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Joseph-Jean-Baptiste GEANT (19/01/1815 - ?)
Joseph Géant, fils de cultivateur, ne paraissait pas particulièrement destiné à la facture d'orgues.
C'est probablement la forte influence des VERSCHNEIDER, et l'arrivée de l'Orgue dans les campagnes qui décida de sa vocation.
Avec la progressive fin des activités de Jean-Frédéric Verschneider fils (mort en 1844), il y avait de la place pour une autre entreprise sur le marché mosellan.
Géant construisit des orgues à Téting-sur-Nied (1841 - il n'en reste pratiquement rien, dans un orgue aujourd'hui en ruine), Bliesbruck (1843 - aujourd'hui disparu), Coume (1844 - remplacé en 1902), puis se lança dans son ouvrage le plus célèbre : l'orgue d'Albestroff (1845).
Il y eut ensuite de nombreux autres instruments.
Son orgue de Guinglange, 1851, est resté pratiquement authentique, et ressemble beaucoup à celui d'Eywiller.
Géant faisait partie des facteurs "promouvants", adeptes des nouveautés : Jeux à Anches libres, double-Layes, jeux aigus harmoniques et même...
systèmes transpositeurs mécaniques.
Il aimait accorder les orgues "en Sib", c'est-à-dire un demi-ton plus bas que la normale, pour leur donner plus de volume sonore.
Il était lui-même organiste.
Après 1860, sa facture connut une évolution déterminante.
Il se procura ses tuyaux métalliques à Paris.
Son bel orgue de Marange-Zondrange (1867) est l'un des mieux conservés, mais il malheureusement en ruine, sauvagement vandalisé lors de l'introduction d'enceintes acoustiques d'un "orgue" électronique à l'intérieur de son Buffet.
Géant ne put se résoudre à rester dans une Moselle devenue allemande : il travailla encore à l'église protestante de Fénétrange, puis, ce conseiller municipal de Haute-Vigneulle émigra vers l'Ohio en 1872.
En Alsace, les travaux de Géant sont plutôt rares : c'est peut-être lui qui construisit, en 1856, l'orgue de Sarrewerden.
Il travailla à Sarre-Union en 1867.
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