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~ Les orgues de la région de Haguenau ~
Weitbruch, St Gall
Xavier STIEHR, 1872
STIEHR
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Ferdinand STIEHR étant décédé en 1872, Xavier était alors seul à la tête de la Maison Stiehr Frères.
L'orgue de l'église catholique de Weitbruch, construit en 1872 est l'un de ses derniers instruments, car Xavier s'éteindra en 1873, laissant l'entreprise à Théodore et Auguste Stiehr, ceux-là même qui construiront en 1875 l'orgue de l'église protestante de Weitbruch.
La démarche très "égalitaire" de la municipalité de Weitbruch explique la forte ressemblance des deux instruments. |
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L'histoire des orgues de Weitbruch (et de Kaltenhouse) est un rien compliquée :
Dans l'ancienne église "mixte" de Weitbruch, un orgue est attesté dans les années 1800.
Mais il est tout à fait possible qu'il existait déjà sous l'Ancien régime.
Le projet de Louis GEIB pour le remplacer ne vint pas à son terme.
L'instrument qu'il avait prévu pour Weitbruch fut finalement posé dans l'église du pèlerinage de Marienthal.
Mais en 1843, il fut démonté pour laisser place à un orgue Stiehr.
L'évêque l'offrit en 1851 à Kaltenhouse.
Il y fut remplacé en 1873 par l'orgue Stiehr-Mockers (1838) actuel, qui venait, ironie du sort, justement de Weitbruch :
C'est en 1838 que Weitbruch reçut cet orgue Stiehr-Mockers.
En 1870, l'ancienne église fut démolie, pour être remplacée du côté catholique par l'édifice actuel.
L'orgue Stiehr-Mockers de 1838 partit donc pour Kaltenhouse, et fut remplacé par un orgue neuf de Xavier Stiehr.
L'église protestante fut achevée en 1875, et reçut aussitôt un orgue de Théodore Stiehr.
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Dans l'édifice neuf achevé en 1870, Xavier Stiehr plaça donc un instrument, qui avait à l'origine 25 Jeux sur 2 Manuels (dont un Positif de dos) et Pédale.
Voici la Composition d'origine, dont l'Inventaire historique rapporte la découverte par le Dr TOSI aux archives paroissiales de Brumath :
Comme pour l'église protestante, il y eut un projet de rénovation, de Charles WETZEL, en Décembre 1892.
Ici, il proposa de remplacer la Fugara pour un Nasard.
Il prévoyait de conserver la traction mécanique.
Les tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités allemandes en Juin 1917.
En 1924, Franz KRIESS pneumatisa l'instrument.
Le Positif de dos fut rendu postiche et transformé en Récit.
La Console devint indépendante, écartée de l'orgue, à sa droite.
En 1954, la Maison SCHWENKEDEL électrifia la traction (Opus 118) et procéda à des changements dans la Composition (ceci explique la présence d'un Nasard et d'une Cymbale au Récit).
Transmission : Electrique.
Il y a une pédale de Crescendo.
Sources :
- P.
MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
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