L'orgue Voit,
1897
Chronologie

Historique

Le premier orgue de l'église protestante de Metzeral a été posé (dans l'ancien édifice) en 1897 par la maison Voit. [IHOA]

L'instrument avait été commandé le 11/02/1897, et a été reçu par Henri Wiltberger le 03/10/1897. L'orgue fut donc livré en à peine plus de 8 mois. [IHOA]

L'orgue Voit a été détruit, par faits de guerre, en 1915, avec son édifice. L'église reconstruite a été inaugurée le 06/10/1929. [IHOA]

L'orgue Georges Schwenkedel,
1929 (instrument actuel)
Chronologie

Historique

En 1929, Georges Schwenkedel construisit pour Metzeral son 21 ème orgue neuf. [IHOA]

Ce bel opus 21, ainsi que celui de Largitzen (et le peu qui reste de l'orgue du couvent du Neuenberg, aujourd'hui à Griesbach-le-Bastberg) sont les seuls témoins aujourd'hui jouables parmi les 22 premiers orgues construits par Schwenkedel. Deux autres existent encore, mais sont muets. Tous les autres ont été détruits, la plupart par l'impitoyable vague "néo-baroque" qui a sévi à la fin du 20ème siècle.

L'instrument de Metzeral est logé dans un buffet "Art nouveau" (Jugendstil) qui lui sied à merveille.

L'entretien de cet instrument paraît touffu (ce qui est souvent le cas quand toutes les interventions ont été notées), mais il faut se souvenir que certaines ont été qualifiées de "réparations" alors qu'il s'agissait de transformations.

En 1960, il y eut un entretien par Paul Adam. [IHOA]

En 1968, l'orgue a malheureusement été altéré par les facteurs Henry de Colmar : deux jeux du récit ont été éliminés au profit d'absurdes mutations (Nasard et Tierce), qui dans leur version "néo-baroque", n'ont rien à voir avec cette évolution du style post-romantique alsacien, et qui rendent moins "lisible" son étude. Pour ces instruments, c'est vraiment une double pleine. [IHOA] [ITOA]

Cette altération fut extrêmement dommageable : dans les années 20-30, la présence ou non d'un Nasard avait une signification très précise (Largitzen non, Hartmannswiller oui). De fait, le "récit" laissé par cette opération est complètement bancal, puisque fondé sur un seul Bourdon 8' (le seul fond de 8' restant). Il manque donc totalement de fondamentales. Il n'y a plus ni Gambe (ou Salicional) ni Voix céleste, ce qui est fort pénalisant pour le répertoire adressable. Il faudrait vraiment que cette absurde transformation soit corrigée. Or, depuis 1968, plusieurs facteurs (à chaque fois différents) se relayèrent pour entretenir l'orgue, sans jamais s'occuper de l'essentiel :

en 1970, Alfred Kern, [IHOA] [ITOA]

en 1974, Antoine Bois, [IHOA] [ITOA]

en 1981, Laurent Steinmetz. [IHOA] [ITOA]

Console:

Console indépendante face à la nef, fermée par un rideau coulissant. Tirage des jeux et accouplements par dominos, munis de porcelaines blanches pour le grand-orgue, roses pour le récit, et vertes pour la pédale (accouplements et tirasses bicolores avec le même code de couleur). Les porcelaines "Nazard" et "Tierce", d'un graphisme très différents, ne sont pas d'origine. Il y a un domino vide pour le récit. Claviers blancs. Joues de claviers ondulées, joliment "Spätromantik". Programmation de la combinaison libre par picots blancs situés au-dessus des dominos. Commande des combinaisons par 5 pistons placés à gauche, sous le premier clavier : "HR" (Handregister, registration par dominos), "Comb.", "MF.", "F.", "TT.". Il n'y a pas d'annulateur. Plaque d'adresse en 3 éléments de porcelaine blanche, lettres noires. Celle en haut à gauche donne la date :

1929

Et, pour l'autre, à gauche mais située au niveau des dominos :

Georges Schwenkedel
Manufacture de grandes Orgues
Strasbourg - Koenigshoffen.

A droite, toujours au niveau des dominos, le numéro d'opus :

Opus 21

Tuyauterie:

Une vue sur la tuyauterie du grand-orgue
Les tuyaux métalliques de gauche appartiennent au Salicional 8',
ceux de droite au Prestant et de la Montre.
Derrière, les tuyaux en bois de la Flûte de Concert.