En 1956, Max ROETHINGER était encore fidèle à l'esthétique "Néo-classique". Si la Composition du Grand-orgue se distingue par sa richesse en Principaux, le Récit reste expressif, avec Diapason 8', Salicional et Voix céleste. Cet instrument illustre le retour à la traction mécanique, qui après 60 ans de disgrâce, va revenir en force dans les années 1960 : Roethinger a franchi le pas pour les Manuels, mais pas encore pour la Pédale.

Salmbach, l'orgue Roethinger avec son nouveau buffet. Photo Creative Commons, de Ralph Hammann, 2012.

Le premier orgue de Salmbach était l'oeuvre de Michel STIEHR, et datait de 1783 : c'était donc l'une de ses toutes premières réalisations. Il avait 1 Manuel et Pédale. Voici sa Composition en 1942 : Manuel : Montre 8', Flûte 8', Bourdon 8', Salicional 8', Gambe 8', Prestant, Flûte 4', Fugara 4', Nasard, Doublette, Fourniture, Trompette. Pédale : Soubasse 16', Octave 8', Trompette, Clairon. L'instrument avait donc probablement été remanié, puisqu'il n'y avait pas de Cornet, et que les Flûte 8' et la Fugara n'étaient probablement pas d'époque. L'instrument a été détruit en 1944.

     Le Buffet de l'orgue Roethinger était réduit à son Soubassement : la façade était constituée d'une rangée de tuyaux (en zinc) avec une ligne de bouches horizontale et la courbe sommitale en "U", avec une Tourelle centrale, le tout flanqué de deux fois 4 tuyaux d'acajou.

Il faut comparer cet instrument avec son contemporain de Trimbach.

En 2006 des travaux, menés par Hubert BRAYE, ont consisté à :

• procéder à un Relevage complet,
• construire un Buffet,
• réaliser une façade en étain (encadrée de deux fois 4 tuyaux en bois).
  

La Maîtrise d'ouvrage a été assurée par la commune de Salmbach et la Maîtrise d'oeuvre par Marc BAUMANN.
L'orgue a été inauguré le 30/09/2007 par Pascal REBER.

Mécanique : à Balanciers et Equerres (Console indépendante face à la nef), Sommiers à Gravures pour les Manuels. Mais la Pédale est pneumatique (Sommiers à Cônes).
Il y a trois Combinaisons fixes (Piano, Forte, Tutti).

Sources :

• Remerciements à Marc BAUMANN.
• Caecilia 2007-5
• A. BENDER "Les orgues de Marienthal".
• P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)