Cet orgue a été construit en 1960 par Max et André Roethinger, dans une esthétique de transition entre les styles "néo-classique" et "néo-baroque", mais résolument plus proche du premier.
Historique
Les archives (départementales) permettent d'attester la présence d'un orgue ici en 1796. [IHOA]
L'instrument disparut peu après 1796. En 1840, il n'était toujours pas remplacé. [IHOA]
Historique
Un deuxième instrument est attesté en 1869 ; on en ignore la provenance : on sait juste qu'il a été installé entre 1840 et 1895. [IHOA]
Il y eut une réparation en 1895. [IHOA]
Historique
C'est en 1908 que fut posé à Munchouse l'opus 112 de Martin et Joseph Rinckenbach. [IHOA]
L'instrument, doté de 16 jeux (deux manuels), était contemporain de ceux de Ettendorf ou du splendide orgue de Sentheim. Légèrement plus petit que ce dernier, ce devait être un instrument d'exception.
La composition de l'orgue de 1908 n'est pas connue.
Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités en avril 1917. [IHOA]
Munchouse perdit malheureusement son orgue Rinckenbach le 06/02/1945, par faits de guerre. [IHOA]
Historique
La reconstruction de l'église fut achevée en 1959, et Max Roethinger y posa un orgue en novembre 1961 (réception le 12/11/1961). [IHOA] [ITOA]
Caractéristique du style néo-classique est l'absence de buffet, et l'usage des extensions (en ajoutant une octave dans l'aigu à un jeu de 8', et en faisant parler les tuyaux une octave plus haut, on crée "artificiellement" un jeu supplémentaire de 4' complet).
L'instrument constitue un exemple supplémentaire de l'attachement de la maison Roethinger au néo-classique. Timidement, et malgré l'arrivée des années 60 et de la vague "néo-baroque", Roethinger limite l'influence de celle-ci à la composition (Sesquialtera, deux Cymbales). Mais même là, l'impact était limité. Fait révélateur : la Trompette manuelle était bel et bien, à l'origine, au récit expressif (dans une configuration très "Cavaillé-Coll"). Elle a malheureusement été déplacée en 1983 au cours d'une transformation.
En 1983, Gaston Kern effectua une transformation. [IHOA] [ITOA]
La Trompette du récit fut placée au grand-orgue (en perdant du coup le bénéfice de la boîte expressive et son usage "romantique", ce qui est vraiment dommage !), et elle a été remplacée au récit par un Salicional (sans octave grave). Il semble qu'il n'y ait eu que 5 jeux au grand-orgue à l'origine. [IHOA] [ITOA]
Caractéristiques instrumentales
Console indépendante face à la nef, fermée par un rideau coulissant. Tirage des jeux par dominos aux bords galbés, sérigraphiés, disposés en quatre groupes au-dessus du second clavier : les jeux de pédale, du grand-orgue, du récit, puis les accouplements. La plupart des dominos sont de couleur crème, mais certains sont blancs : Clairon de pédale, Prestant et Fourniture du grand-orgue, Cor de nuit et Cymbale du récit. Programmation de la combinaison libre de taquets basculants disposés au-dessus de leurs dominos respectifs. Accouplements et tirasses programmables. Claviers blancs.
Commande des aides à la registration par poussoirs blancs disposés sous le premier clavier : "Chant grég.", "P", "MF", "F", "Tutti s/anch", "Tutti a/anch", "Annul." "Comb. lib.".
Commandes des tirasses et accouplements dupliquées au pied, par pédales-cuillers à accrocher : "Oct gr II/I", "Oct aig II/I", "Tirasse I", "Tirasse II", "Copula II/I". A leur droite sont placées les pédales basculantes "Crescendo" et "Expression Réc." (dans cet ordre), puis les pédales-cuillers des appels : "Appel G.O.", "Appel Mixtures", "Appel Anches".
Indicateur de crescendo linéaire, placé à droite et à la hauteur des dominos. Voltmètre à aiguille, placé à gauche.
Plaque d'adresse très discrète (grise sur fond marron), placée sous l'indicateur de crescendo, et donnant le nom du fondateur de la maison :
électrique.
à cônes.
Sources et bibliographie :
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