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Les orgues de la région de Barr
Barr, St-Martin
1917 degr > Dégâts
Partie instrumentale classée Monument Historique, 09/03/1991.
Buffet classé Monument Historique, 14/09/1995.
L'orgue Kriess de Barr, dans son buffet de 1826.
Les photos sont de Martin Foisset, 22/07/2020.L'orgue Kriess de Barr, dans son buffet de 1826.
Les photos sont de Martin Foisset, 22/07/2020.

L'orgue Kriess de Barr est classé monument historique. Et c'est vraiment heureux, car les instruments des années 1930 commencent à devenir rares : ils ont payé un lourd tribut à la vague "néo-baroque" de la fin du 20ème siècle. Cela dit, ne rêvons pas : bien que classé, cet orgue est aujourd'hui (2020) totalement injouable et à l'abandon. Pourtant, il présente un très grand intérêt, car il est doté de caractéristiques aujourd'hui fort rares. C'est l'un des derniers orgues neufs construits par Franz Xaver Kriess - le fondateur de la maison de Molsheim - avec son fils Franz Heinrich qui allait prendre sa suite.

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Historique

L'église catholique de Barr a été achevée en 1825. Dès 1826, Xavery Mockers y plaça un orgue de 16 jeux. L'instrument semble avoir été reçu en août 1826. [IHOA] [PMSSTIEHR]

On connaît le nom de son premier organiste : François Donat Klein. Par la suite, on a noté deux réparations (effectuées par la maison Stiehr), en 1841 et 1898 (la seconde menée par Louis Mockers). [IHOA] [PMSSTIEHR]

Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités le 10/05/1917. [IHOA]

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Historique

En 1932, Franz Xaver Kriess et son fils Franz Heinrich construisirent un orgue neuf de 23 (ou 26) jeux en conservant le buffet ancien. [IHOA] [PMSSTIEHR] [Barth]

Un orgue conçu par Julien Louis

C'est le professeur de musique à l'école normale d'Obernai, Julien Louis (25/02/1876-03/1960) qui a élaboré la composition. Avec son collègue Joseph Muller (sculpteur à Strasbourg), il tenait l'orgue de l'hôpital d'Obernai. [PMSSTIEHR]

La composition de Julien Louis, de 23 jeux, est parfaitement conforme à cette première phase alsacienne de l'esthétique plus tard qualifiée de néo-classique. Le grand-orgue n'est pas très fourni : c'est avant tout un clavier de commande, dont la dynamique est contrôlée par les accouplements avec le récit. Il porte les Principaux, les trois autres 8' complétant le Principal 8' pour former le "carré d'or" romantique : une Gambe, une Flûte ouverte ("majeure"), et - normalement - un Bourdon 8'. Ici, Julien Louis préféra à ce dernier une Dulciane. Puis il complète le plan sonore avec une Flûte à cheminée 4' reprise de l'ancien orgue. Pas d'anche au grand-orgue.

Le récit, par contre, est très fourni. C'est parce qu'il porte à la fois tous les jeux nécessaires au répertoire symphonique (Quintaton 16' en fondement, le "carré d'or de 8'", l'indispensable Voix céleste, la Flûte harmonique 4, la Trompette de récit et le Basson-Hautbois), et une composante "classique" (Nasard, Doublette, Tierce, Fourniture).

Une caractéristique essentielle de l'esthétique néo-classique consiste à munir l'instrument d'accouplements à l'octave aiguë. (Grâce à cela, les 8' ont leur 4', la Trompette se double d'un Clairon, etc...) Ici, il y a non seulement les accouplements du récit sur le grand-orgue à l'octave (II/I 16' et II/I 4'), mais aussi ceux du récit sur lui-même (II/II 16' et II/II/4'). Et les accouplements en 4' sont "réels" : une octave de tuyaux a été ajoutée au récit, au-delà de l'étendue des claviers, pour ne pas limiter la progression vers les aigus dans la dernière octave.

Comme souvent, des tuyaux de l'ancien orgue ont été repris, et bien entendu totalement ré-harmonisés. C'est en particulier le cas pour de nombreux principaux, et les mutations du récit. En ces années 30, ce fut une excellente opportunité de doter un orgue de mutations "d'époque" (car ces jeux pré-romantiques des années 1820 n'étaient de fait pas loin de ceux du 18ème). La démarche est donc très intéressante : faire du néo-classique avec des "vrais" jeux historiques : Nasard, 2', Tierce. Toutefois, il ne faut pas non plus l'exagérer : les années 30 ne donnaient pas dans l'imitation : ces Mutations sont munies d'encoches d'accord.

Les trois jeux 'supplémentaires'

Trois jeux du grand-orgue ont un statut un peu spécial. Ils n'étaient pas prévus lors de la conception, vu qu'ils n'avaient pas de domino à la console, ni de chape sur les sommiers. Ces 3 jeux sont : "L.Gedeckt 8", "Fag.-Trompette 8'" et "Cornet 5 fach". Deux chapes supplémentaires ont été aménagées à l'arrière de l'orgue pour permettre cet ajout (le Cornet étant posté). Le Basson/Trompette a été logé sur le sommier principal du grand-orgue, à la place habituelle de l'anche (face l'accès), et c'est la Flûte 4' (comme il n'y a que 6 chapes au sommier principal) qui a pris place à l'arrière de l'instrument. Ces jeux ont été réalisé sur la base de tuyaux Stiehr, peut-être repris sur l'ancien orgue.

La question est : quand ces trois jeux ont-il été ajoutés, et par qui ?

On pourrait croire que l'ajout a été fait pendant une "néo-classisation", dans le dernier tiers du 20ème siècle. Ce que semblait confirmer la composition relevée en 1968 par Pie Meyer-Siat, lors de la préparation de son ouvrage sur les Stiehr. Il nota le grand-orgue à 6 jeux. Mais... vu le mépris total "assumé" qu'il affichait pour les orgues post-romantiques, il a très bien pu passer à côté des commandes supplémentaires, même placés en haut de la console... et ne noter que ceux inscrits sur les dominos.

De plus, les porcelaines repérant les boutons commandant les trois jeux ajoutés ressemblent beaucoup à celles présentes sur les orgues Walcker du premier tiers du 20ème siècle (Soultz-sous-Forêts) On voit très mal qui, dans les années 60-70, aurait apporté tant de soin à intégrer un ajout à cet instrument : les jeux ajoutés à l'époque étaient régulièrement repérés à la "pince Dymo"... Il est donc plus que probable que ces trois jeux ont été ajoutés par Kriess lui-même, avant l'inauguration.

Une inauguration très festive

Le dimanche 13/11/1932 (le jour de la fête patronale) fut donnée une grande fête d'inauguration. Le programme musical commença lors de l'office du matin, par la messe à Saint-Sébastien de Henri Wiltberger. L'inauguration proprement dite commença à 14h dans une église pleine à craquer. Julien Louis joua le Prélude en Sol M et la Toccata et fugue en Ré m de J.S. Bach, puis l'Andante de la 4ème de Widor, et la Toccata en Mi m de Callaerts. Pour la partie chantée, ce ne sont pas moins de 9 chorales qui prirent part à l'inauguration : celles de Gertwiller, St-Pierre, Nothalten, Itterswiller, Eichhoffen, Epfig, Stotzheim, Andlau et Barr. Les formations interprétèrent des éléments de leur répertoire indépendamment, puis les 200 choristes furent réunis sous la direction du directeur de l'école Barr, Schmitter, qui s'était beaucoup impliqué dans le projet de construction de l'orgue Kriess. La formation réunie commença la dernière partie du concert par le "Salutis humanae sator" de Hamm. Et l'ensemble fut évidemment conclu par le "Grosser Gott". [NAlsacien]

Il y eut une intervention d'Ernest Muhleisen, en 1952. [IHOA]

Il est difficile de déterminer la nature des travaux effectués (l'intervention ne figure pas dans les listes Muhleisen). Ce n'est probablement pas à cette occasion que les trois jeux 'supplémentaires' furent ajoutés : à l'époque, on ne se serait pas embêté à ajouter des chapes, on aurait tout simplement supprimé des jeux romantiques. Le Salicional 16' de la pédale était encore là. Voici la composition relevée en 1968 (accouplements et aides à la registration non notés. Comme d'habitude à l'époque, seul leur nombre était donné - il s'agissait sûrement d'une forme d'ironie - car ils étaient considérés comme superflus) : [PSMSTIEHR] [ITOA]

En 1986, les listes Muhleisen notent un relevage de cet instrument. Il est difficile de confirmer que les trois jeux "supplémentaires" étaient déjà présents en 1986. Les porcelaines à la console les font plutôt dater des années 30... L'orgue est noté à 26 jeux à ce moment là, ce qui est conforme à la composition actuelle, et elle est donc sûrement d'origine. L'orgue Kriess a perdu son Salicional 16' de pédale entre 1968 et 1986. En 1986, l'inventaire technique trouva la composition actuelle. [Muhleisen] [ITOA]

L'inventaire technique attribue les trois jeux "supplémentaires"... à Stiehr. Mais si effectivement le métal et le bois correspondant ont servi aux tuyaux Stiehr, ceux-ci ont été totalement transformés et réharmonisés. En 1986, le tirage de deux des trois jeux ajoutés était hors service. [ITOA]

Les tuyaux du Cornet sont effectivement marqués à la pointe sèche, et visiblement anciens. Mais les 4 rangs ouverts sont munis d'encoches d'accord. Le dernier accord semble avoir été fait à la grenade défensive. [Visite]

Le buffet

Ce dessin de buffet était très commun dans la production de la maison Stiehr. Plus facile à réaliser que les modèles à tourelles rondes à entablements, le modèle du buffet de Roeschwoog, avec ses tourelles plates, a servi de modèle pour de très nombreux instruments entre 1808 et la fin des années 1830. On peut citer Schnersheim, Duppigheim, Furdenheim, Grassendorf, Rountzenheim... et beaucoup d'autres.

Trois tourelles plates, la plus petite au centre, sont séparées par deux plates-faces. L'ornementation est constituée de rinceaux, de claires-voies, de frises et d'un trophée pour la tourelle centrale - ici, une lyre. Il y a souvent des jouées, mais ce n'est pas le cas à Barr.

Caractéristiques instrumentales

Composition, 2020
Grand-orgue, 56 n. (C-g''')
h'-g''' sur vent, tuyaux anciens mais avec encoches accord
Poinçons 'Fl M' ; C-h en zinc ; oreilles ; écussons
Bois ; jeu 'supplémentaire' placé à l'arrière de l'orgue
Poinçon 'VOX CELESTIS' barré et inscrit au crayon 'Gamba' ; C-H bois à freins rouleaux ; c-h en zinc ; freins sauf gis''-g''' ; oreilles ; aplatissages en ogives
C-H bois à freins rouleaux ; oreilles ; écussons
Tuyaux anciens, c-g''' + 3 tuyaux graves sur vent
Tuyaux anciens ; présente dans l'orgue de 1932, mais déplacée à l'arrière de l'orgue ; calottes soudées et cheminées
(c'-g''')
Jeu 'supplémentaire' ; posté ; tuyaux anciens ; 8' à calottes soudées, cheminées et oreilles
Jeu 'supplémentaire'
Réelles
Récit expressif, 56 n. (C-g'''')
Entièrement en bois
Poinçon 'Diap' ; C-H en bois avec entailles en trous de serrure ; c-h en zinc ; oreilles ; écussons
C-f''' anciens ; C-H en bois, puis calottes soudées sauf fis'''+g''' à calottes mobiles sans cheminée ; oreilles ; gis'''-g'''' ouverts
Poinçons 'Fl.H' ; C-H en bois, ouverts ; c-f en zinc ; c''-g''' harmoniques ; oreilles ; écussons
C-H en bois avec entilles en forme de trous de serrure et freins rouleaux de Kriess ; le reste ancien, avec encoches d'accord et oreilles
(c-g''')
c-h en zinc ; freins sauf gis''-g''' ; oreilles
Poinçons 'Fl.tr.' ; c'-g''' harmoniques ; oreilles ; écussons
Ancien, mais encoches accord ; gis'''-g'''' à bouches arquées
Anciennne, mais encoches accord, sauf C-cis à entailles
Ancienne, mais encoches accord ; C-G en bois, ouverts
Poinçons 'Trompete' ; C-h en zinc ; c'''-f''' harmoniques ; fis'''-g'''' à bouche
Poiçons 'Oboe' ; C-h en zinc ; calottes pivotantes à opercules ; fis'''+g''' à bouche
Réelles
Pédale, 30 n. (C-f')
Salicional 16' 'découpé' en 4'...
Porcelaine perdue
[ITOA] [Visite]
Console:
L'impressionnante console avec son intérieur en acajou,
ses grands montants néo-classiques,
et, malheureusement, l'horreur à laquelle elle sert de support...L'impressionnante console avec son intérieur en acajou,
ses grands montants néo-classiques,
et, malheureusement, l'horreur à laquelle elle sert de support...

Console indépendante dos à la nef, fermée par un rideau coulissant. Tirage des jeux par dominos, placés sur deux panneaux inclinés de deux lignes, de chaque côté des claviers. Les dominos sont numérotés et teintés, à la façon des consoles Walcker. Ceux du grand-orgue sont turquoise et placés en bas à gauche. Ceux de la pédale sont jaunes et placés en bas à droite. Les dominos du récit - très fourni - sont blancs. Ils occupent les lignes supérieures, et le Basson-hautbois est en bas à droite, après les jeux de pédale.

Les trois jeux supplémentaires sont commandés par des poussoirs repérés par de petites porcelaines blanches rectangulaires, au centre, au-dessus du cadran de crescendo : "L.Gedeckt 8", "Fag.-Trompette 8'", "Cornet 5 fach". Dépourvus de picots de combinaison, ces jeux ne peuvent pas intégrer la combinaison libre.

Commande des accouplements, tirasses et du trémolo par dominos (bi-colores si nécessaire pour respecter le code de couleur), situés au centre, au-dessus du second clavier, en deux groupes de quatre, de part et d'autre du cadran de crescendo. A droite : "I/Ped.", "II/Ped.", "II/I", "Super II/I", et à gauche "Sub II/I", "Super II", "Sub II", puis "Tremolo II". Tous les huit sont munis d'un picot de combinaison, et sont donc programmables.

Commandes des aides à la registration situées sous le premier clavier. De gauche à droite, 5 pistons blancs pour les combinaisons fixes : "PP", "P", "MF" (les deux suivants n'ont plus leur porcelaine), puis une petite touche métallique, et deux autres pistons blancs. Les commandes non repérées doivent correspondre à la combinaison fixe "FF", l'annulateur, la combinaison libre, et probablement un accouplement général.

Indicateur de crescendo à cadran circulaire, à fond blanc, muni d'une aiguille noire, gradué de 0 à 30. Indicateur de remplissage du réservoir rond (aussi dans le style Walcker), au-dessus du Fis du second clavier.

Les seules commandes à pied sont les pédales basculantes de l'expression du récit et du crescendo, au centre de la console.

Plaque d'adresse en métal gris, placée au-dessus du cis''' du second clavier, et disant :

FRANÇOIS KRIESS & FILS
MANUFACTURE DE GRANDES ORGUES
MOLSHEIM - ( BAS RHIN )
MAISON FONDEE EN 1886
La plaque Kriess à Barr est du même modèle qu'à .La plaque Kriess à Barr est du même modèle qu'à Surbourg.
Transmission:

Pneumatique tubulaire, notes et jeux.

Sommiers:

Sommiers à membranes, de 1932. Le sommier principal du grand-orgue (6 jeux) est chromatique, et orthogonal à la façade, avec les basses au fond. Le dessus de Cornet est posté, lui-aussi orthogonalement à la façade, sur le côté. Il est diatonique en "M". Les deux autres jeux rapportés (Bourdon 8', Flûte 4') ont été placés à l'arrière de l'orgue, parallèlement à la façade.

Le récit est impressionnant : il y a deux sommiers chromatiques, orthogonaux à la façade, contre le flanc droit du grand-orgue. L'un de 7 jeux, et l'autre de 5. Les basses sont au fond et les jalousies donnent sur le grand-orgue : elles sont elles-aussi orthogonales à la façade. Il y a un petit sommier pour le complément "octaves aiguës" du récit (gis'''-g''''), en hauteur, entre les deux sommiers principaux.

La pédale est diatonique, placée de chaque côté du buffet, elle aussi orthogonalement à la façade et avec les basses à l'arrière.

Tuyauterie:
Une vue sur le sommier principal du grand-orgue (6 jeux).
L'avant de l'orgue est en haut à gauche.
Depuis en bas à gauche (accès) vers en haut à droite :
la Trompette (qui n'est pas d'origine), le Principal 4',
la Gambe (poinçonnée "Vox celestis"), la Dulciane 8',
la Montre 8', et la grande Flûte majeure 8'.Une vue sur le sommier principal du grand-orgue (6 jeux).
L'avant de l'orgue est en haut à gauche.
Depuis en bas à gauche (accès) vers en haut à droite :
la Trompette (qui n'est pas d'origine), le Principal 4',
la Gambe (poinçonnée "Vox celestis"), la Dulciane 8',
la Montre 8', et la grande Flûte majeure 8'.

Pour le grand-orgue, il y a en plus le Cornet ajouté (en hauteur le long du sommier principal), et deux jeux postés à l'arrière, parallèlement à la façade : la Flûte 4' d'origine (qui a sûrement dû céder sa place à la Trompette) et le Bourdon 8',

Le sommier de 7 jeux du récit,
longeant les jalousies de la boîte, donnant sur le grand-orgue (en haut à droite).
L'avant de l'orgue est vers le haut de l'image.
De gauche (passerelle) à droite (jalousies) :
la Trompette (la vraie, celle d'origine), la Tierce, le Doublette,
le Nasard, la Flûte traversière 4' (dessus harmoniques de double longueur),
le Bourdon 8', et, au fond, la grande Flûte harmonique 8'.
Le reste du récit est situé sur la gauche de cette image.Le sommier de 7 jeux du récit,
longeant les jalousies de la boîte, donnant sur le grand-orgue (en haut à droite).
L'avant de l'orgue est vers le haut de l'image.
De gauche (passerelle) à droite (jalousies) :
la Trompette (la vraie, celle d'origine), la Tierce, le Doublette,
le Nasard, la Flûte traversière 4' (dessus harmoniques de double longueur),
le Bourdon 8', et, au fond, la grande Flûte harmonique 8'.
Le reste du récit est situé sur la gauche de cette image.
L'octave supplémentaire pour les octaves aiguës réelles
est postée en hauteur au fond de la passerelle séparant les deux sommiers du récit.
Le précédent est ici en bas à droite. Le coin de ce petit sommier est aussi visible
en haut à gauche de l'image précédente.
En dessous, les tubulures de commande des notes.L'octave supplémentaire pour les octaves aiguës réelles
est postée en hauteur au fond de la passerelle séparant les deux sommiers du récit.
Le précédent est ici en bas à droite. Le coin de ce petit sommier est aussi visible
en haut à gauche de l'image précédente.
En dessous, les tubulures de commande des notes.
Le second grand sommier du récit.
Cette fois, la vue est prise depuis l'avant de l'orgue, donc avec les aigus au premier plan.
Le reste du récit est sur la gauche. On retrouve ces tuyaux aigus
en bas à gauche de l'image précédente montrant l'octave gis'''-g''''.
De gauche (accès) à droite :
le Hautbois, couvert avec ses opercules, le Salicional 8',
le Diapason 8', le Quintaton 16' en bois, et la Voix céleste.Le second grand sommier du récit.
Cette fois, la vue est prise depuis l'avant de l'orgue, donc avec les aigus au premier plan.
Le reste du récit est sur la gauche. On retrouve ces tuyaux aigus
en bas à gauche de l'image précédente montrant l'octave gis'''-g''''.
De gauche (accès) à droite :
le Hautbois, couvert avec ses opercules, le Salicional 8',
le Diapason 8', le Quintaton 16' en bois, et la Voix céleste.
L'impressionnante console contribue beaucoup à l'ambiance.L'impressionnante console contribue beaucoup à l'ambiance.

Quelle chance que cet instrument des années 30 ait été épargné par la fin du 20ème siècle ! Ses caractéristiques originales en font aujourd'hui un élément essentiel de la diversité de notre patrimoine organistique. Voici un orgue différent des kyrielles de simili-Silbermann et de "Stiehr restaurés" (lire : "orgues neufs construit dans le style de...") qui ont été réalisés entre 1960 et nos jours. Issus de la même logique esthétique et de la même pensée unique, ils finissent par tous se ressembler et donc appauvrir notre patrimoine. En cela, l'orgue Kriess de Barr est réellement un instrument rare et enthousiasmant. Evidemment, problème est qu'il est... muet. Dans ces conditions, il est fort difficile de mettre en évidence ses qualités et sa valeur. C'est vraiment dommage que cette chance de faire entendre un style d'orgue différent, issu de la volonté des musiciens locaux, soit aujourd'hui hors de portée.

Etait-ce un orgue de qualité ? Une preuve irréfutable s'offre à nous : les traces d'usure à la console, en particulier l'usage de la pédale d'expression et des marches du pédalier. Cet instrument compte des milliers d'heures d'usage, et l'historique de son entretien démontre que sa traction pneumatique a fait preuve d'une remarquable endurance et fiabilité.

De plus, l'impressionnante console, la disposition intérieure originale de l'instrument, et le fait que presque tous les éléments de 1932 ont été conservés font de cet instrument l'un des plus intéressants et prometteurs d'Alsace.

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670021002P02
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