L'Oelenberg est un lieu de prière depuis 1049. Il fut d'abord occupé par les Augustins, puis les Jésuites (après 1626), puis confisqué par la Révolution et revendu comme "bien national". En 1824, les Cisterciens de Dardsfeld (D) vinrent s'y installer : l'Oelenberg devint un prieuré dès 1825, puis une abbaye en 1832. Il paya un très lourd tribut aux guerres, mais fit preuve d'une incroyable résilience après deux destructions quasi-totales. Le site retrouva vie, et en 1925 fut même créée la communauté-fille de de Notre-Dame d'Engelszell (AU). Après les destructions de 1945, c'est Zundert (NL) qui apporta son aide. Aujourd'hui, c'est un monastère de l'Ordre Cistercien de la Stricte Observance ("Trappiste"), c'est à dire, encore et toujours, un lieu de travail et de prière. L'orgue tient une place de choix dans cette magnifique église ; autant le dire tout de suite, c'est un instrument d'une exceptionnelle qualité musicale, idéalement adapté à son environnement.
Historique
Le premier orgue du lieu a été installé du temps des Jésuites, en 1669. [IHOA]
Historique
En 1904, Martin et Joseph Rinckenbach posèrent leur opus 77 dans la nouvelle église abbatiale, due à l'architecte Alexandre Louvat (celui qui acheva le Sacré-Coeur de Lutterbach), et consacrée en 1905. [IHOA]
Comme il est impossible que l'orgue de 1669 servît encore au début du 20ème, cela faisait certainement longtemps que l'église n'était plus munie d'un orgue. Entre 1825 et 1904, c'est un harmonium qui était utilisé. [Barth]
L'abbaye s'était donc adressée à Rinckenbach, et eut donc la chance de posséder l'un des exceptionnels instruments construits par la célèbre maison d'Ammerschwihr. L'orgue fut reçu le 14/03/1904 par G. Schweitzer (maître de chapelle et expert d'orgues à Fribourg im Brisgau). Il était doté de 17 jeux sur 2 manuels et pédale, et était logé dans un buffet de la maison Klem. [Barth]
L'orgue de l'Oelenberg était contemporain de celui de Niederhaslach (opus 75, un peu plus grand), qualifié de "herrliche Werk" (oeuvre magistrale) à sa réception (le 07/05/1903).
Voici un extrait du compte-rendu de réception, repris par H. Wiltberger en 1909 : [Orgelbauerei1909]
Gutachten
"...über die von den Orgelbaumeistern M.&J.Rinckenbach in Ammerschweier für die neue Abteikirche auf Oelenberg erbaute Orgel, abgegeben von Orgelbauinspektor G. Schweitzer, aud Grund einer eingehenden Prüfung des Werkes am 14. dieses Monats."
"Se. Gnaden, der Hochwürdigste Herr Abt Franciscus des Klosters Oelenberg beehrte den Unterzeichneten mit einer Einladung zur Prüfung der für die neue Abteikirche erbauten Orgel."
G. Schweitzer avait été invité à réceptionner l'orgue par l'abbé (il devait s'agir de François Strunk, qui exerça cette fontion de 1889 à 1912). [Osco]
"Wenn wir schon gerne dieser Einladung Folge leisteten, so macht es uns nach des Prüfung Vernügen, über die dabei gewonnenen Eindrücke zu berichten: Denn wir konnten uns voll ung ganz befriedigt erklären."
"Es war dies das erste Werk der Firma Rinckenbach, dem wir näher zu treten Gelegenheit hatten und im Ganzen wie im Einzelnen Hochachtung vor der Kunstfertigkeit seines Erbauers einflösste."
Il n'avait pas encore expertisé d'orgue Rinckenbach avant celui-ci.
"Sehen wir uns die Orgel inihren Bestandteilen näher an, so finden wir Holz und Metall zweckentsprechend gewählt und solid, suber und gewissenhaft bearbeitet. Wir waren glücklich so fein-faseriges, meistastfreies, gut getrocknetes Holz aus unserem badischen Schwarzwalde, von inem Freiburger Holzhändler geliefert, vor-zufinden."
L'expertise commence par l'examen de la qualité des matériaux.
"Das Metall: Zinn in verschiedenen Mischungen mit Blei silberhell poliert, zum kleineren Teil in natürlichem Hartguss, weigt die besondere Tüchtigkeit des Meisters als ehemaligen Zinnpfeifenlieferanten für zahlreiche Geschäfte in verschiedener Harren Länder."
"Allüberfall begegnen wir den passendsten Vorrichtungen zur Erreichung erwünscher Tongebung und reiner Stimmung. Best-geordnet stehen die Pfeifen in ihren Rastern auf kräftigen Pfeifen-stöcken und mächtigen Windladen aus dauerhaftem Eichenholz, deren Inneres die neuesten Membranen Kegelventile birgt."
La qualité de construction globale est alors estimée.
"Von allen Seiten schlängeln sich Bleiröhren herbei, um den Bälgchen der Pneumatik Luft zuzuführen und so die Ansprache der Pfeifen wie die Bewegung all der verschiedenen Ventile und Einrichtungen zur Registrierung, zu Koppeln und Kollektiven zu vermitteln."
"In einem dicht schliessenden Echogehäuse finden die Stimmen des II. Manuals ihren Platz und gewinnen so eine mehrfach abstufende Klangstärke."
Le récit était bien expressif (logé dans un "buffet d'écho qui peut se fermer").
"Sinneich gebaut ist der Spieltisch, praktisch zur Hand die Registerzüge und Druckknöpfe, den Füssen nahe verschiedene Koppelzüge."
A la console, il y avait des poussoirs, donc des combinaisons fixes, les accouplements étant commandés au pied, par pédales. Tout ceci est conforme aux habitudes Rinckenbach.
"Alles steht in prächtigem hartholzenem Gehäuse, dem Stile der herrlichen Holzarbeiten aus Meister Klem's Kunstwerkstätte ent-sprechend."
C'est bien Klem, de Colmar, qui a fourni le buffet.
"In besonderem raume, nahe dem Spieltische ist das Gebläse untergebracht, das elektrisch betrieben wird und slebstregulieren das Werk in allen, auch den gewagtesten Griffen und Tonfiguren mit ruhigem, voll ausreichendem Winde vrsorgt und der Pneumatik die Luft zuführt. Ein ziemlich grosser Regulator im Werke selbst sorgt für den Ausgleich der Luftsäule."
On passe à l'alimentation en vent. La soufflerie était électrifiée dès le début ! On obtient aussi confirmation que la traction était pneumatique (mais il n'y avait pas de doute, tous les Rinckenbach d'après 1899 l'étant).
"Lassen wir nun das Werk sprechen und die Stimen desselben einzeln, in Gruppen und allzumal auf unser gehör einwirken, so finden wir einen ganzen Reichtum von herrlichen Klangfarben, prächtigen Mischungen, die nur bei solch vornehmer, musikalisch feingefühlter Tongebung möglich sind."
Place à la partie musicale et aux timbres et aux registrations.
"17 klingende Register vereinigen zu Chören und Mischungen, welche die reichen Tonfärbungen menschlicher Stimmen wie der Orchesterinstrumente wiedergeben."
17 jeux réels, orchestraux ("symphoniques").
"Basson und Trompette verschmelzen sich und schmiegen sich in edlen Klängen dem Ganzen an, täuschend nachgeahmt, in perlender Firsche klingen die Flöten."
Il y avait un Basson et une Trompette et des Flûtes. Bien sûr, on peut penser à un Basson 8' au grand-orgue et une Trompette de récit, mais ce serait peu conforme aux habitudes de la maison d'Ammerschwihr : il s'agit fort probablement d'un Basson/Hautbois, au récit, et d'une Trompette de grand-orgue (un peu plus germanique d'esprit). Les Flûtes (au pluriel) laissent penser à un terme générique. Il y avait probablement une grande Flûte 8' au grand-orgue, mais une autre en 4' au récit, harmonique, n'est pas à exclure.
"Gamba 8‘ und Violon streichen wie Geigen und Kontrabasse."
"Gambe 8' et Violon sonnent comme des cordes : Violon et Contrebasse." Il y avait forcément une Gambe 8' au grand-orgue, et c'est elle qui parlait comme un Violon. Le "Violon" de Rinckenbach est un jeu de pédale, souvent en 16'. Mais il n'y a pas vraiment la place. C'est donc plus probablement d'un Violoncelle 8' dont il s'agit ici (il parlerait donc comme une contrebasse tout simplement parce qu'il joue à la pédale).
"Aeoline und die zart schwebende Vox coelestis klingen wie aus fernen Höhen und sind von blendnder Schönheit."
C'était une Aeoline, une Gambe douce, qui servait à "adosser" la Voix céleste et produire les battements qui la font onduler. Du coup, le Salicional n'était peut-être pas forcément au récit, mais au grand-orgue.
"Bourdon, düster und hohl, verschmilzt sich mit dem lieblichen Salicional und dem aparten Gemshorn; alle finden ihr Fundament im entschiedenen Prinzipal und dem vollen, doch nicht vordringlichen Subbas 16‘, der für dei Begleitung der zartesten Stimmen durch Gedecktbass 16‘ vertreten ist."
C'est probablement des jeux du récit dont il est d'abord question : Bourdon, Salicional et Gemshorn. Ce dernier était probablement en 4'. Le Salicional était donc probablement au récit malgré la présence de l'Aeoline. Les fondamentales sont données par plusieurs principaux (évidemment 8' et 4' au grand-orgue, mais probablement aussi un Principal 8' au récit). Enfin sont évoqués les jeux de pédale : une Soubasse 16', et le Gedecktbass 16', plus doux (vraisemblablement emprunté du grand-orgue).
"Unter der Hand des herrn Domorganisten DR. Mathias von Strassburg mit seiner feinfühligen Registrierung und eminenten Technik gewannen all die leblosen Gebilde des Pfeifenwerks Leben und hundertfache Gestalt, mit Hülfe von Sub- und Super-Oktav steigerte sich die Kraft des vollen Werkes beinahe um das Doppelte"
Après les compliments de rigueur à son confrère le Dr. (X.) Mathias, organiste de la cathédrale de Strasbourg, ce sont les accouplements à l'octave (II/I 4' et II/I 16') qui sont confirmés.
"Allem verlieh die herrliche Akustik des bewunderungswerten nuen Gotteshauses eine Steigerung an Sprache und Gesang, an Kraft und Glanz, an Weihe und Verklärung, die uns, umgeben von der ehrwürdigen Gemeinde hl. Männer, geschart um ihren vielgeliebten Vater, der kalten Welt an dem trüben stürmischen Wintertage entrückte."
La qualité de l'acoustique ici relevée peut être confirmée aujourd'hui. Le commentaire poétique évoquant les frimas passés s'explique par le fait que la réception a eu lieu en mars. La suite n'est bien entendu que louanges. Et... on peut effectuer le payement.
"Während der langen, scharfen Prüfung kam nicht die geringste Störung vor. Die Stimmung ist rein, die musikalische Temperierung akustische genau."
"Dem Erbauer der Orgel unsere ungeteilte Anerkennung ! „Billig und gut“ ist die materielle Schätzung des Werkes. Mögen zahlreiche Auf träge der leistungsfähigen Firme reichern Gewinn bringen, als hier erzielt wurde. Wahrlich, es haben die Behörden und Kirchen-vorstände des Elsass keinen Grund, mit ihren Aufträgen über die Grenze zu gehen, wo das Kunsthandwerk solch' solide, trefflich arbeitende Vertreter besitzt."
"Die Bedingungen des Vertrages sind genau eingehalten, die Punkte des Voraanschlages gewissenhaft erfüllt. Die Vertragssumme kann unverkürzt ausbezahlt werden."
sign. Mgr. G. SCHWEITZER,
Dompräbendar, Domkapellmeister und
Erzbischöfl. Orgelbauinspektor.
Für getreue Abschrift des Gutachtens.
Abtei Oelenberg, den 18. März 1904.
P. Franciscus
Abt von Oelenberg. [Orgelbauerei1909]
Pour compléter cela, Paul Stinzi, dans son ouvrage sur l'Oelenberg, confirme qu'il y avait 17 "registres", 5 accouplements, et nous apprend que l'instrument avait 7 jeux à chaque manuel, et 3 à la pédale. Il est probable qu'il ait compté le Bourdon 16' manuel (emprunté à la pédale) comme un jeu de pédale. [Barth]
Avec 17 jeux réels, l'emprunt en "Gedecktbass" du Bourdon 16' manuel et le trémolo, nous sommes donc bien à 19 "registres", et les sources sont cohérentes. Le fait que la pédale ait pu être dépourvue de 8' non gambé n'est pas exceptionnel (Biltzheim) ; mais il n'est pas exclu qu'il y ait eu une Octavebasse 8' (soit empruntée - le trémolo ne comptant pas dans les 19 - , soit prenant la place d'un des autres jeux non cités par Wiltberger. On voit toutefois mal lequel). De plus, sur une photo de l'orgue prise après sa destruction, on distingue clairement des tuyaux en bois ouverts, étroits, munis d'entailles de timbre réglables, ce qui correspond bien à un Violoncelle 8'.
La maison Martin et Joseph Rinckenbach a complété son orgue en 1909, par un jeu au grand-orgue, et un autre à la pédale (ce dernier étant probablement une Flûte 8'). Le nombre d'accouplements passa à 7 (probablement I/I 4' et P/P 4' furent ajoutés). [Barth]
L'orgue Rinckenbach fut détruit par faits de guerre, comme l'église, le 06/07/1915. [IHOA] [Barth]
L'église reconstruite fut consacrée le 22/10/1927. Pour la doter d'un orgue, on aurait envisagé vers 1920 de racheter le petit Silbermann de Scherwiller (comme le rapporte une tradition orale sur place). Cela ne se fit pas, et c'est finalement la solution d'un orgue neuf qui fut retenue, mais beaucoup plus tard. C'est bel et bien un harmonium qui fut utilisé jusqu'en 1952. [Barth]
Historique
En 1952, Georges Schwenkedel posa à l'Oelenberg son opus 105. [IHOA]
Les réparations des dégâts portés à l'église durant la seconde Guerre mondiale furent achevées en 1951. Heureusement, Kirchacker (en 1925) puis Meyer&fils ont su garder l'ambiance néo-romane du début du 20ème. L'orgue est totalement contemporain de cette reconstruction.
Comme beaucoup d'orgues exceptionnellement réussis, son historique est court. En fait, il n'en a pas. Espérons que son histoire future ne sera faite que d'entretiens et de simples relevages : les générations qui nous succèderont méritent de découvrir cet instrument de musique aussi beau que Schwenkedel l'a créé.
Certaines fonctions de la console montrent qu'elle a été conçue suivant des directives précises et spécifiques. On trouve par exemple des commandes doublées, et un grand porte-partitions (évitant de tourner les pages trop souvent). Cela illustre la volonté d'éliminer tout "stress" inutile à l'organiste ...et donc sûrement une façon de contribuer à sa paix intérieure. Dans ce contexte, l'harmonisation participe à la recherche constante d'un équilibre entre le dépouillement et l'ornementation.
Le buffet
Pour un orgue des années 50, posséder un buffet est déjà remarquable (l'alignement de tuyaux sur un simple soubassement étant alors la norme). Mais, de ce point de vue-là aussi, l'orgue de l'Oelenberg échappe aux normes.
Une boiserie rectangulaire, en chêne, comporte deux fausses-baies latérales de style néo-roman. Une frise à cannelure, dans sa partie supérieure, renforce encore l'appartenance à ce style. La façade se trouve inscrite dans ce rectangle, en léger encorbellement : deux grandes tourelles de 11 tuyaux encadrent une plate-face de 19 en parabole (U), et sont flanquées de 3 tuyaux latéraux. La corniche sous l'encorbellement est ornée de motifs floraux. Il n'y a aucun couronnement au-dessus des tuyaux. Le soubassement, à panneaux, comporte un grande inscription sculptée, sur toute la largeur de la façade : "+DATE.GLORIAM.LAUDI.EJUS+" (Extrait du Psaume 66 (65), 2 : "Psalmum dicite nomini ejus ; Date gloriam laudi ejus", qui interpelle les musiciens d'église).
Mais c'est plutôt au Psaume 130 que l'on pense en approchant cet instrument modeste et magnifique à la fois.
Caractéristiques instrumentales
Console indépendante, placée au sol, face au buffet, fermée par un rideau coulissant. Elle semble être constituée d'un modèle standard (Bischoffsheim, Witternheim, hôpital départemental de Colmar) en bois clair, mais avec des options en plus, incrustée dans trois panneaux en bois, sculptés dans un style en harmonie avec le reste du mobilier de l'édifice. Tirage des jeux et commande des accouplements par dominos ovales, de couleur crème, placés en ligne au-dessus du second clavier.
Note : lors de la visite, certains dominos (correspondant probablement à des fonctions hors service) étaient masqués par des bandes de papier, ce qui explique les "?". Les deux pédales basculantes étaient recouvertes d'un carton "Ne pas utiliser - merci", en position haute, mais la boîte expressive avait l'air ouverte.
[Domino blanc], "Octaves Aigues II/Péd. 4'", "Bombarde Douce 16'", "Basse 8'", "Flûte 8'", "Bourdon 16' ?", "Soubasse 16'", "Bourdon 8' ?"
[Domino blanc], "Octaves Aigues I 4'", "Fourniture 1 1/3'", "Flûte 2'", "Prestant 4'", "Salicional 8'", "Flûte à Cheminée 8'", "Montre 8'", "Bourdon 16'"
"Gemshorn 8'", "Cor de Nuit 8'", "Gambe Douce 8'", "Voix-Céleste 8'", "Flûte 4'", "Nazard 2 2/3'", "Doublette 2'", "Tierce 1 3/5'", "Cymbale 1'", "Trompette 8'", "Basson-Hautbois 8'", "Octaves Aigues II/I 4'", "Octaves Graves II/I 16'", "Trémolo ?", [Domino blanc]
Claviers blancs. Joues du bloc-clavier noires.
Commande des combinaisons par six poussoirs blancs, situés sous le premier clavier : à gauche l'appel de la combinaison libre (il y a donc, on le verra, trois façons de l'appeler), puis "0" (annulateur), "P.", "M.F.", "F.", "TT." (Tutti).
La commande des accouplements "standards" (à l'unisson) se fait soit par 3 dominos en "langue de chat", à gauche du premier clavier : "I/Péd. 8'", "II/Péd. 8'", "II/I 8'", soit par champignons, situés à gauche au-dessus du pédalier, repérés de la même façon par des plaques rectangulaires blanches.
Il en va de même avec l'appel des anches et celui de la combinaison libre : deux "dominos"/langues de chat, à droite du premier clavier : "Appel Anches" et "COMB. I", repris par deux champignons, situés à droite des pédales basculantes. "COMB. I" peut paraître curieux, puisqu'il n'y a qu'une seule combinaison.
Expression du récit et crescendo commandés par pédales basculantes, en position centrale au-dessus du pédalier (expression à gauche). Programmation de la combinaison libre par picots basculants, placés au-dessus des dominos (y-compris ceux commandant les accouplements, qui sont donc programmables). Il n'y a pas d'appel ou d'annulateur du crescendo, ce qui laisse à penser qu'il fonctionne "en plus" de la registration manuelle par dominos. Le cadran linéaire du crescendo est presque invisible, placé juste sous le porte-partitions.
Voltmètre et voyant, situés en haut à gauche de la console. Porte-partitions faisant toute la largeur de la console.
Plaque d'adresse claire à lettres noires, placée à droite des dominos :
électrique (la console est au sol, en contrebas du buffet, face à celui-ci, mais de l'autre côté.
à cônes. L'orgue est logé dans une pièce latérale (interrompant la galerie) aménagée contre une travée du choeur.
entailles d'accord et de timbre.
La qualité d'un orgue n'est souvent pas seulement "intrinsèque", mais étroitement liée à son environnement : l'acoustique de l'édifice, les oeuvres d'art qui l'entourent ou tout simplement l'ambiance du lieu. "Sur le papier", cet orgue de 1951 ne laisse absolument pas présager l'incroyable musicalité dont il fait preuve sur place. En le comparant à certains de ses contemporains (la mode du "plein vent" allait bientôt sévir), on se dit qu'il y avait encore, en 1951, deux maisons Schwenkedel : l'une, probablement menée par Curt, le fils de Georges, suivait la mode (certes avec succès). L'autre bénéficiait d'une autre forme de recherche, consistant à présenter une composition néo-classique, mais à harmoniser de façon toute spécifique, tout en douceur. Certains pourraient parler d' "atavisme", mais... quel talent ! Georges persistait dans sa voie personnelle, amenant fidèlement sa pensée "postromantique" jusqu'en 1955, quand il prit réellement sa retraite, 3 ans avant sa mort.
Webographie :
Activités culturelles :
Sources et bibliographie :
Remerciements à Mathieu Freyburger et à Frère Robert.
Médard Barth tient ses information du bibliothécaire du couvent (dans les années 1960), P.M. Etienne Lerch. Barth cite Wiltberger (cf. ci-dessus) mais aussi Paul Stintzi, 'Oelenberg 1046-1954', p.166, et la 'Chronique de l'Oelenberg', v.8 p.92 et 285, et v.12 p.13-4.
numéro d'opus faux
Localisation :