
La signature de Jean-Frédéric II Verschneider en 1880.
Il n'est pas question de retracer ici toute l'histoire de la plus célèbre dynastie de facteurs d'orgues mosellans : elle a commencé en 1763 pour s'achever en 1899, et les trois générations de facteurs qui se sont succédées dans ses ateliers à Puttelange ont construit de nombreux et remarquables instruments, dont seule une petite partie se trouve en Alsace. La contribution la plus évidente de ce nom à la facture d'orgue semble bien être la définition d'un orgue "rural", imaginé par Jean-Frédéric I, et perfectionné par ses fils après leur voyages d'études. La famille disposait de nombreuses relations avec le clergé, et avait donc pu comprendre les besoins spécifiques de l'Est. Nous en avons hérité un patrimoine constitué d'instruments certes de taille modeste, mais d'une très grande qualité.
- - Le fondateur fut Michel Verschneider (1729-1797). Associé à ses débuts avec Henri Louis, il est probable qu'il ait hérité de la façon de Roman Benedikt Nollet (1710-1779) (et donc en particulier des fameuses "trompes" de pédale, ces deux buffets séparés abritant les tuyaux de pédale, et disposés généralement à fleur de tribune, de part et d'autre du buffet principal).
- - Jean-Frédéric I Verschneider (1771-1844) commença par réparer les dommages de la Révolution, et s'installa à Rémering en 1808. Encore plus que son père, il apprécia les trompes de pédale. L'Alsace abrite l'un des deux orgues les mieux conservés de l'oeuvre de Jean-Frédéric I : Sarrewerden, église protestante de Bischtroff-sur-Sarre (disposé bien entendu "à la Lorraine", à fleur de tribune et avec une console latérale). Le premier Jean-Frédéric a eu 10 enfants. De cette fratrie furent issus 3 organistes, et au moins 4 facteurs, dont :
- - Jean-Frédéric II (1810-1884)
- - (Jean-)Georges (1815-1865)
- - Nicolas (1818-1899), qui s'associa avec son neveu (Jean-)Georges Krempf (1836-1919). Georges Krempf épousa la fille de Nicolas.
- - Ce sont les "frères" de cette génération Verschneider qui allèrent se former à Paris chez John Abbey. Lorsqu'on lit que les orgues "ruraux" de l'Est sont issus d'Abbey, c'est donc oublier un peu vite Jean-Frédéric I... Bien entendu, ils infléchirent nettement leur production dans le style romantique français. C'est seulement à partir de 1849 que Jean-Frédéric II reprit les ateliers de Puttelange, alors que Georges et Nicolas s'installèrent à Rémering. Les deux ateliers Verschneider ne se firent pas concurrence, un peu à la façon des Stiehr à Seltz.
Après l'annexion par l'Allemagne, s'ouvrit une période extrêmement féconde pour la facture d'orgue, en Moselle tout comme en Alsace. Les frères Verschneider se firent une spécialité des buffets néo-baroques, caractérisés par un langage ornemental spécifique (le style des culots des tourelles en est un exemple marquant).
Après 1884, les ateliers de Puttelange furent repris par la veuve de Jean-Frédéric II, et Franz Staudt. En effet, Paul-Frédéric, fils de Jean-Frédéric II mourut un an seulement après son père, à l'age de 25 ans. Après 1888, il n'y a plus d'orgue Verschneider de Puttelange, et Staudt se mit à son compte.
Du côté Rémering, Krempf continua ses activités après la mort de Nicolas Verschneider (1899), mais sans construire d'orgue neuf après 1891 : Nicolas et Georges avaient refusé de passer à la transmission pneumatique, ce qui leur ferma vite toutes les portes.
Principaux travaux en Alsace de Jean-Frédéric I
1826 :
Oermingen (région de Sarre-Union), St-Rémy
Remplacé par Kriess (1899), déménagé à Rosteig,
Notre-Dame de la Nativité.
Verschneider posa deux orgues à
Oermingen : celui de l'église protestante (qui s'y trouve toujours) et celui de l'église catholique, qui fut déménagé en 1899 à
Rosteig. Là-bas, on le prit longtemps pour un Cavaillé-Coll... Il est malheureusement affublé d'une Tierce et d'une Cymbale, totalement étrangères à l'esthétique d'origine de cet instrument.
On trouve à Katzenthal un buffet provenant d'un petit orgue Verschneider de 1827.
1839 :
Domfessel (région de Sarre-Union), Eglise protestante
Instrument actuel.
Endommagé durant la seconde guerre mondiale, il fut malheureusement réparé d'une drôle de façon, avec une composition étrangère à son esthétique d'origine, comprenant des étrangetés comme une Fourniture de pédale...
1843 :
Sarrewerden (région de Sarre-Union), Eglise protestante de Bischtroff-sur-Sarre
Instrument actuel.
Partie instrumentale classée Monument Historique
(22/07/1983).
Il s'agit probablement, avec celui d'Henridorff (57, 1830), du mieux conservé des orgues de Jean-Frédéric I Verschneider. Il s'agit d'un orgue "Taille unique" : le rapport diamètre-hauteur est constant pour tous les tuyaux donnant la même note pour les Principaux et les tuyaux ouverts du Cornet.
Principaux travaux en Alsace de J.F. II et des frères Verschneider
1853 :
Haegen (région de Marmoutier), St-Quirin
Remplacé par Edmond-Alexandre Roethinger (1905).
Bien que la partie instrumentale ait été remplacée en 1905, le buffet de l'orgue Verschneider est encore visible. Toutefois, la ligne de bouche horizontale ne paraît pas être d'origine, et les ornements "extérieurs" (jouées et couronnement) sont probablement dus à la transformation de 1905.
1857 : on a pu lire que "c'est à la mort de Joseph Callinet que les Verschneider prirent leur véritable essor". On se demande sur quoi repose cette affirmation : s'il est vrai que les orgues Verschneider ont été plus nombreux dans le Haut-Rhin après la mort de Joseph Callinet, les ateliers de Puttelange et de Rémering n'avaient pas vraiment besoin du marché alsacien pour se développer. De plus, on vérifiera ici qu'ils ont posé des orgues en Alsace bien avant 1857.
Il est possible (mais non établi) que l'orgue de Hochstett (1859) soit venu de Puttelange. Mais Wetzel est aussi cité dans l'attribution de ce petit instrument (I/0P 8j).
1860 :
Guebwiller, St-Léger
Remplacé par Verschneider (1879).
Un premier orgue Verschneider, par Georges et Nicolas, fut posé en 1860 à Guebwiller. Après un déménagement sur une nouvelle tribune, et une reconstruction (par Jean-Frédéric en 1879), cet instrument devait connaître (comme pratiquement tout le reste du mobilier ce l'église) un sort funeste en 1974.
1862 :
Dornach (région de Mulhouse), St-Barthélemy
Buffet déménagé à Bruay-la-Buissière. Remplacé par Edmond-Alexandre Roethinger (1932).
C'est un instrument de taille moyenne (II/P 28j), issu des ateliers de Rémering, qui fut posé à Dornach. Il eut probablement beaucoup à souffrir de la première Guerre mondiale. En 1933, la maison Roethinger en récupéra heureusement le magnifique buffet, pour le poser à Bruay-la-Buissière, St-Martin, muni d'une partie instrumentale neuve. La seconde Guerre mondiale n'épargna pas Bruay, son église et son orgue. Mais c'est toujours le buffet Verschneider qui abrite l'orgue actuel, construit en 1990... dans le style Flamand ! Il est fort dommage que cette boiserie - inscrite à l'inventaire supplémentaire le 07/09/1987 et qui a vaillamment survécu à deux guerres - abrite du coup une partie instrumentale dont l'esthétique sonore est complètement étrangère à son esthétique visuelle. Mais cela fait partie des nombreuses bizarreries léguées par le 20ème siècle finissant.
[Bruay]
[IHOA:p52b]
[ITOA:2p269-70]
[Barth:p182]
1862 :
Bartenheim (région de Sierentz), St-Georges
Remplacé par Martin et Joseph Rinckenbach (1909).
Cet orgue Jean-Frédéric II Verschneider, construit selon les directives du compositeur Léo Stöcklin de Mariastein a été remplacé en 1909 par Martin et Joseph Rinckenbach. A son tour, l'orgue de la maison d'Ammerschwihr disparut dans les flammes, le 21/07/1934.
1862 :
Lutterbach (région de Wittenheim), St-Choeur de Jésus
Remplacé par Martin et Joseph Rinckenbach (1909).
Même destin pour cet orgue Georges et Nicolas Verschneider, remplacé également en 1909 par Martin et Joseph Rinckenbach. A son tour, l'orgue de la maison d'Ammerschwihr fut détruit par faits de guerre, en 1944.
1863 :
Flaxlanden (région de Mulhouse), St-Sébastien
Remplacé par Georges Schwenkedel (1935).
Bien que fortement modifié en 1935 par Georges Schwenkedel (il n'avait à l'origine qu'un clavier), cet orgue reste un instrument très attachant contenant pas mal de matériel Verschneider.
1863 :
Hombourg (région d'Illzach), St-Nicolas
Remplacé par Curt Schwenkedel (1957).
Le malheureux orgue de Hombourg, construit à Puttelange (Jean-Frédéric II), a été perdu lors d'épouvantables transformations.
1863 :
Sigolsheim (région de Kaysersberg), Sts-Pierre-et-Paul
Détruit par faits de guerre fin 1944. Remplacé par Curt Schwenkedel (1966).
Jean-Frédéric II Verschneider construit aussi un orgue pour Sigolsheim. Malheureusement, cet instrument ne survécut pas au terrible Noël 1944.
1865 :
Wintershouse (région de Haguenau), St-Georges
L'église de Wintershouse est un édifice "sans voix" depuis 1965, date à laquelle son orgue Georges et Nicolas Verschneider (dont la partie instrumentale a été classée le 20/09/1995) fut cédée aux Bénédictines de Rosheim... pour ne rien en faire. Plusieurs décennies d'errance allaient alors commercer pour ce malheureux instrument de musique.
1865 :
Brinckheim (région de Sierentz), St-François-d'Assises
Instrument actuel.
Bien qu'installé à l'église de Brinckheim dès 1873, cet instrument était d'abord un orgue de salon : celui de Charles Kientzl, le célèbre directeur de la Musique de Guebwiller. Il a dû être construit vers 1865, et porte curieusement, dans la laye, la signature de Jean-Frédéric II (Puttelange) et de Georges Krempf (Rémering).
1865 :
Bergholtz (région de Guebwiller), St-Gall
Instrument actuel.
Il s'agissait de reconstruire un orgue de Jaques Besançon. Le buffet et peut-être quelques tuyaux furent réutilisés pour ce qui fut en pratique un (très bel) instrument neuf.
1865 :
Boersch (région de Rosheim), St-Médard
Instrument actuel.
Jean-Frédéric II Verschneider posa cet instrument muni d'un magnifique buffet à 5 tourelles. Malheureusement, Roethinger remplaça la partie instrumentale en 1928 en 1953 pour un résultat fort douteux. Il est à souhaiter qu'une étude poussée du matériel restant soit menée.
vers 1867 :
Retzwiller (région de Dannemarie), St-Antoine
Ce petit instrument était doté de deux manuels, et d'une pédale de 18 notes. Il a disparu en 1973, mais une photo a été conservée. Le buffet était analogue à celui de
Haegen (les ornements "extérieurs" n'y étant probablement pas d'origine : il devait y avoir, là-bas aussi, de simples claires-voies). Il devait aussi beaucoup ressembler, quoiqu'étant un peu plus grand, à celui de
Wintershouse.
1868 :
Rantzwiller (région de Sierentz), St-Georges
Instrument actuel.
Complété par un récit et une pédale indépendante en 1908, ce n'est plus entièrement un Verschneider, mais la partie originelle est restée très authentique.
avant 1870 :
Baldersheim (région d'Illzach), Sts-Pierre-et-Paul
Instrument actuel.
Le bel orgue aujourd'hui à Baldersheim avait été construit pour Münster (D), mais fut déménagé quelques années à peine après son achèvement. Relativement épargné par l'histoire, il a été restauré dans l'état de 1870 par Hubert Brayé (y-compris la façade).
Giromagny : comme s'est un des rares 3-claviers de la maison, il faut ici citer l'orgue de l'église Saint-Jean-Baptiste de Giromagny (90), achevé en 1874 par l'atelier de Rémering (Nicolas Verschneider et Georges Krempf). Il n'avait que 18 notes à la pédale et un récit sans octave grave (enfin une preuve de la "façon" parisienne appliquée à Rémering ?). L'instrument, probablement assez authentique (pédale complétée, nouvelle console - l'originelle était en fenêtre), n'a visiblement plus été entretenu depuis les années 1960.
1875 :
Durmenach (région de Ferrette), St-Georges
Instrument actuel.
Cet orgue fut malheureusement affublé d'un Larigot et d'une Mixture baroque en 1967 ; si ceci était réparé, ce serait un instrument particulièrement intéressant.
1876 :
Roderen (région de Thann), St-Laurent
Instrument actuel.
Dans son magnifique buffet néo-gothique, cet orgue de Puttelange fut épargné par les aléa de l'histoire et la mode des années 1960. Il est resté authentique. Un relevage est, paraît-il, envisagé.
1877 :
Bourbach-le-Haut (région de Masevaux), St-Michel
Remplacé par Martin et Joseph Rinckenbach (1910).
L'église fut victime d'un incendie en 1909, mais le buffet (et sûrement les tuyaux de façade) de cet orgue de Puttelange (II/P 11j) ont pu être sauvés. Ce sont les seuls éléments Verschneider subsistants.
1879 :
Gerstheim (région d'Erstein), St-Denis
Remplacé par Daniel Kern (2014).
Il ne reste rien de cet l'orgue, qui venait des ateliers de Puttelange : la partie instrumentale a été victime de la mode néo-baroque des années 1960, puis les rares jeux de fonds qui avaient probablement survécu, ainsi que le buffet, disparurent totalement dans l'incendie de la nuit du 24 au 25/11/2011. De l'église, il ne resta que les murs extérieurs et le clocher.
1879 :
Guebwiller, St-Léger
Remplacé par Berger (1924).
Un des pires épisodes du vent de folie "minimaliste" qui a sévi dans années 1970. (Souvent accompagné d'un mépris affiché pour tout ce qui est beau, et aussi d'un étalage d'ignorance assumée, érigée en valeur, par quelque détestable snobisme.) Un premier orgue Verschneider, par Georges et Nicolas, avait été posé en 1860 à Guebwiller. Après un déménagement sur une nouvelle tribune, et une reconstruction par Jean-Frédéric en 1879, cet instrument était en parfait état dans les années 1970. Il a été démonté, pour partie dispersé, et pour partie et envoyé à la chaudière en 1974. Toute l'église a d'ailleurs fait les frais de l'opération : elle a été dépouillée de ses ornements du début du siècle, jugées superflues, y-compris les superbes confessionnaux de Klem, le magnifique banc de communion, le grand maître autel néo-gothique ainsi que les autels latéraux, la lustrerie, la belle chaire de Klem...
avant 1880 :
Rammersmatt (région de Thann), St-Jean Gualbert
Instrument actuel.
Il semblerait que ce soit un ancien orgue de salon (comme celui de
Brinckheim) - ceux-ci devaient être nombreux dans la production des Verschneider. Venu de Colmar, il fut adapté à sa nouvelle mission par la maison Verschneider elle-même en 1880, et devint le positif d'un instrument plus important. Il vit malheureusement sa Gambe substituée par une Mixture "baroque" en 1970 ; son anche basse+dessus a disparu.
1881 :
Zaessingue (région de Sierentz), Sts-Pierre-et-Paul
Instrument actuel.
A son arrivée, ce joli petit instrument construit à Puttelange était déjà le troisième orgue de Zaessingue. Il fut remarquablement bien conservé, puisque seule sa façade n'est pas d'origine.
1885 :
Bruebach (région de Mulhouse), St-Jacques Majeur
Instrument actuel.
Comme pour l'héritage
Wetzel, on se rend compte que la plupart des orgues Verschneider qui sont restés authentiques sont des petits instruments. C'est le cas pour le petit (I 10j) orgue de Bruebach, construit à Puttelange, qui nous est parvenu intact, à part ses tuyaux de façade. Bien que reçu après la mort de Jean-Frédéric II, on peut encore l'attribuer à ce dernier.
1886 :
Ammertzwiller (région de Dannemarie), St-Etienne
Remplacé par Joseph Rinckenbach (1929).
Cet instrument était analogue à celui de
Bruebach (et certainement construit en même temps), mais avec un pédale indépendante. La commune est titulaire de la croix de guerre 1914-1918 : l'orgue Verschneider fut détruit avec l'église et tout le village. Magré tout cela, Ammertzwiller a aujourd'hui un très bel instrument, puisque c'est l'un des derniers
Joseph Rinckenbach (1929).
1884 :
Diefmatten (région de Dannemarie), St-Nicolas
Instrument actuel.
C'est le dernier orgue de Jean-Frédéric II, qui mourut en 1884. Franz Staudt a peut-être aidé à le finir. On trouve en Alsace certains des petits Verschneider "posthumes", réalisés grâce à l'engagement de sa veuve Laure-Florence, probablement soutenue par Franz Staudt ; car en 1885 mourut Paul-Frédéric, le fils de Jean-Frédéric. L'orgue, témoin de ces deux deuils fort rapprochés, a gardé une grande part de son authenticité : sur 13 jeux, il n'y a que la Bombarde (qui avait été remplacée par une Soubasse) et la malheureuse Voix céleste 8' (remplacée par une Doublette...) qui ont été changés.
Principaux travaux en Alsace après la mort de Jean-Frédéric II
1887 :
La Vancelle (région de Sélestat), St-Louis
Instrument actuel.
Premier des trois orgues "posthumes" de Jean-Frédéric II, il a été réalisé à Puttelange sous la direction de Laure-Florence Verschneider aidée de Franz Staudt. A part sa façade, l'instrument est resté authentique.
1888 :
Bettendorf (région de Hirsingue), Ste-Croix
Remplacé par Alfred Berger (1927).
Le deuxième des trois orgues "posthumes" de Jean-Frédéric II a eu moins de chance que celui de
La Vancelle : le petit instrument, achevé par Laure-Florence Verschneider et Franz Staudt, a été presque complètement détruit en 1917. Depuis les travaux de 2001, il compte quand même parmi les orgues très intéressants de la région.
Franz Staudt se mit à son compte en 1890. Ce grand facteur, dépositaire de l'héritage Verschneider, et comptant parmi les pionniers de la transmission pneumatique, n'a pas construit beaucoup d'orgues pour l'Alsace.
On ne comptait guère que celui de Buhl-Seltz (19 jeux), mais comme il semble avoir été réalisé après 1926, son attribution à Staudt (qui ne produisait plus d'orgues neuf à cette époque) est fort douteuse. On ne le saura sans doute plus avec certitude : la seconde guerre mondiale ne laissa de l'édifice que quelques pans de murs.
Staudt réalisa environ 70 opus entre 1893 et la première guerre mondiale, et pratiquement plus rien ensuite. Ses ateliers se mirent à produire des meubles, sous l'impulsion de son fils Pierre Staudt qui préférait de loin cette activité à la facture d'orgues. Franz Staudt forma Adolphe Blanarsch (qui travailla à Strasbourg dès 1920 chez Roethinger, puis s'installa en 1924 à Bischheim avec Pierre Berg pour associé), et André Guébel, qui fit de même comme accordeur à Puttelange (et posa surtout des façades et des ventilateurs). Même après 1930, Staudt aidait encore souvent Théodore Jacquot, et on le retrouve à Herrlisheim (67), en 1931, aidant Blanarsch. Il était agé de 71 ans. Franz Staudt est mort en 1938 à Puttelange.
Webographie :
Sources et bibliographie :