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Les orgues de la région de Sarre-Union
Oermingen, église protestante
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Oermingen, l'orgue Jean-Frédéric I Verschneider.
Photo de Jean-Noël Strasser.Oermingen, l'orgue Jean-Frédéric I Verschneider.
Photo de Jean-Noël Strasser.

Jean-Frédéric I Verschneider posa deux orgues à Oermingen en 1826. Celui de l'église protestante, construite par Joachim Frédéric Stengel, et qui s'y trouve encore, et celui de l'église catholique St-Rémy, qui partit pour Rosteig en 1899.

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Historique

En 1826, Jean-Frédéric I Verschneider dota l'église protestante d'Oermingen d'un orgue à 1 clavier et pédale. [IHOA] [PMSCS125] [ITOA]

Il y eut une réparation en 1851. [PMSCS125]

En 1899, le pasteur Siegfrid (de Herbitzheim mais aussi en charge d'Oermingen) indique que l'orgue est en mauvais état ("in schlechtem Zustand") depuis 30 ans. Il y eut une réparation en 1901 par Franz Xaver Kriess. [ITOA] [PMSCS125]

Un choix logique, puisque Franz Kriess avait livré en 1899 à l'église catholique d'Oermingen un de ses beaux instruments post-romantiques : l'orgue avait 21 jeux, avec une façade à 5 arcs et un récit expressif. (Il en existe un dessin.) Il a malheureusement été démoli en 1971 pour céder sa place à un instrument conventionnel.

Comme on le verra par la suite, il est probable que ces travaux aient été un peu plus qu'une simple réparation.

Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités en 1917. [PMSCS125]

L'instrument a été fortement endommagé, par l'eau, vers 1942. [SchwenkedelNB]

En effet, Georges Schwenkedel, appelé à son chevet le 24/4/1942, nota même : "Orgel völlig zestört" ("orgue entièrement détruit") par dégâts d'eaux. Il donne la composition suivante : [SchwenkedelNB]

Il note aussi que les sommiers sont à refaire, et qu'il manque beaucoup de tuyaux de la Trompette et de la Fourniture. (Donc a priori ceux qui sont placés en premier face à l'accès.) Il propose de réparer l'instrument, y-compris sa transmission mécanique, et de remplacer la Gambe par une Quinte.

Cette belle composition, bien que sûrement pas d'origine, était en tous cas beaucoup plus riche que l'actuelle : dessus de Flûte 8', fondement sur 16', Gambe 8', et même un Cornet. (Dont on explique mal la disparition.) Si on oublie sa pédale "purement décorative" (de 15 notes), cela devait être un instrument très intéressant !

Dans l'orgue actuel, des tuyaux de la Flûte 4' et du Nasard sont attribués à Verschneider. Il est donc probable qu'il y étaient à l'origine et ont été remplacés par le Bourdon 16' et la Flûte 8'.

Il est probable que Schwenkedel n'obtint pas le travail, car il n'y a pas d'éléments de lui dans l'instrument actuel. A moins qu'il n'ait réussi à faire quelques réparations de fortune (ce qui est improbable, vu que la mécanique était hors service).

L'orgue a été reconstruit en 1965 par Ernest Muhleisen : nouveaux sommiers pour le manuel, complément de pédale, nouvelle mécanique, agrandissement du buffet en profondeur, console essentiellement neuve, ainsi que de nombreux jeux neufs ou ré-assemblés. [ITOA] [PMSCS125]

L'orgue a été relevé en 2023 par la manufacture Bauer, de Sarralbe. [JNStrasser]

Le buffet

Le buffet présente trois tourelles, dont la plus petite, au milieu, est ronde, alors que les grandes sont plates. L'entablement des tourelles latérales, ondulant "en harpe" (ou en tilde, '~'), est d'un dessin commun en Souabe ou en Suisse occidentale. En 1764, Karl-Joseph Riepp avait utilisé cette disposition à la cathédrale de Besançon (le buffet de l'orgue de chœur actuel). Ce buffet ressemble beaucoup à ceux de Zimmersheim (orgue Verschneider, 1880, buffet de Rabiny, 1787) et Hirtzfelden (orgue Rinckenabch, 1879, buffet Rabiny, 1790).

Au 19ème, Jean-Frédéric I Verschneider réalisa à son tour des buffets inspirés de ce dessin remontant au 18ème : en Alsace à Katzenthal (1827), et en Moselle à de nombreuses reprises : Mittersheim St-Hubert. (57), Fénétrange luth. (57), Henridorf Ste-Croix (57) (l'instrument venait de Rohrbach-lès-Bitche), Brouviller St-Remi (57), Dolving St-Martin (57).

Zimmersheim (1787) Zimmersheim (1787) Hirtzfelden (1790) Hirtzfelden (1790) Oermingen (1826) Oermingen (1826) Katzenthal (1827) Katzenthal (1827)

Un indice significatif permet d'identifier la "version Verschneider" : le cylindre au culot de la plate-face centrale. C'est une sorte de signature Verschneider.

Caractéristiques instrumentales

Composition, 1986
Manuel, 56 n. (C-g''')
Muhleisen, 1965)
Muhleisen, 1965)
Muhleisen, 1965)
Muhleisen, 1965)
Pédale, 30 n. (C-f')
Basses de Verschneider
Basses de Verschneider
I/P
? (Selon les sources)
[PMSCS125] [ITOA]
Console:

Console latérale sur le côté gauche, de Muhleisen, 1965.

Transmission:

Mécanique à balanciers et équerres (Muhleisen, 1965).

Sommiers:

Sommiers à gravures, de Muhleisen pour le clavier, et en partie de Verschneider pour la pédale.

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670355001P01
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