Cet orgue Eberhard Friedrich WALCKER date de 1896 : c'est l'Opus 735 de la célèbre Maison de Ludwigsburg. Malheureusement, cet instrument se trouve, depuis plus de 40 ans, affublé d'un Récit d'une esthétique complètement étrangère à son style : il conviendrait de le restaurer pour redonner à l'orgue sa cohérence.

Oberhausbergen, le 28/10/2007, photo de François-Régis DERRENDINGER.

On ne sait pas grand chose du premier orgue du lieu. Il fut endommagé avec l'édifice, durant la guerre de 1870. En 1875, la Maison WETZEL rédigea un devis, et en 1894, ce qui restait de l'instrument fut vendu à l'occasion de la reconstruction.

     L'orgue Walcker d'Oberhausbergen a été placé en 1896. Avec ses 16 Jeux sur 2 Manuels et Pédale, c'était un orgue caractéristique de son époque, d'une esthétique Romantique allemande très affirmée, caractérisée par un ensemble de Jeux de Fonds très riche et coloré.

Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités allemandes en 1917. Les tuyaux de Montre ont certes été remplacés, mais en zinc.

En 1964, la Maison MUHLEISEN fit quelques travaux.

On ne sait pas qui a réalisé la transformation du Récit de ce bel instrument en un "Positif" d'inspiration "Néo-quelque chose". Le Jeu de Tierce résultant est complètement étranger à l'esthétique d'origine, et la mutilation de son Récit a du coup privé cet orgue de tout répertoire cohérent. Adieu, probables Salicional 8', Flauto dolce 4' et peut-être Hautbois 8' : à la place, on trouve un Cornet décomposé (4' + 2'2/3 + 2' + 1'3/5 ; le Lieblich gedeckt étant évidemment d'origine).
La Mixture du Grand-orgue a aussi été modifiée, puisqu'elle est trop aiguë : elle sonne en 2 pieds alors qu'elle est inscrite en 2'2/3 à la Console (ce qui est la bonne hauteur pour ce type d'instrument).

     En 1984, la Maison Muhleisen répara à nouveau l'instrument, mais une Restauration n'était malheureusement pas à l'ordre du jour.

Transmission : pneumatique (Console indépendante face à la nef). Sommiers à Cônes.
Il y a trois Combinaisons fixes (Piano, Forte et Tutti), qui présentent la particularité d'être appelées par pédales.

Sources :

• M. BARTH, "Elsass, 'Das Land der Orgeln' im 19. Jahrhundert", AEA XV (1965-66)