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Les orgues de la région de Hochfelden
Saessolsheim, St-Jean-Baptiste
1917 degr > Dégâts

Le grand-orgue de Saessolsheim a été construit en 1995 dans les ateliers de la Manufacture Aubertin de Courtefontaine, et inauguré du 13 au 15 octobre 1995.

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Historique

Le premier orgue de Saessolsheim a été construit par la maison Stiehr en 1845. Il s'agissait apparemment d'un modèle fréquent dans les villages : I/P, 16 jeux environ, avec une Montre en 4 pieds. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR] [Barth] [FJacob]

Il fut réparé en 1867 par les frères Wetzel, qui mirent une Gambe 4' à la place du Nasard. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR] [Barth]

Il y eut une autre réparation en 1885 par Emile Wetzel, qui mit pour sa part une Voix céleste à la place du Flageolet. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR] [Barth]

Il fut réparé à nouveau en 1897 par Aloïse Lorentz de Souffelweyersheim en 1897. C'était une réparation importante, et l'orgue avait alors 16 registres. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR] [Barth]

En 1917, les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités. [IHOA]

En 1922, le maire demanda une subvention (évidemment pour remplacer les tuyaux de Montre), mais le préfet la refusa, et lui répondit qu'il pouvait toujours tenter une action contre l'Etat allemand. [PMSSTIEHR]

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Historique

L'orgue Stiehr fut remplacé en 1926 par l'opus 177 de Joseph Rinckenbach. [IHOA] [ITOA] [PMSSTIEHR] [Barth]

Rinckenbach a conservé le buffet, mais aussi des dessus des jeux à bouche (décalés, et évidemment réharmonisés) ainsi que le grand soufflet à plis parallèle qui se trouvait au clocher. Aucun tuyau en bois du 19ème n'a été repris. L'instrument ne s'inscrivait alors plus parfaitement dans l'esthétique du lieu.

En 1936, d'importants travaux ont été effectués sur l'édifice : agrandissement en longueur, nouveau choeur néo-gothique, remplacement du plafond plat par une voûte demi-circulaire (comme il y en a dans les longs couloirs de la ligne Maginot et remplacement de la charpente en bois par une charpente métallique). À l'occasion de ces travaux, l'orgue a été démonté (partiellement ou totalement ?), par la maison Edmond-Alexandre Roethinger. [IHOA]

On peut observer dans l'instrument que la Tierce, ainsi que les tuyaux pour l'accouplement à l'octave aigüe du récit sur le grand-orgue sont placés en hauteur, par rapport au sommier du récit.
La présence de ce petit sommier pour les tuyaux aigüs de l'accouplement à l'octave aigüe du récit sur le grand-orgue en dehors du sommier principal est sans doute d'origine (la place disponible en largeur et en profondeur n'étant pas spécialement grande). Mais de mettre tout un jeux hors du sommier principal se présente comme un ajout ultérieur (l'aspect différent de la porcelaine sur le domino de registre va dans le même sens.
Le premier Do (C) de la Tierce porte la mention manuscrite "Positif de dos". Il s'agit sans doute de tuyaux 18è siècle, sortis d'un orgue du 18è siècle au profit d'un jeu plus en vogue, à un moment du 19ème siècle ou du début du 20ème siècle. [ITOA] [FJacob]

En 1995 l'instrument a été démonté, puis vendu en 1998 à la commune de Montbron, en Charente, près d'Angoulême, où il a été restauré par Bernard Boulay, et remonté dans l'église St-Maurice, à temps pour la messe de minuit de 1998. [Montbron] [FJacob]

Le buffet

Buffet-caisse en chêne, 1845, à 4 plates-faces (7+9+9+7 tuyaux).

Caractéristiques instrumentales

Composition, 1936

La composition est très proche de celle de Stosswihr-Ampfersbach, mais juste un peu plus étoffée. Les "ajouts" sont révélateurs de la conception de ces instruments : on trouve ici un 8 pieds de pédale (un Bourdon, pas une Flûte ouverte), et, pour le récit, un Octavin. La très néo-classique Tierce a sans doute été placée en 1936 (porcelaine différente).

Grand-orgue, 56 n. (C-g''')
Réelles
Récit expressif, 56 n. (C-g'''')
Ancienne, probablement placée en 1936
Pédale, 27 n. (C-d')
I/P
[IHOA] [FJacob]
Console: indépendante, face à la nef.
Transmission: pneumatique.
Sommiers: à membranes.
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L'orgue Bernard Aubertin,
1995 (instrument actuel)
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Historique

En 1995 fut construit le nouvel orgue Bernard Aubertin. [IHOA]

L'Association des Amis de l'Orgue de Saessolsheim (ASAMOS) est née en 1988, sous la présidence de Michel Dossmann, et à l'initiative de la chorale locale, particulièrement dynamique. L'instrument a été défini par Francis Jacob et Bernard Aubertin, de façon à s'harmoniser, esthétiquement, avec les autels et chaire baroques restaurés en 1983. [OFrancophone]

L'orgue a été inauguré du 13 au 15/10/1995, avec la participation de Michel Chapuis, Marie-Claude Vallin (soprano), Stéphanie Pfister (violon) et le titulaire de l'instrument, Francis Jacob. Au cours de la première saison de concerts ont été invités, entre autres, Sylvain Ciaravolo, Jean Boyer, Jan-Willem Jansen. [Caecilia] [OFrancophone]

Caractéristiques instrumentales

Console:
La console. Photo de Nicolas Hasslé, 07/07/2003.La console. Photo de Nicolas Hasslé, 07/07/2003.

Console en fenêtre arrière. Tirants de jeux de section carrée à pommeaux tournés, disposés en deux colonnes de chaque côté des claviers. Les pommeaux des jeux de pédale sont plus sombres que ceux des claviers. Naturelles plaquées de buis, feintes plaquées d'ébène. [FJacob]

Plaque d'adresse sous forme d'une grande étiquette, disposés sous les tirants gauches :

Bernard Aubertin
Courtefontaine - Jura
1995

Entre "19" et "95" de "1995" se trouve l'emblème de Bernard Aubertin : un B dans un A.

Disposition et orthographe des jeux à la console :

Montre
Gambe
Sexquialtera
Principal 8
Flute 2
Tremblant
Flageolet 2
Flute 4
 
Flute 8
Quinte 3
Trompette
Bourdon 8
Trompette
Traversière
Quinte 1 1/3
 
Prestant
Doublette
Dulciane 16
Prestant
Buzène 16
Montre 4
Cymbale
Voix Humaine
Cornet
Flute 4
Fourniture
Bourdon 16
Mixture
Cornet 4
Bourdon
Nazard
Sommiers: Le grand-orgue et le positif sont superposés (la console est à l'arrière), tandis que la pédale entoure la partie centrale dans deux grandes tourelles latérales séparées. On a affaire ici au "Werkprincip" : chaque plan sonore est visible, localisable, dans la façade du buffet de l'instrument. Il y a 53 notes aux claviers : pas de Do# grave (Cis), mais les aigus jusqu'au Fa4 (f'''). Certains instruments germaniques vers la fin du 17è siècle et autour de 1700 ont cette caractéristique de l'absence du Do# grave, par exemple : Martinikerk Groningen, orgue de choeur, ou Arnstadt (orgue construit par Wender en 1703. J. S. Bach a été l'organiste de cet instrument de 1703 à 1707, soit de l'âge de 18 à 22 ans). De très nombreux instruments à clavier au 16ème siècle, et encore dans la première moitié du 17ème siècle avaient ce qu'on appelle l'octave courte dans le grave. Cette absence du Do# grave est l'ultime survivance de cette octave courte. [FJacob]
Soufflerie: Il y a deux soufflets cunéiformes : un grand pour les claviers, un autre pour la pédale.
Tuyauterie: Tempérament : Young I. (Tempérament cousin de celui de Tartini-Valotti, à 6 quintes pures. C'est le même schéma, décalé d'une quinte vers les dièses.)

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670423001P03
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