Michel STIEHR avait posé ici un orgue en 1792. Malheureusement, cet orgue ne fut vraiment pas épargné par l'histoire. En 1982, il fallut se résoudre à le reconstruire entièrement. Ce fut fait par Jean-Georges et Yves KOENIG.

     L'orgue de Michel Stiehr est donc un des premiers du fondateur de la maison Stiehr. Il était encore très inspiré par Ferdinand STIEFFELL. L'instrument est contemporain de celui de Hoerdt, auquel il devait beaucoup ressembler, aussi bien intérieurement qu'extérieurement : 1 clavier et Pédale pour 18 Registres. Il y avait une Voix humaine (comme à Hoerdt), mais aussi un Basson. Michel Stiehr répara son instrument en 1807.

L'orgue a été réparé en 1821 par Joseph et Blaise CHAXEL. La réparation a été importante, et comme le siège et le miroir ont aussi été remplacés, il n'est pas exclu qu'un accident soit à l'origine de celle-ci.

L'instrument devait être de qualité, car en 1840, la statistique diocésaine parle d'un "beau jeu d'orgue" à Reichstett.

En 1843, Joseph STIEHR changea des jeux (Clairon contre la Voix Humaine, Dessus de Trompette remplacé), remplaça le clavier, répara la Soufflerie, changea les anches du Basson et réharmonisa complètement l'instrument. Il y eut une nouvelle réparation par Félix MOCKERS en 1875.

C'est en 1904 que l'istrument fut reconstruit, par Edmond-Alexandre ROETHINGER (deux claviers, 24 jeux).

Bien sûr, les tuyaux de façade furent réquisitionnés par les autorités. Ce fut fait en juin 1917.

Louis BLESSIG électrifia la traction en 1959.

     En 1982, Jean-Georges et Yves KOENIG reconstruisirent donc un instrument neuf dans le Buffet de 1792.
Si l'orgue de Michel Stiehr ressemblait effectivement à celui de Hoerdt, alors l'orgue actuel en est pratiquement la restauration sur deux claviers (il manque la Voix humaine et le Basson).
Dans le choix de la répartition des jeux entre les deux claviers, il faut noter le caractère très "principalisant" de la composition du Grand-orgue. Et c'est tout à l'honneur des Koenig, qui, contrairement à la mode, n'ont pas essayé de "faire du Silbermann", mais conçoivent leurs instruments en fonction du Répertoire.

Les jeux suivants sont encore de Stiehr :

• une partie du grand Cornet
• les Pavillons du dessus de la Trompette
• le Salicional
• une partie du Flageolet
  

Mécanique : Suspendue, Sommiers à Gravures, le tout de Koenig.

Sources :

• P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)