Avenheim fait aujourd'hui partie de la commune de Schnersheim. La paroisse St-Ulrich fut longtemps celle du prêtre égyptologue Paul BUCHER. Longtemps attribué à Xavier et Théodore STIEHR (qui l'amenèrent à Avenheim), cet orgue a été construit par Xavery MOCKERS en 1828 pour Heiligenberg.

Avenheim, l'orgue Stiehr. Toutes les photos de la page sont de Pierre Valentin BLANCHARD, 13/10/2008.

     Ce premier orgue de Heiligenberg fut reçu le 04/12/1828 par l'abbé Ignace MEYER (de Mützig) et l'instituteur Aloyse LEHN (de Mollkirch). A l'origine, il ne devait pas y avoir de 16 pieds (il a remplacé la malheureuse Trompette de Pédale : l'actuelle n'est pas d'origine). L'étendue de Pédale avait été prévue à 13 notes seulement (mais les 1( semblent être d'oriogine).
De plus, et de façno surprenante, il n'y avait pas de Salicional, mais un Nasard dans la Compositon du Devis. Comme l'esthétique dite "de Transition" préfère de loin un Saliconal à une Mutation, cette "bizarrerie" a été corrigée (soit en 1869, soit encore plus tôt).

Il y eut un nettoyage, en 1848, par Martin WETZEL.

     En 1867, Avenheim se fit construire une église neuve. Il n'y avait sûrement jamais eu d'orgue dans l'ancienne.

     En 1869, Heiligenberg reçut un orgue plus grand (dont on peut encore aujourd'hui voir le Buffet), oeuvre des frères Stiehr, qui reprirent le petit orgue à 1 clavier, et allèrent le poser à Avenheim.

Le Buffet vu de la Tribune. Les Jouées sont intéressantes, tout comme l'ornement supérieur central. Les "crénaux", appelés fleurons, sont plutôt Néo-gothiques et rappellent ceux de Hohengoeft. Ils n'étaient pas prévu sur le dessin du Devis, et ont peut-être être installés en 1869 lors de l'installation de l'orgue à Avenheim

La Pompe, actionnée par les pieds. La barre sert au souffleur pour se tenir. Des systèmes analogues se retrouvent dans de nombreuses salles de sports, mais sans orgue au bout.

     En 1977, Alfred KERN fit un relevage de l'instrument.

Une Trompette de pédale neuve (en bois) a été posée (bien que l'originale ait sûrement été métallique, le Devis parlant de "mélange"). Mais le 16 pieds a été conservé, portant le nombre de jeux de Pédale à quatre (pour 15 notes).

La Console est remarquablement conservée. Le pédalier de 15 notes est tout petit. Seules 13 notes étaient d'ailleurs prévues au Devis. Le chandelier, lui, sert aujourd'hui à attacher la ficelle retenant les partitions.

Les étiquettes. Sur celle du Salicional (qui n'était pas prévu au Devis), on peut distinguer les lettres presques effacées du mot "Nazard" (qui, lui, était prévu au Devis).

Mécanique : Suspendue. Sommiers à Gravures, d'origine.
Il y un Tremblant doux.

Sources :

• Remerciements à Pierre Valentin BLANCHARD.
• P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
• M. BARTH, "Elsass, 'Das Land der Orgeln' im 19. Jahrhundert", AEA XV (1965-66)