Le premier orgue d'Algolsheim a été construit par Georges SCHWENKEDEL en 1955. C'était une époque où les métaux et les bois nobles étaient rares et chers. Aussi, construisait-on des orgues sans Buffet avec une tuyauterie presque toute en zinc, et une transmission électrique permettant d'utiliser des composants standardisés.

     L'instrument d'Algolsheim ne diffère pas de ses contemporains de ce point de vue. Mais, à l'usage, et d'un avis souvent partagé, les orgues Schwenkedel (même ceux de Georges, le père) ont "quelque chose de plus", qui les rendent assez attachants.

L'orgue d'Alsgolsheim est caractéristique de son époque, avec une Composition encore très "Néo-classique". Le "Néo-Baroque" n'est pas encore passé par là, ou alors en est à ses premières manifestations : en 1955, le grand renouveau de l'orgue contemporain est encore à venir, et pour la Maison Schwenkedel, c'est le fils Curt qui fera prendre le tournant décisif.

La Composition est tout de même assez inspirée : pas de Flûte 4' au Grand-orgue. La Pédale est conçue pour les Accouplements. La Composition du "Récit" est exactement celle d'un Positif "à la française", à part cette Curieuse Trompette (plus classique eut été un Cromorne). On retrouvera cette Trompette de Positif de nombreuses fois jusque dans les années 1980. Ce Récit est la synthèse entre cette Trompette et un grand Cornet de 5 rangs, parlant sur toute l'étendue du clavier. Là encore, la Composition des claviers est conçue pour l'Accouplement.

L'orgue fut réparé par Christian GUERRIER en 1983 et 1984.

Transmission : électrique. Sommiers à cônes.
Il y a quatre Combinaisons fixes (Pianissimo, Piano, Mezzo Forte, Tutti), une Combinaison libre, un Appel "Jeu à main", un Appel d'Anches, ainsi qu'un Crescendo.
Il faut remarquer l'étendue de la Pédale : 32 notes (jusqu'au Sol).