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Photo
~ Les orgues de la région de Drulingen ~

Baerendorf, Eglise paroissiale
Georg WESTENFELDER, 1999


 

Composition, 2005
Grand-orgue
56 notes
Brustwerk
56 notes
Pédale
30 notes
Bourdon 16' Bourdon 8' Soubasse 16' (G.O.)
Montre 8' Flûte à cheminée 4' Montre 8' (G.O.)
Bourdon à cheminée 8' Quarte de nasard 2' Prestant 4' (G.O.)
Prestant 4' Sesquialtera 2 rgs (D) Trompette 8' (G.O.)
Nasard 2'2/3 Quinte 1'1/3 I/P
Doublette 2' Régale 8' (B+D) II/P
Fourniture 5 rgs    
Trompette 8'    
II/I    

     A Baerendorf se trouve un instrument extrêmement intéressant, qui est l'aboutissement d'un projet fort ambitieux qui fut concrétisé en 1999. L'une des originalités de cet instrument se trouve dans le fait qu'il s'agit du seul orgue Luxembourgeois d'Alsace. Il a en effet été construit par la Maison WESTENFELDER. Mais, on le verra, l'instrument recèle bien d'autres originalités.

Orgue de Baerendorf

Baerendorf, le 27/06/2005.
Toutes les photos de la page sont de Gabriel MAZERAND.

     L’église de Baerendorf fut dotée d'un premier instrument livré par la manufacture VERSCHNEIDER de Puttelange (Moselle) en 1845 ; il est établi qu'il a été construit par l'un des fils de Jean-Frédéric I : Jean Frédéric II, (Jean-)Georges, ou Nicolas Verschneider. C'est difficile d'aller plus loin, car l'histoire des frères Verschneider (la troisième génération de facteurs de ce nom) est fort mal connue entre 1838 et 1847, période correspondant à leur formation à Paris, chez John ABBEY, puis à leur retour progressif en Lorraine après la mort de Jean-Frédéric I (09/02/1844).

L'orgue Verschneider a été réparé par Heinrich KOULEN en 1882, puis sa traction fut modifiée en 1935. A cette date, l'orgue est noté "mécanique", mais on ne sait pas s'il s'agissait de la situation avant l'opération de 1935 (il s'agissait alors d'une Pneumatisation), ou au contraire d'une "remécanisation" suite à une pneumatisation qui aurait eu lieu entre 1900 et 1935 (ROETHINGER ?).

     Cet orgue fut hélas ruiné le 25/11/1944 lors de la destruction de l’église par faits de guerre. Les tuyaux subsistants disparurent et le Buffet fut brûlé.
Reconstruite en 1955, l’église fut pendant 50 ans dotée d’un simple harmonium.

     Le 12/05/1992, l’abbé Michel STURTZER lança l’idée de la construction d’un nouvel orgue, mais son décès brutal et prématuré remit le projet en veille pendant 3 ans. C’est sous l’impulsion du curé Jean-Luc FRIDERICH, ancien organiste professionnel, que le projet fut relancé, pour aboutir à une décision officielle le 11/11/1995.
Jean BIZOT, professeur à l’Ecole Municipale de musique de Sarrebourg et expert en orgues, devient conseiller technique du projet, et maître d’oeuvre.

     L’implantation de l’instrument fut particulièrement étudiée. On fit le choix de placer l'orgue dans le choeur, à l’emplacement jusque là occupé par un autel marial. Ceci permettait d'opter pour une architecture "verticale", structurée toute en hauteur, avec un Brustwerk ou "Positif pectoral".

     Le 07/10/1996, la commission d’appels d’offres attribua le marché à la Manufacture d’orgues WESTENFELDER de LINTGEN (Luxembourg). Les travaux commencèrent en atelier début 1998 et la livraison fut programmée pour Janvier 1999.
L'orgue neuf a été inauguré le 02/05/1999 par Olivier LATRY (Paris/notre-Dame). Stéphanie BACHMANN et Cécile STEFFANUS assurèrent l’introduction à ce concert inaugural.

Brustwerk de Baerendorf

La tuyauterie du Brustwerk.
Au premier plan, la Régale.
Au fond, les tuyaux en bois du Bourdon 8'.



Console de Baerendorf

Tempérament : Bach-Kellner.
Pression : 70mm.
Le Buffet est auto-porteur, en chêne massif, les Sommiers, à Gravures, sont en chêne pour la ceinture, les Barrages en épicéa, les Chapes en orme, les Registres en cèdre et les Crapaudines en palissandre.
Les rouleaux d’abrégés du Grand-Orgue sont en épicéa, ceux du Brustwerk sont métalliques (acier et laiton laminé) et les Vergettes sont en épicéa.
Le soufflet à deux plis rentrants est placé dans la sacristie, derrière l’orgue.
Le tirage mécanique des jeux est "à l’italienne" (glissières horizontales) ; les claviers en chêne et épicéa sont recouverts de bois d’ébène et d’os de boeuf.
La tuyauterie est coupée au ton et les calottes bombées sont soudées. Principaux à 75% d'étain, Bourdons à 25% d'étain (les Basses sont en épicéa et chêne). Anches à 40% d'étain. La Quinte 1'1/3 et la Sesquialtera sont des Principaux (la Quinte n'est pas un Larigot). Flûte 4' et Nasard sont à cheminées dans les Basses, et ouvertes (cylindriques, à 40% d'étain) dans les aigus.
Il y a un Tremblant doux.

La manufacture Westenfelder.

     La manufacture Westenfelder a été fondée en 1963, et Georg Westenfelder en assure la direction depuis 1968. Outre les nombreux instruments construits au Luxembourg, ses travaux rayonnent en Belgique, Allemagne, Autriche, Japon et USA. Cette entreprise intervient également en France pour des restaurations (Deneuvre en 1996, St-Michel en Thierache en 1997) ainsi que pour des constructions d'orgues neufs (Lille, Laon, Soissons...)

Sources :

  • Remerciements à Gabriel MAZERAND
  • Patrick BACHMANN : "L’orgue Westenfelder de Baerendorf 1999", fascicule de 35 pages en couleur illustré
Activités culturelles :
  • 03/09/2005 : cadre de la Route des Orgues de Moselle 2005, Jean BIZOT et le contre-ténor Robert BASCHIERO se produiront en concert à Baerendorf.

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Dernière mise à jour : 18/09/2005 16:15:05

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