L'orgue Franz Xaver Kriess,
1908 (instrument actuel)
Chronologie

Historique

En 1908, Franz Xaver Kriess plaça ici un petit instrument de 7 jeux (I/P 7j). [ITOA]

L'instrument était sûrement prévu pour être un peu plus grand, car, dans la liste des orgues Kriess parue dans Caecilia en 1924 et reprise dans l'ouvrage de Médard Barth, l'instrument est noté à 10 registres. Les deux instruments de Rouffach sont répertoriés dans la liste Kriess, sous "Rouffach, Heilanstalt". [Barth]

Le Salicional comporte 8 tuyaux Stiehr (c-g), dont le premier est marqué "Riquewihr 1853 Salicional 8 p." [ITOA]

Cela constitue une énigme, car il y a deux orgues Stiehr de 1853 à Riquewihr : celui de l'église protestante et celui de l'église Ste-Marguerite. Les deux ont encore leur Salicional, et il ne semble pas que Kriess ait travaillé dans l'un ou l'autre.

L'instrument a été modifié en 1962 par Curt Schwenkedel : une Fourniture néo-baroque (1'1/3) neuve a été posée en remplacement de la Mixture romantique (2'2/3), et les tuyaux de cette dernière ont servi à constituer une Doublette, et à remplacer le dessus de l'Octave 4'. [ITOA]

Après cette modification, qui a privé l'instrument de son authenticité, l'orgue fut visiblement de moins en moins utilisé, et se dégrada rapidement. L'inventaire technique (1986) le note "injouable depuis au moins 15 ans" (donc depuis 1970 environ). Notons que les membranes (qui se dégradent rapidement quand l'orgue n'est pas utilisé) semblent ne jamais avoir été remplacées, ce qui rend le dysfonctionnement de la traction peu surprenant. [ITOA]

A une date inconnue, mais après 1962 et avant 1986 (avant la visite de l'inventaire technique), des tuyaux de la Soubasse sont tombés sur la tuyauterie du manuel, écrasant une partie de la Fourniture, de la Doublette et de l'Octave. [ITOA]

Console:

La belle console indépendante.

Console indépendante face à la nef, fermée par un couvercle basculant. Tirage des jeux et de la tirasse par touches à accrocher, disposées au-dessus du clavier, et repérées par des porcelaines rondes à fond rose pour le manuel, et jaune pour la pédale ("Pedal-Köppel" bicolore).

On retrouve un système analogue à Ranrupt (Kriess, 1900), Dorlisheim (Kriess, 1902), à l'orgue de choeur de St-Thomas à Strasbourg (Dalstein-Haerpfer) et à St-Maurice (Weigle) : ces éléments semblent provenir de Weigle, comme toute la console. Kriess, en effet, ne construisait pas les consoles et la tuyauterie lui-même, mais préférait des fournisseurs réputés, avec le double avantage de proposer une ergonomie éprouvée et de pouvoir concentrer sa valeur ajoutée sur la conception générale de l'instrument et son harmonisation. Les "touches à accrocher" n'ont pas été proposées très longtemps : dès 1905 à Ohlungen et en 1906 à Heiligenberg, on trouve des dominos colorés. Elles réapparaissent donc ici en 1908.

Clavier blanc, joues surmontées d'une petite moulure.

Appel et annulation du tutti par pistons blancs, situés au centre, sous le clavier. Petite plaque d'adresse noire, du même type qu'à Dorlisheim, placée juste au-dessus du manuel, en position centrale.