L'orgue d'Uberach ne dispose aujourd'hui que d'un seul manuel. Mais ce ne fut pas toujours le cas : entre 1948 et 1992, il y en avait deux, ce qui élargissait considérablement sa palette musicale.
Historique
Un premier orgue a été posé à Uberach par Johan Jacob I Moeller en 1823. [IHOA] [PMSCS61]
Le traité date du 08/06/1822, et porte sur un orgue de 7 "voix". La réception fut assurée par l'architecte départemental Reiner le 30/04/1823, assisté de François Joseph Vendling, organiste de Pfaffenhoffen, et Jean Philippe Ernst, instituteur à Mietesheim. [PMSCS61]
Historique
L'église a été reconstruite en 1868. En 1871, l'instrument de Moeller fut remplacé un orgue Stiehr venant de Marienthal, Notre-Dame, où il avait été placé en 1844. [IHOA] [PMSSTIEHR] [Marienthal1962] [Barth]
Historique
En 1948, Georges Schwenkedel reconstruisit l'orgue, pour le doter d'un récit expressif. Ce fut son opus 94 (II/P 20j), toujours logé dans le buffet Stiehr. [IHOA] [SchwenkedelNB]
Les notes préparatoires de Georges Schwenkedel sont datées du 26/10/1946. Il donne la composition de l'ancien orgue, comportant un jeu très intéressant : basse de Trompette et dessus de Hautbois :
Georges Schwenkedel relève la présence de tuyaux récents et de basses en zinc. Cela indique des travaux d'envergure, probablement menés entre les deux guerres, pour réparer des dégâts causés par le ver à bois aux tuyaux graves. La tuyauterie qu'il trouve est en bon état. Il lui faudra réaliser 5 jeux neufs (en fait, ce sera 7, plus 1 d'occasion), un sommier de récit de 9 chapes, un sommier de pédale de 4 chapes, une boîte expressive et bien sûr une console neuve, à tourner vers l'orgue. Il nota aussi quelques tailles. Il y a aussi un plan de la tribune, et on devine que les deux piliers passant en plein milieu ne devait pas faciliter l'agencement de l'instrument. [SchwenkedelNB]
L'orgue Schwenkedel d'Uberach était un instrument plein de possibilités, d'un style néo-classique très équilibré, à la fois doté de Gambes (Salicional, Gambe, Voix céleste) et de deux plein-jeux. Mais aussi d'un Jeu de tierce (Cornet décomposé). La "star" de cette composition était la Bombarde douce 16' à la pédale. Avec la tirasse récit (II/P) et la présence d'une Trompette au second clavier (donc expressive), une Trompette de pédale était inutile. Par contre, doter l'instrument d'un tel fondement en 16' devait être grandiose. Cette Bombarde/Posaune, avec le Plein-jeu, était une vraie invitation à l'interprétation de Buxtehude, qui devait sonner magnifiquement ! On devine que Schwenkedel avait harmonisé la Trompette un peu bassonnante, pour servir aussi d'anche de détail. Il ne manquait finalement à cet orgue qu'un Violoncelle de pédale...
Caractéristiques instrumentales
Console indépendante dos à la nef. Tirage des jeux par dominos.
Tirage des jeux pneumatique. Grand-orgue et pédale à transmission mécanique des notes, par équerres. Récit pneumatique.
Sommiers du grand-orgue à gravures, diatoniques, de Stiehr, avec 11 chapes. Sommiers du récit à cônes (1948).
Historique
En 1992, Gaston Kern reconstruisit l'orgue, en supprimant son récit expressif. [IHOA]
L'orgue a été présenté au public le 02/05/1993 par Marc Baumann. [Caecilia]
Le buffet
Le buffet, datant de 1844, est pratiquement identique à celui d'Ernolsheim-Bruche (1839). Ils se distinguent par une demi-rose placée au-dessus de la plate-face centrale.
Caractéristiques instrumentales
Sources et bibliographie :
UBERACH, Kt. Bouxwiller. - Neue Ki. 1853. Pf. seit 1864. - Im J. 1871 erwarb U. die alte O. von Marienthal, ein Werk von Stiehr u. Mockers,von 1844. Siehe Ant. BENDER, in : Les orgues de Marienthal (1962), S. 8 u. 24, u. Reg. Marienthal.
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