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Le coin du Candide

"Oui, mais moi, j'y connais rien du tout..."

ou :
"Mes premiers pas de pianiste sur un pédalier"

     L'immense majorité des présentations de l'Orgue en tant qu'instrument commence invariablement par :

L'Orgue est un instrument à vent et à tuyaux...

Certainement. Mais...

...mais pour la plupart des gens, un orgue, c'est avant tout :

un piano: avec des pédales: et des tuyaux:

     Un piano un peu spécial, puisqu'il a souvent plusieurs claviers et des tas de boutons partout...

...qui font de lui un instrument quand même limite-compliqué.

     De plus, le visiteur sagace aura constaté que parfois, on a pas de piano, mais quelque chose qui ressemble plutôt à un accordéon dans une armoire. Il y a vraiment "2 sortes" d'orgues. Nous y reviendrons plus tard.

     Car un orgue, tout le monde sait à peu près à quoi ça ressemble (vu d'en bas). Tout le monde sait aussi quel son ça donne, surtout quand la valeureuse Madame Kratzentaschter (bientôt 92 ans) y officie.
Et quand on estime "qu'on y comprend rien", c'est souvent qu'on se pose des questions qui n'ont pas trouvé de réponse. Toujours les mêmes questions, d'ailleurs. En voici quelques unes :

     Les questions le plus souvent entendues :

     Mais d'autres questions surgissent dès que le terrain est un peu éclairci et que l'on essaye (parfois avec un passé de pianiste) de s'asseoir à l'endroit - le croirez vous - où on profite le moins de l'instrument :

     Ensuite, les questions qui surgissent dès qu'on a décidé "de s'y mettre" :

Pourquoi plusieurs claviers ?

     Chacun a un rôle différent. Chacun commande un groupe de Jeux - de timbres sonores - choisis logiquement et logés dans un endroit bien précis du Buffet. Il en est toujours un qui est le clavier principal. On l'appelle le Grand-orgue. C'est normalement celui qui joue le plus fort. Les autres claviers ont des noms différents, en fonction de l'esthétique de l'instrument.

En tous cas, chaque clavier correspond à un "plan sonore" : "près du public", "central", "lointain". Le nom d'"Echo", donné par l'orgue classique à un clavier dont les jeux sont cachés dans le soubassement du Buffet est particulièrement évocateur.

L'un des Claviers - en tant que plan sonore - est un peu particulier : c'est celui qui est commandé par le pédalier. On l'appelle Pédale, et on lui a donné depuis assez longtemps le rôle de jouer la Basse, si bien qu'il contient généralement les Jeux les plus graves de l'orgue.

Ça l'use quand on joue fort ?

     En tête des idées reçues, on trouve invariablement "à jouer aussi fort, ne va-t-il pas casser l'orgue" ?

     Des dizaines de fois entendue, cette interrogation provient, à n'en point douter :

  • du fait que l'orgue peut dispenser un volume sonore très conséquent
  • et qu'il s'agit d'un instrument coûteux.

D'ailleurs on observera que dans la presse, la plupart des compte-rendus d'inaugurations détaillent toujours les coûts (dont la part subventionnée) et ignorent la nature des travaux effectués. (Il n'y a pas de secret : la Facture d'orgues est une affaire de main d'oeuvre et de savoir-faire. Le journaliste pourrait toutefois souligner, par exemple, que lesdites subventions ont été directement restituées au tissu économique local.)

     Donc : un orgue s'use t'il si on joue fort ? Le son étant produit (si tout se passe bien) par des tuyaux, et que ces tuyaux ne s'usent à l'évidence pas plus quand ils parlent seuls qu'en groupe, on peut légitimement dire qu'il n'y a que la soufflerie qui soit susceptible de souffrir. Alors, il faut être clair : une Soufflerie d'orgue est conçue pour jouer le Tutti, c'est-à-dire pour le jeu de l'orgue avec tous les Registres tirés. On rapporte que J. S. Bach essayait toujours un orgue en commençant par tirer le "volles Werk".

     Une autre croyance populaire veut qu'un orgue se bonifie avec l'âge et l'usage. C'est sûrement vrai, à condition que l'usure et le passage des ans s'accompagnent d'un entretien régulier. Il n'y a pas de miracle : la "bonification" ne tombe pas du ciel : ce sont de petits défauts, qui, peu à peu, sont éliminés.

     Il y a trois choses qui "usent" réellement un orgue, et qui, paradoxalement, ne paraissent pas émouvoir beaucoup de personnes qui en ont la charge :

  • Le chauffage (la sécheresse) : les versions à air pulsé sont la plupart du temps catastrophiques pour tout assemblage réalisé avec du bois et du métal. De loin l'ennemi numéro un. Il est indispensable de surveiller l'hygrométrie autour d'un orgue.
  • La poussière : qui encrasse les tuyaux. Cela arrive surtout quand l'orgue... n'est pas assez joué, ou quand des Jeux ne sont jamais tirés. Mais dans tous les cas, la poussière finit par s'installer, et la seule solution consiste à faire faire un nettoyage régulier (tous les 10 ans) par un facteur compétent.
  • Les travaux de plafond : combien d'instruments, jalousement protégés (seulement approchés par leur "Titulaire"), ont ils été dramatiquement endommagés lors d'inévitables travaux de plafond ? Force est de constater qu'en de multiples endroits, on prend toujours moins de soin à protéger la tuyauterie lors de travaux qu'à cacher soigneusement la clé de la Console.

A quoi correspondent tous ces boutons ? Ça sert vraiment ?

     A l'époque classique, il n'y avait que des tirants de registres. Chacun permet d'ajouter ou de retrancher un Jeu. Il y avait des accessoires en nombre limité : un "Tremblant" pour donner un effet de vibrato, parfois un Rossignol (accessoire rempli d'eau permettant d'imiter de façon satisfaisante le cui-cui des oiseaux). L'orgue classique est héritier des instruments du moyen-âge, destinés "à en jeter", et qui étaient munis d'autres accessoires importants : automates, grelots, pièces tournantes, etc...
Parfois, un tirant de registre était relié à une clochette, et servait... à demander au souffleur de commencer à pomper.

Bien vite est apparue la nécessité d'accoupler les claviers, c'est-à-dire de jouer sur un seul et d'entendre les sons des deux en même temps. Pendant longtemps, le clavier supérieur pouvait être glissé en avant, et, les touches étant posées sur celles du clavier inférieur, on enfonçait donc les deux claviers en même temps (c'est plus dur !). On parle d'Accouplement "à Tiroir". Le système avait le mérite d'être simple, mais était malcommode à utiliser (il faut les deux mains pour le manoeuvrer). De plus, il ne fonctionne en pratique que pour deux claviers. On a donc inventé des systèmes plus ergonomiques, et diverses commandes pour les piloter.
Même besoin pour la Pédale, qu'on a voulu renforcer en lui faisant jouer les notes correspondantes d'un (ou plusieurs) clavier. On parle souvent de "Tirasse". Là, on ne pouvait faire usage de "Tiroirs". Un dispositif plus compliqué est alors commandé par une petite pédale à accrocher.

     Comme l'organiste n'est pas toujours assisté d'une personne qui peut tirer les registres, des systèmes ont été développés pour pouvoir changer la registration de façon simple et rapide. Et puis on a voulu un système d'appel/retrait séparé pour chaque clavier. Et pour le pédalier. Donc, autant de commandes sont venues orner les Consoles.

Enfin, avec la traction pneumatique ou électrique des Jeux, on a pu concevoir des registrations pré-définies, appelées "Combinaisons fixes". Une pour jouer "piano", une pour jouer "forte", etc... Et parfois une appelée "Accompagnement Grégorien". Sur les Consoles les plus évoluées, on peut pré-programmer une ou plusieurs registrations, et les appeler au moment venu. Mais évidemment, cela fait souvent des petits boutons supplémentaires (un ou plusieurs par Jeu).

Au début du 20 ème siècle, on a aussi senti le besoin de pouvoir commander les Accouplements, les Appels et les Combinaisons à la fois au pied (pédales ou champignons) mais aussi aux mains (poussoirs et dominos). Il est donc des instruments où chaque commande est doublée. Et on a pensé ajouter des voyants (c'est joli), voire des cadrans : un voltmètre, ça ne sert à rien, mais ça a un côté "Jules Vernes" tout-à-fait intéressant. Avec un cardran de Crescendo, voilà la Console parée pour impressionner le novice.

     Mais l'essentiel, ce sont les touches des claviers. Bonne nouvelle : elles sont dans l'ordre ! Et la première différence entre les orgues d'aujourd'hui, elle tient justement à ces touches :

  • Soit elles sont reliées mécaniquement aux soupapes qui font entrer le vent dans les tuyaux. On parle d'orgue "mécanique" (ou plus exactement "à transmission mécanique").
  • Soit les touches commandent de petites valves qui mettent sous pression un tuyau en plomb qui serpente dans l'instrument, et qui va déclencher pneumatiquement un système placé sous les tuyaux. On parle d'orgue "pneumatique".
  • Soit les touches sont des interrupteurs. On laisse à la fée électricité le soin d'ouvrir (et de fermer) les soupapes.

     Il est de bon ton, dans les salons, de louer la traction mécanique (dire : "la seule qui soit capable de transmettre avec fidélité toute l'expression du toucher"). Il est aussi de bon ton de décrier les transmissions pneumatiques (dire : "fragiles, peu fiables, non-expressives"). Enfin, on dira de l'életricité que c'est bien pratique, mais que le toucher est "mort".

On l'imagine, la réalité est loin d'être aussi simple. Les bonnes transmissions pneumatiques, bien règlées, sont infiniment supérieures aux mauvaises mécaniques. On sait aujourd'hui calculer d'excellentes mécaniques, mais ce n'est pas une raison pour décrier systématiquement les transmissions pneumatiques. Quant à la fiabilité, elle tient beaucoup plus au soin porté à l'entretien qu'au système retenu.

Une bonne transmission électrique est une alternative intéressante pour les grands instruments, car il est difficile de faire une bonne mécanique au-delà d'une certaine taille (50 à 60 Jeux), surtout si on veut permettre à l'organiste d'accoupler les claviers (parce qu'en mécanique les efforts à appliquer s'aditionnent forcément).

C'est dur de se servir des pédales ?

     Pas quand on ne les regarde pas.

     Le pédalier se présente exactement comme un clavier, mais en grand. Il ne fait que la moitié de l'étendue des claviers manuels, parfois encore moins.
On lui confie souvent la tâche de jouer la basse. Comme celle-ci a tout de même habituellement moins tendance à gigoter que les autres voix, l'usage du pédalier et assez facile.

     On distingue les mots "pédalier", désignant l'ensemble des touches (ou "Marches") à la console, et "Pédale", désignant le plan sonore, l'ensemble des Jeux affectés à ce plan sonore.

     Dans l'orgue classique français, la Pédale n'avait pas forcément un rôle de Basse, mais plutôt celui de tenir de longues notes flûtées. Les pédaliers n'étoient pas faits pour la virtuosité, et étoient très courts. On n'y joue qu'avec la pointe des pieds.

     Avec Bach et ses successeurs, l'usage du Pédalier s'est fait plus "virtuose". On a construit de grands Pédaliers "à l'allemande", avec des touches longues pour permettre au pieds de glisser d'avant en arrière et donc de se chevaucher.

La relation de l'organiste avec ses chaussures a toujours été conflictuelle, et ce depuis que le pédalier a été inventé. Certains se déchaussent (c'est une très mauvaise idée, à réserver au Gospel). D'autres ont des chaussures spéciales, qu'il ne portent que pour jouer.
Evidemment, comme pour les grigris de sportifs, tout cela fleure bon le faux-problème (à condition, quand-même, d'éviter les talons-aiguilles). Mais on a vu des virtuoses jouer en baskets.
Si on veut se simplifier la vie, il faut prendre des chaussures aux semelles plates et lisses, qui permettent de glisser sur les touches. Le caoutchouc, c'est effectivement gènant.

     Enfin, l'époque "symphonique" a élargi les pédaliers à 30 voire 32 notes. Certains pièces exigent une réelle virtuosité et une technique difficile à acquérir.

Quels registres faut-il tirer ?



     Des noms exotiques...
Après avoir repéré les tirants ou les dominos correspondant à chaque clavier et au pédalier, on peut commencer par chercher le Bourdon de 8 pieds, généralement noté "Bourdon 8'" et présent sur tous les instruments et souvent à tous les claviers. A la Pédale, on choisira la Flûte 8', parfois appelée "Basse 8'".

     Des chiffres que l'on apostrophe : 16', 8', 4', 2'...
Plus le chiffre ajouté au nom du jeu est petit, plus le jeu est aigu.
Les jeux "normaux" sont dits en "8 pieds".
Les jeux sonnant une octave plus haut que les 8 pieds sont dits en "4 pieds".
Au contraire, les jeux sonnant une octave plus grave que les 8 pieds sont dits en "16 pieds".

     Encore des chiffres : 2, 3, 4, 5 rangs...
Enfin, certains Jeux présentent la particularité d'associer plusieurs tuyaux pour produire la même note. On parle alors de Rangs. On peut ignorer ce dernier chiffre, à condition de se souvenir que ces Jeux-là nécessitent d'être systématiquement accompagnés d'un Jeu de 8 pieds (et souvent même d'un 4 pieds). Exemple : mettre systématiquement un Bourdon 8' avec une Sesquialtera 2 rangs ou un Cornet 3 rangs. Seul exception, que l'on verra ci-dessous : le Cornet de 5 rangs, qui peut être joué en solo.

Pour aller plus loin, consulter la page sur les Jeux de l'orgue

     Ecouter d'abord...
La page consacrée aux Jeux de l'orgue décrit comment ils sont faits, mais pas comment ils sonnent, ni comment les associer. Il faut donc avant tout bien les écouter : leur timbre, mais aussi leur attaque. Certains Bourdons, par exemple, font un bruit de vent très marqué au début de la note. D'autres ne le font presque pas. Ce "bruit de bouche" peut être recherché ou évité (selon l'intention de l'harmoniste). Ce qu'il faut, bien sûr, c'est une régularité de ce bruit (ne pas avoir un Fa avec un fort bruit de bouche et un Sol pour lequel il est absent !)

     Jouer la Montre sans perdre de temps.
Pour jouer plus fort que le Bourdon 8', on peut choisir la Montre 8'. Celle-ci est placée en façade, et fait donc parler les tuyaux que l'on voit. C'est un Principal. Fort, droit, son son est fait pour accompagner ou servir de fondement à l'édifice sonore que l'on appelle le Plein-jeu. Si la Montre est belle, elle peut aussi servir de Jeu soliste.
Bien sûr, pour faire encore un peu plus fort, on peu tirer la Montre et le Bourdon en même temps. Le Bourdon, discret et "fluide", a bon caractère. Il se marie avec tout. Mais, si à nouveau la Montre est belle, on se rend compte que le Bourdon ne lui ajoute finalement pas grand-chose.

     Les familles de Jeux.
On peut déjà bien avancer en se focalisant sur les groupes de Jeux suivants :

  • Les Flûtes. On admettra que les Bourdons sont des Flûtes. On dispose généralement :
    • d'une Flûte de 8 pieds (Bourdon 8')
    • d'une Flûte de 4 pieds (Flûte à cheminée 4')
    • et, à la Pédale, d'une Flûte de 16 pieds (Soubasse 16', qui est un Bourdon, ou bien une Flûte ouverte)
    ...complétées assez souvent par :
    • une Flûte de 2 pieds (souvent appelée "Quarte de nasard 2'", ou "Quarte 2'")
    • une Flûte ouverte de 8 pieds (plus forte que le Bourdon, elle souvent appelée "Flûte majeure", ou "Flûte creuse", ou "Hohlfloete")
  • Les Principaux. On dispose généralement :
    • d'un Principal de 8 pieds (Montre 8')
    • d'un Principal de 4 pieds (souvent appelé "Prestant")
    • d'un Principal de 2 pieds ("Doublette")
    ...et on peut les compléter par :
    • un Principal de 1 pied ("Sifflet") (mais ça "pique")
    • des Principaux encore plus aigus, et livrés en paquet de 3 à 5 de hauteur différente, et que l'on appelle "Mixtures" : Fournitures et Cymbales. (C'est un collège de Principaux. Le contraire est aussi très répandu.)
  • Les Anches. Elles sonnent tout à fait différemment, car elles ne produisent pas le son de la même manière. Les Jeux précédents fonctionnement comme une flûte à bec. Les Anches fonctionnent comme une clarinette :
  • Les Mutations. Ce sont ces Jeux dont le nombre n'est pas entier : Nasard 2'2/3 (Nazard), Tierce 1'3/5, Larigot 1'1/3. Mais il en va de même des Sesquialtera, Cornets à 3 rangs... Il faut obligatoirement les associer avec un jeux de 8 pieds (idéalement une Flûte, un Bourdon). Ils sont comme le sel dans l'eau des pâtes : sans eau, ça marche moins bien.

     Encore un peu de Jargon.
Il y a de nombreux synonymes (ou à peu près). Au cours d l'histoire, les facteurs se sont rendus compte qu'il était parfois plus facile d'inventer un nouveau nom qu'un nouveau Jeu. Les puristes excuseront les simplifications, mais :

  • Montre = Principal = Diapason. Prestant, Octave, Principal 4' et Montre 4', c'est la même chose. Les Doublettes, Sifflets sont des Principaux.
  • Flûtes, Bourdons, Quarte, Piccolo, mais aussi Soubasse 16' et Basse 8' à la Pédale sont toutes des Flûtes.
  • Fourniture, "Plein-jeu" (sur un Registre) et Mixture, c'est la même chose. La Cymbale aussi, mais elle est généralement plus aiguë.
  • Trompette = Trombonne = Trombone.
  • Gambe = Viole de gambe (=Violoncelle à la Pédale)

     On y va ?
En règle générale, et dans une registration "classique", on évite de faire parler ensemble (et au même clavier) deux Jeux de même hauteur.

     Les Flûtes sont souvent plus heureuses dans les graves : leur son, pauvre en harmoniques, ne perturbe pas les Jeux plus aigus, et, au contraire s'associent bien avec ceux-ci. Par exemple, une Flûte 8' et un Principal 2'.
Au contraire, un Principal grave fera une excellente base pour d'autre Principaux, voire pour des Anches, mais si une petite Flûte aiguë vient traîner tout en haut de l'édifice sonore, elle ne "donnera pas" et le résultat sera un mélange fade, et en tous cas peu typé. Il faut donc éviter de faire parler une Flûte plus haut qu'un Principal :

  • Montre 8' + Flûte 4' (à éviter)
  • Montre 8' + Prestant 4' + Quarte de nasard 2' (à éviter)
  • Bourdon 8' + Principal 4' (très bon)
  • Bourdon 8' + Doublette 2' (Appelé "creux" ; très bon pour varier)
  • Bourdon 8' + Principal 4' + Doublette 2' (bon quand on a pas de Montre 8')
  • Montre 8' + Principal 4' + Doublette 2' (très bon). Ensuite, ajouter la Fourniture et écouter le résultat.
  • Soubasse 16' + Flûte 8' + Principal 4' (bon)

On évitera donc, en règle générale, de "reflûter un Principal".

     Une registration pour chaque usage / plusieurs registrations pour chaque usage.

  • Accompagner le chant des solistes
    On choisir le Bourdon 8', ou la Montre 8' seule, ou, si elles sont discrètes, deux Flûtes de 8' et 4'. Eviter de jouer sur le Positif de dos (trop près du public), mais choisir le Récit ou le Grand-orgue, disons le plus "distant" : l'orgue ne saurait se faire trop "présent".
  • Accompagner une chorale
    Ajouter des Jeux tant que la chorale chante faux. Le plus grand piège consiste à accompagner une chorale avec un malheureux Bourdon. Un mélange 8' + 4' est un minimum pour soutenir le chant. En cas de protestation ("l'organiste joue trop fort") acquiescer ; ne rien changer.
  • Entraîner l'Assemblée
    Ne pas oublier que le Plein-jeu (tous les Princiaux, Montres, Prestants, Doublettes, avec Fournitures et Cymbales) a été conçu pour accompagner la foule. Si l'Assemblée est importante, accompagner au Grand-orgue. Il est important en tous cas de "fonder" la registration sur un Principal (Montre 8'). Et avant tout, c'est avec la basse, donc la Pédale que l'on fait chanter une foule.
  • Jouer à deux claviers
    On pourra commencer par mettre au Grand-orgue un jeu de 8 pieds qui servira à accompagner.
    Le Positif servira à jouer en soliste. Le Bourdon 8' sert de fondement sonore, il ne faut pas l'enlever. Et on peut lui ajouter des Mutations : le Nasard 2'2/3, ou la Tierce 1'3/5, ou les deux, et on complète éventuellement avec la Flûte 4' et/ou le 2 pieds. Toute ces combinaisons sont possibles, et peuvent servir à varier une Prière Universelles ou le refrain d'un Psaume :

    Bourdon 8' Nasard 2'2/3 Calme et clair
    Bourdon 8'Flûte 4'Nasard 2'2/3 Plus ample
    Bourdon 8' Nasard 2'2/3 Tierce 1'3/5Appelé Sesquialtera
    Bourdon 8'Flûte 4'Nasard 2'2/3Doublette ou Quarte 2' Ample : 4 harmoniques pleines
    Bourdon 8' Nasard 2'2/3Doublette ou Quarte 2'Tierce 1'3/5Il y un creux
    Bourdon 8'Flûte 4'Nasard 2'2/3Doublette ou Quarte 2'Tierce 1'3/5Le "Jeu de Tierce"

    Il y a d'autres combinaisons. Si on tire, comme dans le dernier exemple, les 5 Jeux en même temps (8', 4', 2'2/3, 2', 1'3/5) on aura constitué ce que l'on appelle un "Jeu de Tierce". Cette registration est dédiée aux jeux solistes, et plutôt dans les aigus. Dans les graves, les harmoniques "se détachent", et, si l'on plaque des accords, l'effet est désastreux. Le jeu de Tierce est beau dans le ténor ("la Taille"). C'est le soliste des "Tierces en taille" de l'époque classique.

         Un Jeu de Tierce est parfois fourni tout-prêt, avec les 5 rangs de tuyaux répondant à un seul registre, mais il est limité au dessus du clavier : il commence généralement au 3 ème Do. On parle parfois de "Dessus de Cornet" ou simplement "Cornet". Evidemment, il ne convient pas pour les Tierces en Taille.
    Comme ce Jeu est souvent situé au Grand-orgue, si on le joue en soliste, il faut l'accompagner au Positif, qui cette fois, ne fera parler que son Bourdon, ou son Bourdon et la Flûte 4'. Et ce "demi" Jeu n'a pas été réduit pour des raisons d'économies : il sert aussi, quand il n'est pas soliste, à équilibrer la force de l'instrument dans les aigus, surtout quand on l'associe aux Jeux d'Anches, qui eux ont tendance à être plus forts dans les graves. Le Cornet, c'est l'âme de l'orgue. On peut concevoir un orgue sans Cornet, mais les autres Jeux ont alors intérêt à être "à la hauteur", et surtout bien harmonisés.

C'est bien joli, vos histoires de Romantique et de Baroque, tout ça,
mais celui-là, d'orgue, il est quoi ?

     Dans les discours des spécialistes et des amateurs, on entend souvent parler d'Orgue "classique" ou d'Orgue "romantique". A y voir de plus près, d'autres expressions surgissent :

     A quoi cela correspond-il ? Il y a en gros deux façons opposées de concevoir l'instrument à tuyaux :

  1. une machine-orgue à produire des harmoniques, dans le but d'obtenir des phrases musicales articulées, avec des voix qui se détachent bien entre elles. Les sons et les attaques doivent être francs. L'étagement des Jeux doit se faire pour que chacun vienne compléter les autres dans un édifice harmonique complet. Il y a donc forcément pas mal de Jeux aigus. On recherche les effets de détail : la musique reste un assemblage de Voix bien distinctes.
    OU
  2. un instrument à claviers destiné à reproduire un orchestre. Il faut alors des timbres variés, des Jeux d'accompagnement et des Jeux solistes, des attaques plus lentes aux effets "de cordes". Il faut surtout pouvoir faire varier l'intensité sonore. On privilégie l'harmonisation donnant une "pâte sonore" importante et orchestrale.
Les instruments du premier type sont, pour simplifier, ceux que l'on appelle "Classiques".
Les autres seront dits "Romantiques" (avant 1870) ou "Symphoniques" (après 1860).

     Les orgues "classiques français", sont conçus pour jouer les Tierces en taille, les dialogues sur les Grand-jeux. Pour Couperin, Daquin, Clérambault. Il y a presque toujours un Positif de dos (deux Buffets). L'instrument était conçu pour "décorer" les offices religieux, et souligner les moments importants. Leurs anches sont "sonnantes". Il y a un Cromorne, un ou plusieurs Cornets, un Jeu de Tierce décomposé.

     L'Orgue "baroque", c'est celui de Bach. Il y a des Gambes, un beau plein-jeu, et des Mixtures aiguës. Conçu pour la liturgie luthérienne, ce sont des orgues "pour accompagner". Ils ont de belles Anches rondes, pas criardes, une Posaune à la Basse.

     L'Orgue "romantique", c'est un orgue expressif. Les attaques sont plus douces, mais la dynamique est forte : des choeurs d'Anches sont enfermés dans boîtes dites "expressives", qui peuvent être ouvertes pour laisser s'épanouir le son. Il y a des Hautbois, des Gambes, de belles Flûtes. La Console devient indépendante et s'enrichit d'accessoires, d'Appels. On y joue du Franck, ou on improvise des "Scènes champêtres".

     L'orgue "symphonique" n'est pas très différent de l'orgue romantique. C'en est une sorte aboutissement, quand on appelle "romantique" un style de transition, qui garde certaines caractéristiques des instruments classiques. Il n'y a plus de Tierces, et moins de Mutations. Il y a des Clarinettes, des jeux décoratifs, des Voix célestes ondulantes, des forêts de jeux de 8 pieds... On y joue Widor, Vierne, Boellmann.

     Le premier tiers du 20 ème siècle a cherché à réaliser des orgues "à tout jouer". Ces instruments "pluridisciplinaires" sont des synthèses (sur le papier) des styles classiques et romantiques. On y trouve à la fois des Voix célestes ET des Tierces, une Boîte expressive ET un Cornet. C'est ce que l'on a appelé l'orgue "Néo-classique".

     Enfin, dans les années 1960, la facture d'orgue est retournée vers le "classique" et le "baroque". On a redécouvert les méthodes du 18 ème. On a aimé refaire les choses dans une démarche "Classique", c'est à dire avec une certaine économie de moyens.

Mais qui a donc la clé ?

     Quand on veut accéder à une tribune, il faut une (ou plusieurs) clé. Dans sa quête, on entend invariablement la réponse : "Euh... voyez avec Mr le Curé", sauf pour Mr le Curé, plus pragmatique : "Ben, voyez avec l'organiste". Il faut l'avouer, en matière d'accueil, tout le petit monde de l'orgue a encore d'immenses progrès à faire.

     Le lecteur ayant déjà lu certaines pages de ce site comprendra que je préfère éluder la question : cela me rend nerveux. Je suis intimement persuadé que les orgues seraient en bien meilleur état si on interdisait toute forme de serrure sur les tribunes. Et il faut malheureusement renoncer à l'expliquer à tous ces gens qui sont persuadés du contraire, vu qu'ils sont d'une absolue bonne foi, et pensent très sincèrement bien faire. (Et de toutes façon, il existe évidemment des exceptions, où des moyens de protection sont effectivement indispensables.)
Mais il faudrait quand même procéder un jour à un florilège des divers moyens mis en oeuvre pour écarter l'importun des orgues :

  • Serrures. "Il faudrait la huiler."
  • Clés. "Ah non, c'est pas celle-là non plus !". Noter que si la plupart des gens placent la clé de leur maison dans un pot de fleurs voisin, la clé d'une tribune n'est jamais à moins de 6 kilomètres (1 heure de marche) de celle-ci. Et la clé de la console, de toutes façons, Mr l'Organiste Titulaire est parti en vacances avec. Principe de Précaution.
  • Serrures à l'envers (il faut fermer pour ouvrir et vice-versa). Un classique.
  • Serrures sans poignée. "Ça devait être par l'autre côté."
  • Grilles. C'est plus joli qu'une porte, et ça grince mieux.
  • Pancartes, façon "L'accès de la Tribune est Strictement Interdit". ou "Défense absolue de monter à l'orgue." Certaines menacent de Poursuites (c'est vrai, quoi...) D'autres reçoivent la caution de personnages incroyablement haut placés dans la hiérarchie de la Société. Voire, parfois, carrément, de Mr le Maire. Si.
  • Escaliers impraticables. Escaliers dans le noir. L'interrupteur est toujours placé à l'endroit où on a le moins de chance de mettre la main dessus, même en plein jour. L'interrupteur est souvent associé avec son comparse, le "Minuteur", qui s'arrange pour vous laisser à 4 mètres de la porte du haut, dans le noir absolu, avec quelques mauvaises marches sur le chemin (quelle idée de s'intéresser à l'architecture pendant qu'on monte).
  • Lourde barre à placer là, sur ce truc, puis sous ce machin. Si-si, ça va. Bien vérifier. Mais si, on y arrive.
  • Cadenas. Souvent avec l'option "chaîne et cadenas". Respect.
  • Loquets. Il en est de toutes sortes et de toutes formes. Vivant souvent en groupe de 2 ou 3 sur la même porte, ils s'associent brillamment avec un bon gros Cadenas pour produire un dispositif inviolable. Surtout quand on a la clé.

     On l'aura compris, un orgue "ça se mérite". Et cela fait peut-être partie du charme. Mais bien sûr, toutes ces choses produisent un délicieux contraste, quand on découvre un de ces merveilleux endroits accueillants, où les gens sont souriants et répondent "Ah, mais c'est ouvert..." Et en plus, c'est évidemment là que l'on trouve les instruments les mieux entretenus et en meilleur état.

Ah, ça s'entretient ?

     La méthode la plus sûre pour entretenir un instrument de musique, c'est d'ouvrir les Pages Jaunes et de trouver l'adresse d'un facteur. Personne n'aurait idée de confier un violon à un plâtrier, mais les orgues sont souvent considérés... comme des bâtiments. En tous cas, il vaut mieux ne jamais s'approcher de la tuyauterie sans savoir exactement ce que l'on fait. Car :

  • Sécurité d'abord ! Les Buffets sont des endroits parfois dangereux. D'abord par la hauteur. (Chutes, échelles branlantes ou usées...) Ensuite, parce que par manque d'entretien, tout n'est pas forcément solidement fixé : on a vite fait de faire tomber un ornement dans la nef, et on peut s'estimer heureux s'il n'y avait personne en-dessous.
    Un orgue contient des éléments lourds (plomb) et parfois chargés d'électricité (câbles, bobines, condensateurs).
    Bzzz...

    Ce n'est (malheureusement) pas un montage, mais tout à fait authentique. Ce tableau est simplement posé sur le moteur, et raccordé par dominos, les fils à l'air ou coupés à ras...

  • Ensuite, la tuyauterie est fragile :
    • Les tuyaux sont simplement posés sur les grandes boîtes en bois appelées Sommiers. Si on touche un tuyau et qu'on ne le remet pas exactement dans la même position, il sonnera différemment, et va se désaccorder.
    • L'étain, c'est mou, surtout à long terme. Si on n'accroche pas le tuyaux là où il faut, les plus grands risquent de se plier.
    • Certains alliages s'oxydent. C'est une très mauvaise idée que de toucher un tuyau de façade avec les doigts (on retrouvera vos empreintes dans 200 ans, et on saura vous identifier), ou encore de souffler dans un tuyau métallique. En plus, le plomb, c'est toxique (risque de saturnisme).
  • Si on ajoute les risques d'échardes, les poutres à hauteur de front et la densité de clous rouillés qui rendent nécessaire d'avoir un rappel de tétanos à jour, on comprend qu'il vaut mieux rester prudent, et, au moins les premières fois, être accompagné par un facteur d'orgues.

     Le meilleur service que l'on puisse rendre à un orgue c'est : de s'assurer d'un taux d'humidité correct et constant. Il faut acheter un "hygromètre", qui est plus important qu'une serrure pour la Console.

L'hygromètre indique le taux de vapeur d'eau dans l'air par rapport à la saturation (c'est à dire le moment où il y a formation de rosée). 100% d'humidité n'impliquent pas le port obligé d'un masque et d'un tuba. Ce n'est pas "le pourcentage d'eau dans l'air".

Bon, d'accord, là, il gène.

Si l'air est trop sec (en dessous de 60%), il faut tout simplement placer des seaux d'eau dans le Buffet, à des endroits où ils auront le moins de chances de se faire renverser.

On l'a vu, l'Organiste et les Chaussures, c'est une longue histoire de haine et d'incompréhension. Mais l'organiste et une chaussure pleine d'eau, c'est encore pire.
Evidemment, il ne faut jamais mouiller directement les Sommiers, la mécanique ou la tuyauterie.

Si l'air est trop humide (plus de 80%), il suffit d'aérer.

     Ensuite, il faut surveiller les bois et le plancher pour : rechercher la présence de sciure, trahissant l'activité de parasites.

Ce n'est jamais la bestiole qu'on voit
en premier, mais la sciure.

Une tribune propre aura moins de chances d'attirer les vers, insectes et autres ravageurs, mais force est de constater que si les Consoles sont souvent très bien protégées, la tuyauterie est souvent à l'air libre. La présence de sciure, plus que les trous dans les bois, est une alerte sans équivoque : il faut évidemment faire appel à un facteur, et le plus tôt sera le moins cher.

     Bien sûr, beaucoup d'organistes, lorsque leur instrument sonne faux, sont tentés : d'accorder l'instrument. "Pour les Anches, c'est facile", a-t-on coutume de dire...
Une légende tenace veut que les Anches "se désaccordent quand il fait chaud". C'est souvent faux : quand la température change, ce sont au contraire les tuyaux à Bouche qui modifient leur "Diapason". Les Anches restent au contraire très stables en cas d'écarts de température, vu que c'est la Rasette qui contrôle leur accord.
Se lancer dans un accord systématique des Anches lors de toutes les fluctuations de température est d'abord une erreur judiciaire. Ça prend du temps, et c'est à la longue dommageable pour les tuyaux. Et enfoncer trop loin une Rasette, c'est endommager presque à coup sur la fragile languette.

Un ou deux accords annuels par un facteur compétent suffisent. Il faut accepter de renoncer à certains Jeux lorsqu'ils sonnent trop faux. En tous cas, si un Jeu ne tient pas son accord, ça ne sert à rien d'y bricoler, mais il faut le faire réviser. Les orgues neufs tiennent mal leur accord, et c'est normal.

     Enfin, toucher aux éléments d'harmonie (entailles de timbre, position des Biseaux, tout ce qui se trouve au niveau de la Bouche ou des languettes) est une affaire de spécialiste, voire d'artiste. Harmoniser un Jeu d'Anche est l'une des choses les plus difficiles qui soient. Il faut des années de pratique. S'y lancer sans l'assistance d'un professionnel conduit irrémédiablement à la catastrophe.

Comment apprendre à en jouer ?

     Bien sûr, "il faut d'abord bien savoir jouer du piano". Qui oserait dire le contraire ? C'est une vérité vraie, unanimement admise.

Et en tant que telle, elle a de grandes chances d'être fausse. Rappelons simplement que l'orgue a existé bien avant le piano. Il est sûr que si l'on désire devenir un virtuose, une excellente technique pianistique est incontournable. Par contre, pourquoi faire 3 ans de piano quand on en a pas envie, avant de se mettre à l'orgue ? Et, contrairement aux véhicules automobiles, on peut y jouer même si on a pas encore les jambes assez longues pour enfoncer les pédales:

     Il existe de nombreuses écoles d'orgue (se méfier, quand même, de celles qui associent "orgue" et "accordéon" : on a vite fait de devoir y choisir entre "Bossa-nova" et "Tango" plutôt qu'entre "Bourdon" et "Cromorne").

En Alsace, pas d'hésitation : l'Ecole d'Orgue Diocésaine, l'AFORGEP (Association pour la Formation des Organistes Protestants) et l'école de Suzy SCHWENKEDEL. (Voir liens ci-dessous.)
Pour les autres régions, le mieux, évidemment, est de pousser la porte de la tribune après un office, et de demander conseil à l'organiste local. Il existe de nombreux professeurs particuliers, souvent très talentueux, et excellents pédagogues.
Il ne faut pas hésiter à s'adresser aux plus "grands" : ce sont souvent les plus sympathiques, les plus ouverts, et sûrement les mieux renseignés sur la qualité de l'enseignement fourni.

     Pour se perfectionner, ou aborder d'autres disciplines comme l'improvisation, le mieux est de s'inscrire à des Académies. Et sont nombreuses, bien organisées, et il y en a pour tous les niveaux.

     Quand on a des notions de piano (ou de synthé?) il faut, au moins une fois, aller essayer un orgue. Il ne faut pas hésiter à demander l'accès aux orgues publics : ce sont nos impôts à tous qui en payent l'entretien.

Et rappelons enfin que le pédalier, loin d'être une difficulté supplémentaire, est avant tout une aide au jeu (il décharge les mains d'une voix).
Michel CHAPUIS précise parfois que le pédalier, c'est avant tout un accessoire qui permet à la main gauche de tourner les pages.

Bon courage dans votre poursuite de votre découverte de "l'instrument-roi".

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Webographie :

Sources :

    Quelques ouvrages "de fond" particulièrement intéressants, et faciles d'accès :
  • Bernard TEULON, "de l'orgue", Edisud
  • Marcel THOMANN "Le monde mystérieux de l'Orgue", Editions du Signe
  • Alexandre CELLIER et Henri BACHELIN, "L'orgue", Editions Jeanne Laffite.
  • Jean GUILLOU "L'orgue souvenir et avenir", Buchet/Chastel.

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Dernière mise à jour : 19/05/2004 18:06:02