L'Opus 157 de Georges et Curt SCHWENKEDEL présente de nombreux traits tout à fait caractéristiques des époques fécondes en idées nouvelles. Curt Schwenkedel a en effet arrêté ses choix en matière de Composition et de Jeux et même de plans sonores. Il est en avance sur beaucoup de ses collègues. Par contre, ce qui ne s'entend pas (Console, transmission, Sommiers) est encore issu du début des années 1950.

De l'orgue Heinrich KOULEN, 1890, de Bischholtz, il ne reste rien : il a été détruit pendant la seconde guerre mondiale.

     Nous trouvons ici une Composition toute "Classique française" (il manque le Cromorne) avec une Pédale très fournie (caractéristique courante en Alsace) mais dépourvue d'Anches. Il y a, de plus, des Jeux coniques come Curt Schwenkedel les affectionnait.

L'architecture des plans sonores, avec le Positif de dos, est cohérente avec la Composition (on l'a déjà vu à l'église protestante St-Jean de la Montagne-verte).

L'orgue dispose aussi d'un Buffet, élément dont on est alors en train de redécouvrir les vertus sonores. Les orgues construits à cette époque en étaient encore souvent dépourvus.

Mais pour ce qui est de la Console et de la transmission, le pas n'est pas encore franchi. Le tout est commandé électriquement, et la Console, munie de dominos, est reléguée sur le côté de la tribune, où l'organiste joue dos au mur.

Transmission : électrique. Sommiers à cônes.
Il y a quatre Combinaisons fixes (Piano, Mezzo Forte, Forte, Tutti).
Le Bourdon 8' de la Pédale est en Extension de la Soubasse.
Le Principal 8' de la Pédale est un Emprunt du Grand-orgue, et le Principal 4' en est l'Extension.

Sources :

• M. BARTH, "Elsass, 'Das Land der Orgeln' im 19. Jahrhundert", AEA XV (1965-66)