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Lembach, Eglise protestante
Le grand tournant dans l'oeuvre d'Ernest MUHLEISEN a eu lieu dès 1948 à Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune. Il prit conscience de l'intérêt des techniques réelles de l'orgue Classique : transmission mécanique, Console en fenêtre, harmonisation à attaques vives. Mais dans les années 1950, la révolution qui allait secouer la facture d'orgues n'avait pas encore atteint la construction des orgues "de campagne". On continuait à commanditer et à construire des orgues "à tout jouer", munis à la fois des Salicionaux, Bassons et claviers expressifs de l'orgue romantique, et des Cymbales, Cornets et Cornets décomposés chers à l'esthétique Classique. Le Buffet était réduit à sa plus simple expression, et pour les Consoles, on les préférait indépendantes, tournées vers la nef et munies d'Accessoires. En 1953, il fallut remplacer l'ancien orgue STIEHR. L'instrument datait de 1838 (20 Jeux, avec sûrement l'un des premiers 16 pieds manuel de la Maison), mais avait été pneumatisé par DALSTEIN-HAERPFER en 1909 (22 Jeux) et endommagé en Mars 1945. Muhleisen construisit donc un instrument encore très différent de ce qu'allait devenir plus tard sa facture.
En particulier, il fit usage d'une transmission électrique, avec Sommiers à Cônes (encore façon ROETHINGER dont on peut considérer que Muhleisen est l'héritier).
En 1980, l'orgue a été relevé par Christian GUERRIER, qui supprima (de façon incompréhensible) l'expression du Récit. ![]() Transmission : électrique.
Sommiers à Cônes.
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