
BERGH0LTZ, Kt. Guebwiller. - Waltrin, fils, 1750, rep. von Berger, Rouffach, O. mit 18 Reg., 2 Clav., Ped., souffl. mec. MATHIAS 61. - O. in Liste, 1840 u. Visit.-Bericht 1892.
111. Bergholtz {S B I}, Waltrin fils, 1750, rép. p. Berger, Rouffach, 18 Jeux, 2 Clav., sommier méc., traction méc., soufflerie méc.
im68000010 ; conserve l'attribution du premier orgue (et donc du buffet) à Waltrin fils, ce qui est quand même fort peu probable.
Localisation :