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An2000
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~ Les orgues de la région de Strasbourg ~

Strasbourg, Couvent Marie-Réparatrice
Georges et Curt SCHWENKEDEL, 1959

orgue muet.


Avant... SCHWENKEDEL Après...

Composition, 1986
Grand-orgue
56 notes
Récit expressif
56 notes
Pédale
30 notes
Montre 8' Principal 8' Soubasse 16'
Bourdon 8' Flûte conique 8' Principal 8'
Unda maris 8' (1) Principal 4' Prestant 4'
Prestant 4' Flûte conique 4' I/P
Flûte 4' Quinte 2'2/3 II/P
Nasard 2'2/3 Octave 2'  
Doublette 2' Tierce 1'3/5  
Tierce 1'3/5 Larigot 1'1/3  
Fourniture 3 rgs Cymbale 4 rgs  
Cymbale 3 rgs Cromorne 8'  
II/I    

     Voici l'orgue "charnière" entre le "Néo-classique" et le "Néo-Baroque" de Georges et Curt SCHWENKEDEL. Bien qu'il ne soit pas entièrement de la Maison Schwenkedel (Buffet en partie de STIEHR, de nombreuses autres parties de ROETHINGER), c'est sur cet orgue que les choix définitifs qui allaient marquer les années futures ont été entérinés.

     L'instrument a été reçu le 01/07/1959. Il est presque contemporain de l'orgue de l'église protestante St-Jean de la Montagne-verte où on voit déjà remis en application certains principes de la facture du 18 ème.

Michel CHAPUIS a joué un grand rôle dans la conception de cet instrument. Ici, l'évolution la plus marquante concerne la Composition : deux Cymbales, cinq Mutations, un Cromorne. Seul "atavisme" : l'Unda maris (un Jeu très cher à Curt Schwenkedel).

Du point de vue technique, l'instrument ne franchit pas vraiment le pas : les solutions adoptées à la Montagne-verte sont plus avancées. Mais il faut dire qu'ici, Schwenkedel n'a pas construit un instrument totalement neuf.

     Le premier orgue du lieu avait été construit par Joseph STIEHR en 1865. Sa Composition, d'après le devis de 1863, était la suivante :

Composition, 1865
Grand-orgue
54 notes
Positif expressif
54 notes
Pédale
25 notes
Bourdon 16' Flûte harmonique 8' Bourdon 16'
Montre 8' Bourdon 8' Flûte 8'
Bourdon 8' Flûte pointue 4' Ophicléide 16'
Salicional 8' Jeu céleste 8' I/P
Gambe 8' Basson/Hautbois 8' II/P
Prestant 4'    
Flûte à cheminée 4'    
Doublette 2'    
Cornet 5 rgs    
Fourniture    
Trompette 8'    
II/I    
Cette Composition suscite tant de commentaires qu'on se demande s'il n'y a pas quelques erreurs là-dedans... Dans le cas contraire, cet instrument devait comporter la mécanique la plus compliquée jamais construite par Stiehr. Le dessin du Buffet était dû au Révérend Père TOURNESAC.

L'instrument faillit être vendu à la Cathédrale de Strasbourg en janvier 1871. En effet, les Soeurs voulaient à l'époque quitter Strasbourg.

En 1912, Edmond-Alexandre ROETHINGER pneumatisa l'orgue Stiehr et le passa de 19 à 24 Jeux. Il dut certainement modifier le Buffet (ou le changer complètement).

     Les Sommiers de Roethinger ont été conservés par Schwenkedel, qui porta surtout l'effort sur la tuyauterie, qui a été complètement réharmonisée. Mais elle présente encore des entailles d'accord.

     En juillet 2012, et depuis 1996, l'orgue est muet : le ventilateur est hors d'usage. Il n'y a pas de projet de remise en état.

Transmission : électrique (Schwenkedel). Sommiers à Membranes (Roethinger).
Il y a des Appels pour les Anches et les Mixtures.

On a dit à l'époque (un peu vite sûrement) que l'orgue avait été construit "selon les principes de la facture d'orgue française du 18 ème siècle". Bien sûr, c'était avant la révolution "Néo-baroque".

(1) A la Console, l'Unda-maris est située au Récit.

Sources :

  • P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
  • P. MEYER-SIAT, "Mélanges", AEA XXII (1975) p.363

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Dernière mise à jour : 14/07/2012 15:37:26

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