Il est probable que l'orgue de Schoenau soit le premier orgue neuf construit par Antoine HERBUTE. Il obtint en effet l'affaire le 17/08/1830, juste trois mois après avoir essuyé un refus à Elsenheim. Il n'avait jusqu'alors effectué que des réparations et un déménagement.

Schoenau, le 25/06/2000

     Voici la Composition d'après le Devis de Herbuté et le PV de Réception (16/05/1832) de l'architecte-voyer Théodore KUHLMANN :

Mais il est probable que la Pédale ait directement été construite (sûrement moyennant une bonne plus-value) non pas à 13 mais à 18 notes, ou alors complétée par Herbuté lui-même peu après. En tous cas, le Sommier d'origine a 18 notes ; il y a d'autres inexactitudes évidentes dans le PV de Réception.
De même, il est probable qu'Herbuté ait quand même équipé son orgue d'un couple Soubasse 16' / Flûte 8' (à la place du Bourdon 8' et du Clairon). Le clavier était en ébène.

Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités allemandes en Mai 1917.

En 1931, l'orgue a été (très mal) pneumatisé par Franz KRIESS.

En 1960, il y eut une transformation (Sesquialtera et Voix céleste au Récit, Montre et Prestant au Grand-orgue), par Curt SCHWENKEDEL. Cela explique la Composition, sans grand Cornet (mais avec une Sesquialtera au second clavier), caractéristique des années 1960. Mais la traction pneumatique devint vite inutilisable : on préféra par la suite accompagner les offices avec un instrument électronique. Et, bien sûr, ce qui restait d'Herbuté dans l'orgue continua à se dégrader.

     En 1998, l'instrument a été restauré par Jean-Marc WALTER pour le compte de la Manufacture d'Orgues Alsacienne de Gaston KERN. Il a été procédé à un Relevage complet (et réparation d'une partie du Buffet). La façade provisoire (en zinc) a été remplacée par une neuve, en étain. La mécanique, enfin, a été entièrement refaite.

Transmission : mécanique (1998). Sommiers à Gravures.