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Les orgues de la région de Marckolsheim
Elsenheim, St-Jacques Majeur
Elsenheim, l'orgue Schwenkedel.
Les photos sont de Martin Foisset, 12/11/2022.Elsenheim, l'orgue Schwenkedel.
Les photos sont de Martin Foisset, 12/11/2022.

On trouve à Elsenheim un orgue doublement intéressant : d'abord par ses possibilités sonores - c'est un instrument plein d'imagination, à l'harmonisation remarquable - ensuite par son importance historique et patrimoniale : c'est un digne représentant du style alsacien qui s'était développé depuis 1871, et dont ses auteurs - Georges et Curt Schwenkedel - étaient les dépositaires. On le verra, c'est sûrement un des derniers. La fin d'une époque donc, celle du post-symphonisme alsacien. Mais aussi un livre ouvert sur les idées, techniques et méthodes issues de ce style, qui ont été oubliées depuis les années 1960, et dont on re-découvre peu à peu l'immense valeur.

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L'orgue de facteur inconnu (1749)
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Historique

Il y a des orgues à Elsenheim depuis au moins 1749 : le fait est attesté par la présence de dépenses "accessoires" à l'orgue (travaux de menuiserie et de quincaillerie à la tribune). On ne connaît pas l'origine de l'instrument. Son soufflet fut réparé en 1743 et 1764, mais il y eut aussi des travaux en 1769, 1771, 1775. [PMSRHW]

La réparation suivante, en 1779, a été effectuée par Ambrosius Ronzoni. [IHOA] [PMSRHW]

On connaît le nom de l'organiste d'Elsenheim en 1825 : François-Antoine Fridblatt, originaire de Guémar. [IHOA]

Des réparations furent encore nécessaires en 1783, 1784, 1785, 1787, 1790, 1801, 1803, 1805, 1807... [IHOA]

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L'orgue Joseph Callinet,
1831
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Historique

En 1831, Joseph Callinet posa un instrument neuf à Elsenheim. [IHOA] [PMSAEA69]

L'église avait été reconstruite en 1826. On avait d'abord fait appel au fameux Antoine Herbuté, l'aubergiste/facteur d'orgues de Marckolsheim : c'était son premier devis pour un orgue neuf, daté du 02/05/1830. Mais la nouvelle municipalité (le maire Jehl a pris ses fonctions fin 1830) dut avoir flairé les problèmes, et s'adressa à Callinet, qui était à coup sûr un fournisseur plus fiable. [PMSRHW] [PMSAEA69]

En 30 ans, l'église de 1826 se révéla trop petite, et il fallut l'agrandir. Les travaux, conséquents, ont été achevés en 1865. [PMSRHW]

En 1865, c'est la maison Wetzel qui fut chargée du remontage de l'instrument dans l'église agrandie. Comme souvent, outre des réparations (boursettes, soufflets, soupapes...), de nombreuses transformations avaient été décidées : sur-élévation du soubassement, changements de trois jeux. [PMSRHW] [PMSAEA69]

Ce qui est sûr, c'est qu'on 1933, l'instrument avait été considérablement modifié. [PMSRHW]

Probablement à plusieurs reprises. Pourquoi ? L'hypothèse la plus simple est qu'il ne donnait pas satisfaction.

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Historique

En 1934, Elsenheim reçut l'opus 51 de Georges Schwenkedel. [IHOA] [PMSRHW] [PMSAEA69]

Logo de la maison Schwenkedel, extrait de la plaquette de 1934,
montrant les ateliers de la rue du Cuivre, et "l'artisan au positif".Logo de la maison Schwenkedel, extrait de la plaquette de 1934,
montrant les ateliers de la rue du Cuivre, et "l'artisan au positif".

C'était un orgue profondément alsacien, issu d'une longue tradition. On y retrouve de nombreux éléments qui font l'identité du style, mais aussi la marque souvent innovante de Schwenkedel :

Quelles sont expressément ces caractéristiques alsaciennes ? D'abord, le grand-orgue reste fort de trois fonds de 8', et dispose d'un Salicional. La Trompette est au grand-orgue. Le récit est encore symphonique, avec son Quintaton 16', sa Voix céleste, sa Flûte harmonique et son Hautbois. La voix céleste, adossée à une vraie Gambe, devait avoir un caractère "cordes frottées" bien marqué. Il y avait l'incontournable Violoncelle de pédale, et l'anche douce en 16', sûrement moitié Posaune, moitié Basson. Et il y avait les fameux accouplements à l'octave, permettant de magnifier le récit, et dont la présence caractérise cette esthétique post-symphonique.

Cet orgue compte parmi les 12 figurant avec leur composition dans la plaquette/catalogue Schwenkedel de 1934. Georges Schwenkedel était donc particulièrement fier du résultat. [Schwenkedel1934]

La guerre fut l'occasion pour Elsenheim de participer à la découverte de la grotte de Lascaux, mais causa aussi la perte de l'essentiel de son patrimoine. En 1945 la localité était totalement sinistrée. A l'intérieur de l'église, il ne restait pas grand-chose de récupérable, à la fois en raison de dégâts directs, et ceux causés par l'exposition aux éléments. [ElsenheimP1956]

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Historique

En 1959, Curt Schwenkedel construisit un orgue neuf, l'opus 155 de la maison, en ré-employant une partie des éléments de l'instrument détruit au cours de la guerre. [IHOA]

Après l'estimation des dégâts, le projet prit réellement forme le 23/04/1956. Une lettre (encore avec le papier à entête "G. SCHWENKEDEL & FILS") présente à la paroisse une copie du devis envoyé à la "coopérative" (de réparation des dommages des guerre), et un certain nombre de variantes. C'est l'abbé Gérédis qui servit d'expert. L'étude commence par rappeler les caractéristiques de l'orgue de 1933/1934. Sa composition sert de base, mais, d'emblée, il est proposé de remplacer le Quintaton 16' par un Principal, et la Voix humaine par une Cymbale 3 rangs (1'). Pour doter ce récit (devenant un positif) d'une Tierce, on renonce... au Violoncelle de pédale. [ElsenheimP1956]

C'est un peu la fin d'une époque ! L'abandon du très symphonique Quintaton 16', surtout au profit d'un Principal, c'est un peu celui des couleurs orchestrales. L'orgue, peu à peu, devient une machine à Principaux de différentes hauteurs, et à Mutations. Les harmoniques redeviennent explicites, comme au 18ème siècle. Avec l'abandon du Violoncelle de pédale, l'instrument perd une grande part de ses gènes alsaciens.

La voix humaine, elle aussi, est abandonnée, alors que c'est un jeu directement issu du 18ème. C'est là tout le paradoxe de l'orgue des années 1950-1970 : on prétend "revenir aux sources", retrouver les sonorités "anciennes", mais on veut aussi "faire moderne". L'ancien étant, bien entendu l'avant-19ème. En fait, la cause profonde de l'abandon de la Voix humaine (outre qu'un tel jeu est cher à confectionner) est sûrement son côté un peu "désuet" ou - pire - trop "démagogique" : le monde de l'orgue cédait de plus en plus au snobisme. Car l'orgue symphonique, avant tout, était un orgue populaire, avec des couleurs variées et des effets plaisants. Autant de traits que la vague un peu élitiste de ces années-là cherchait à éliminer. Les Quintatons de "Gargouilles et chimères" et les Voix humaines trop Lefébure-wéliennes n'étaient plus au programme des érudits...

Reste que, solidement attaché au mât de 1934, cet orgue de 1959 résiste aux sirènes "néo-quelque-chose". Celles-là même qui vont se transformer en "pensée unique", et conduire le monde de l'orgue vers une esthétique "nordique" fantasmée, et un "retour aux sources" qui consistera finalement à tourner en rond, en détruisant au passage une bonne part du patrimoine légué par les années 1870-1940.

Le devis du 23/04/1956 propose un orgue de 21 jeux réels, avec toujours le Salicional au grand-orgue et une Gambe au récit. Mais une nouveauté fut introduite : une pédale de 3 rangs (Flûte ouverte, Bourdons, Trompettes) de 56 notes permettant de réaliser 9 jeux par extension. (La Trompette, par exemple, joue les même tuyaux que la Bombarde, mais à l'octave supérieure.) [ElsenheimD1956]

Ce devis propose aussi de reprendre plusieurs éléments de la console : le meuble, les claviers et le pédalier (replaqués). Il fut finalement décidé de ne pas garder les jolis dominos de 1934, mais de les remplacer par des dominos blancs gravés en différentes couleurs. Il est probable que les changements de composition aient dicté ce choix. Curieusement, le porte-partition fut refait, alors que l'ancien, parfaitement identique, se trouve toujours à la tribune. [ElsenheimD1956] [Visite]

La tuyauterie devait être totalement neuve, à l'exception de deux octaves de tuyaux en bois (une dans la Soubasse, et l'autre dans le Bourdon 8' du grand-orgue). La Bombarde devait être en cuivre, et les tuyaux métalliques de façade en étain. Le récit était prévu à 68 notes, avec les octaves aiguës "réelles" (i.e. I/I 4' fonctionnant aussi dans la dernière octave, ce qui nécessite 12 tuyaux supplémentaires par jeu). [ElsenheimD1956]

Ce devis était complété par 5 options ("variantes"). D'abord trois bonnes idées : [ElsenheimD1956]

- Une Trompette 8' supplémentaire au récit, sur un sommier additionnel.

- Une Flûte 8' supplémentaire au grand-orgue, sur un sommier additionnel. (Non réalisée... malheureusement !)

- Une combinaison libre (non réalisée).

Puis des choses plus contestables :

- Réaliser des sommiers neufs pour le récit.

- Mettre le Salicional (I) au récit à la place de la Viole 8', supprimer cette dernière, et mettre un Cornet 5 rangs (f-g''') au grand-orgue à la place du Salicional. Et remplacer le Basson/Hautbois par un Cromorne, sur un sommier supplémentaire, avec la curieuse précision "également indépendant au G.O.". (Le Cromorne était-il prévu pour pouvoir être joué depuis les deux claviers ?)

Finalement, cette dernière option ne fut pas retenue, mais l'idée dut faire son chemin (rappelons que l'abbé Gérédis était de la partie), et la Gambe du récit fut bel et bien supprimée pour laisser sa place au Salicional du grand-orgue, qui du coup se trouva sans Gambe. L'orgue cessa cette fois presque complètement d'être alsacien. Tout cela, non pas pour placer le Cornet imaginé dans un premier temps (qui, lui aussi, aurait eu un côté alsacien), mais... une (deuxième) Cymbale. Cette dernière fait d'ailleurs totalement doublon avec celle du récit, puisqu'elle en reprend les 3 premiers rangs, à un décalage de reprise près.

Reste que tout ne se voit pas "sur le papier" : la Cymbale du récit, loin d'être une Mixture de combat comme celles des décennies suivantes, est très douce. Un peu comme celle de Thann (temple réformé, construit 8 ans plus tôt). Celle du grand-orgue est beaucoup plus sonore. Mais son intérêt - fort limité - ne compense pas l'amère perte du Salicional. Ce jeu manque énormément à ce plan sonore, qui perd l'essentiel de sa fonction d'accompagnement du récit (il n'y a plus que le Bourdon 8' pour cela). [Visite]

Finalement, l'intégralité de la tuyauterie métallique ne fut pas refaite : le Salicional du récit est en fait l'ancienne Gambe (décalée d'une tierce majeure), comme en attestent les poinçons "Gamba". Le Cor de nuit 8' du récit a également été conservé. [Visite]

Caractéristiques instrumentales

Composition, 2022
Grand-orgue, 56 n. (C-g''')
C-h en bois ; spotted, oreilles
C-ais en façade ; h-g''' en spotted ; encoches d'accord ; oreilles sauf c'''-g'''
C-cis bois ; cheminées et oreilles, sauf f'''-g''' ouverts au ton et sans oreilles
C-A en façade ; spotted ; oreilles sauf c''-g''' ; encoches d'accord sauf c'''-g''' ton
Spotted ; C-h à oreilles ; encoches d'accord sauf c''-g''' au ton
Spotted
C f f'
1'1/3 2'1/3 5'1/3
1' 2' 4'
2/3' 1'1/3 2'2/3
1/2' 1' 2'
C f c' f' c'' f''
2/3' 1' 1'1/3 2' 2'2/3 4'
1/2' 2/3' 1' 1'1/3 2' 2'2/3
1/3' 1/2' 2/3' 1' 1'1/3 2'
Spotted
I/I
Récit expressif, 56 n. (C-g'''')
C-H en bois, ouverts ; gis''-g'''' sans oreilles ; encoches d'accord sauf gis'''-g'''' au ton
1934, mais décalé ; C-e en bois, puis spotted ; oreilles ; cheminées, sauf gis''-g'''' ouverts et au ton
Ancienne Gambe, décalée de 4 demi-tons ; C-H en bois, ouverts ; c-a en zinc ; encoches d'accord
(c-g''')
Encoches d'accord
C-g' à encoches d'accord, au puis ton ; C-g'' à oreilles
C-g'' à encoches d'accord, puis au ton ; C-f à oreilles
C-h' à encoches d'accord, puis au ton ; C-g à oreilles
C-g à encoches d'accord et oreilles, puis au ton et sans oreilles
C c f c' f' c''
2/3' 1' 1'1/3 2' 2'2/3 4'
1/2' 2/3' 1' 1'1/3 2' 2'2/3
1/3' 1/2' 2/3' 1' 1'1/3 2'
1/4' 1/3' 1/2' 2/3' 1' 1'1/3
C-H zinc ; c'-c'' avec opercules
Pédale, 32 n. (C-g')
Extension de la Soubasse
Extension de la Flûte 16'
Extension de la Soubasse
Extension de la Flûte 16'
Cuivre ; C-G acoustiques
Extension de la Bombarde ; spotted
Extension de la Bombarde ; spotted
I/P
Indicateur linéaire de 0 à 15
[ITOA] [PMSRHW] [RLopes] [Visite]
Console:

Console indépendante face à la nef, fermée par un rideau coulissant. Tirage des jeux par dominos blancs, rectangulaires aux coins arrondis, disposés en ligne au-dessus du second clavier, et groupés par plan sonore : pédale à gauche, grand-orgue au centre, et récit à droite. Les accouplements n'ont pas de domino. Le nom des jeux est gravé sur les dominos (pas de porcelaines), et figure en vert pour la pédale, en noir pour le grand-orgue, et en rouge pour le récit. Claviers blancs.

Il y a une double commande pour les accouplements et tirasses : manuellement par 5 poussoirs situés sous la deuxième octave du premier clavier : de gauche à droite : "II/I 16'", "II/I 4'", "II/I 8'", "II/P. 8'", "I/P. 8'", et au pied par 5 pédales-cuillers (dans le même ordre). Appel des combinaisons fixes par poussoirs situés sous la troisième octave du premier clavier : de gauche à droite : l'annulateur "0.", puis "CH.G." (chant grégorien ; sans Prestant, comme il se doit !), "II", "III" et "IV".

Les commandes au pied sont, de gauche à droite, les 5 pédales-cuillers à accrocher (garnies de métal gaufré) des accouplements, puis la pédale basculante de la boîte expressive : "EXPRESSION", puis celle du crescendo "CRESCENDO". A leur droite les pédale à accrocher "APPEL G.O." et "APPEL ANCHES". Les plaques de repérage sont noires à lettres blanches. Voltmètre, placé en haut à gauche, gradué jusqu'à 15V.

Plaque d'adresse placée en haut à droite à hauteur des dominos, constituée d'une plaque en plastique noire aux lettres blanches :

C. SCHWENKEDEL
Maître Facteur d'Orgues
STRASBOURG
OPUS 155 1959

Certains éléments de cette console proviennent de l'orgue de 1934, ce qui lui donne une ambiance fort agréable. C'est le cas par exemple des joues des claviers "façon Walcker". (Le style "normal" pour cette époque est celui des joues de Witternheim par exemple.) Ce sont les dernières belles consoles de cette lignée, car déjà à l'église protestante d'Uhrwiller (1958, opus 145) ou à l'église protestante St-Jean de La Montagne-Verte (1958, opus 147) on trouve une console "néo-baroque" en fenêtre, mécanique, commandant des sommiers à gravures.

Transmission:

Electrique. D'un excellente fiabilité : après des années sans entretien, pas une seule note muette, pas un seul cornement, tout fonctionne, y-compris les 5 accouplements.

Sommiers:

Les sommiers sont à cônes. Ceux du grand-orgue et la pédale sont de 1959, mais ceux du récit semblent être de 1934.

Le grand-orgue est situé derrière la façade. Il est diatonique en "M" (basses aux extrémités). Le récit est juste derrière, dans une grande boîte expressive. Ses sommiers sont également diatoniques, en "M", et les 14 notes les plus aiguës (fis''', g''' et le complément d'une octave pour le II/I 4' "réel" gis''' - g'''') sont placées sur un petit sommier chromatique, plus en hauteur, perpendiculaire, à l'arrière et au centre. La pédale est chromatique, et disposée sur les côtés, orthogonalement à la façade. Le rang d'anches est placé le long de la cloison gauche, basses en arrière. Sommiers des Bourdons et Flûtes orthogonaux à la façade, le long des sommiers manuels.

Tuyauterie:
Une vue sur la partie gauche de la tuyauterie de la pédale.
En haut, le revers du flanc gauche du buffet.
A gauche, dans le coin, les 24 tuyaux gris (en spotted) constituant
l'extension (pour avoir une Trompette et un Clairon) ; à leur droite, les 32 tuyaux en cuivre.
En haut à gauche, le revers de la façade, et les postages vers les tuyaux en bois,
correspondant à la partie de la Soubasse qui est en façade.
D'autres tuyaux en bois du rang bouché (Soubasse, Quinte 10'1/3, Bourdon 8') sont visibles
en bas à droite (peints en gris).
En bas, l'échelle menant à la passerelle. En bas à gauche, quelques tuyaux du grand-orgue.Une vue sur la partie gauche de la tuyauterie de la pédale.
En haut, le revers du flanc gauche du buffet.
A gauche, dans le coin, les 24 tuyaux gris (en spotted) constituant
l'extension (pour avoir une Trompette et un Clairon) ; à leur droite, les 32 tuyaux en cuivre.
En haut à gauche, le revers de la façade, et les postages vers les tuyaux en bois,
correspondant à la partie de la Soubasse qui est en façade.
D'autres tuyaux en bois du rang bouché (Soubasse, Quinte 10'1/3, Bourdon 8') sont visibles
en bas à droite (peints en gris).
En bas, l'échelle menant à la passerelle. En bas à gauche, quelques tuyaux du grand-orgue.

Le rang des anches de pédale est constitué de 32 tuyaux en cuivre (ceux correspondant à l'étendue de la Bombarde 16' seule), plus deux octaves en spotted permettant de donner une Trompette 8' et un Clairon 4' allant jusqu'à g'.

Une vue sur la tuyauterie du grand-orgue.
			Le revers du flanc droit est en haut, le fond (et donc le récit) à gauche.
En bas, la passerelle séparant les deux sommiers diatoniques.
De gauche (passerelle arrière) à droite (revers de la façade) :
la Trompette 8', la Fourniture à 4 rangs, la Cymbale à 3 rangs,
la Doublette, le Bourdon 8' (dont les medium sont à cheminées),
le Principal 4', le Bourdon 16' (entièrement bouché), et la Montre 8'.Une vue sur la tuyauterie du grand-orgue.
Le revers du flanc droit est en haut, le fond (et donc le récit) à gauche.
En bas, la passerelle séparant les deux sommiers diatoniques.
De gauche (passerelle arrière) à droite (revers de la façade) :
la Trompette 8', la Fourniture à 4 rangs, la Cymbale à 3 rangs,
la Doublette, le Bourdon 8' (dont les medium sont à cheminées),
le Principal 4', le Bourdon 16' (entièrement bouché), et la Montre 8'.
Une vue sur la tuyauterie du récit.
le fond de l'orgue est à gauche, l'avant (donc le grand-orgue) à droite.
De gauche à droite (jalousies de la boîte) :
la Voix céleste, le Principal 8', le Cor de nuit 8',
la Tierce, le Salicional, la Flûte 4', le Nasard,
la Quarte 2', la Cymbale à 4 rangs et le Basson/Hautbois.Une vue sur la tuyauterie du récit.
le fond de l'orgue est à gauche, l'avant (donc le grand-orgue) à droite.
De gauche à droite (jalousies de la boîte) :
la Voix céleste, le Principal 8', le Cor de nuit 8',
la Tierce, le Salicional, la Flûte 4', le Nasard,
la Quarte 2', la Cymbale à 4 rangs et le Basson/Hautbois.
Le fond du récit, avec, en haut, le complément aigu.
En bas, les deux sommiers diatoniques principaux,
dont celui de droite figure sur la vue précédente.
Des basses sont postées sur les côtés.
Le fond du récit, avec, en haut, le complément aigu.
En bas, les deux sommiers diatoniques principaux,
dont celui de droite figure sur la vue précédente.
Des basses sont postées sur les côtés.
Les joues des claviers, caractéristiques des orgues Schwenkedel des années 30,
provenant de l'instrument précédent.Les joues des claviers, caractéristiques des orgues Schwenkedel des années 30,
provenant de l'instrument précédent.

C'est vraiment un instrument agréable à jouer et à écouter, très réussi, et très polyvalent. Le répertoire adressable est considérable.

Malgré ses qualités, il n'a plus l'air très utilisé, comme en atteste la présence, à la tribune, d'un clavier électronique. Evidemment, ça fait mal au cœur, quand on connaît et aime ces orgues. Mais c'est une réalité, conséquence des années durant lesquelles il était de bon ton, pour les "spécialistes" et autres "experts", de décrier la facture alsacienne de la première moitié du 20ème siècle, pour vendre du neuf. "Votre orgue ne vaut rien" servait à placer des instruments "cuisine internationale" (sommiers à gravures, transmission mécanique, console en fenêtre et pléthore de petits jeux criards). Finalement, ce fut au bénéfice... de l'industrie électronique. Puisque ce qui vient de loin est censé être meilleur. L'aveuglement est tel qu'on ne sait plus apprécier la valeur de ce que l'on a. Même quand c'est magnifique. Le public, lui, ne s'y trompe pas : il ne vient plus, tant on lui a donné ce qu'il était censé vouloir. Ce sont donc sûrement nos descendants qui sauront apprécier à nouveau ces merveilleux instruments. Encore faudrait-il, bien sûr, que nous soyons capables de les leur transmettre en bon état.

C'est aussi un orgue dans lequel on retrouve - une des dernières fois, si ce n'est la dernière - les spécificités du style post-romantique alsacien. Il a une importance historique considérable.

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670121001P04
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