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Les orgues de la région de Wasselonne
Wangen, St-Etienne
1917 degr > Dégâts
Partie instrumentale classée Monument Historique, 15/05/1997.
Buffet inscrit à l'Inventaire Supplémentaire, 22/01/1998.
Wangen, l'orgue Charles Wetzel.Photo de Victor Weller, 25/02/2017.Wangen, l'orgue Charles Wetzel.
Photo de Victor Weller, 25/02/2017.

Malgré les aléas de l'histoire, on trouve à Wangen l'un des orgues les mieux conservés de Charles Wetzel. L'instrument date de 1880, et témoigne d'un temps où les facteurs alsaciens, exposés à la concurrence du reste de l'Allemagne, tentaient - contre vents et marrées - de conserver des composantes "pré-romantiques" dans leurs production, alors que le reste de l'Europe en était pratiquement déjà au post-romantisme. Cet orgue Wetzel a été restauré en 2007 dans son état de 1880 ; c'est un témoin fondamental de l'évolution que connut - enfin - la facture alsacienne après 1870.

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L'orgue de facteur inconnu (1642)
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Historique

Un premier orgue est attesté à Wangen à la fin de la guerre de Trente ans. On dispose de quelques détails sur cet instrument : c'était un positif, il fut acheté le 12/03/1642 pour 30 "Ohmen" (30x50 l) de vin blanc à un dénommé Walther Lienhard. Comme ce dernier n'est a priori pas un facteur d'orgues, il est probable qu'il s'agissait d'une occasion. L'instrument a été joué à Pâques (1642) par un étudiant en théologie nommé Johann Thomas Dornich. On ne sait rien, en revanche, de l'orgue qui l'a peut-être succédé au 18ème, et jusqu' à la fin de l'ancien régime. [IHOA] [PMSSTIEHR]

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L'orgue Sébastien Krämer,
1782
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Historique

En 1793, Nicolas Toussaint installa ici l'orgue Sébastien Krämer, 1782 de Bischoffsheim, Couvent des Rédemporistes (l'orgue des Franciscains). [IHOA] [PMSSTIEHR]

C'était donc un des nombreux instruments volé par la Révolution aux congrégations religieuses, et trafiqués par après. De fait, Wangen n'a apparemment payé que le déménagement, ce qui tend a fait croire que l'orgue lui-même n'avait plus de valeur. (Ce qui est réjouissant, car cela implique probablement qu'un spéculateur y a été - pour une fois - pour ses frais.)

L'organiste de l'époque s'appelait Jost Heintz. Il avait été mandaté pour évaluer l'orgue du Bischenberg, mais aussi celui de la clinique de la Toussaint à Strasbourg. [PMSSTIEHR]

L'instrument a été réparé en 1823 par Louis Geib. L'instituteur / organiste de Wangen s'appelait alors Daniel Klein. [IHOA] [PMSSTIEHR] [PMSCS65]

On connaît le nom de son organiste catholique en 1825 : Antoine Remlinger. [IHOA]

L'instrument fut démonté, agrandi, puis remonté dans l'église neuve en 1831 par Xavery Mockers. [IHOA] [PMSSTIEHR]

L'instrument fut démonté et repris en 1880 par Charles Wetzel. [IHOA]

Wetzel dut s'y reprendre à plusieurs fois pour "placer" l'orgue Krämer. Après une première tentative à la chapelle protestante de l'hôpital civil à Strasbourg (1881 : on préféra un orgue Koulen), l'instrument fut proposé à Crastatt (1883 : mais c'était à l'époque trop cher pour la localité), l'instrument fut finalement placé en 1885 en Moselle, à Vilsberg, dans l'église St-Charles qui venait d'être refaite. Il y avait 11 jeux au manuel, dont un Cromorne coupé en basse+dessus (soit 12 registres), et 3 à la pédale. En 1915, on songeait à le remplacer (proposition de Dalstein-Haerpfer, et en 1925 il était en mauvais état. L'abbé Joseph Freund, passionné d'orgue et grand promoteur des Bourdons 16' et des Jeux de Tierce au récit devint ensuite curé à Vilsberg. Sous son impulsion, Henri Vondrasek livra en 1940 un orgue post-romantique qui ne manque pas de caractère (octaves aiguës réelles aux deux manuels, avec... Bourdon 16' et Jeu de Tierce au récit) où quelques tuyaux de Krämer furent réutilisés. [CCTP] [IOLMO]

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Historique

En 1880, Charles Wetzel posa un orgue neuf. [IHOA] [ITOA]

Charles Wetzel élabora le 16/09/1875 un premier projet assez incongru, avec 15 registres se bousculant sur un seul manuel (I/P 19j 20r), Montre 16' (!) et une pédale limitée à 18 notes. Il en rédigea un second, daté du 16/10/1879, cette fois doté de deux manuels et d'une vraie pédale de 27 notes (II/P 20j). Le second manuel était un "positif" intérieur, non expressif. La composition aurait pu dater des années 30, avec sa Doublette, son Cornet posté et sa Trompette coupée en basse+dessus. Le Cornet, toutefois, était prévu à 4 rangs (sans Tierce), et était du coup appelé "Nazard-Cornet" au devis. La console était en fenêtre (ce qui n'était plus adapté à l'usage de l'époque). Mais c'était bien un "vrai Wetzel" : deux 4' au grand-orgue (Prestant, et "Voix céleste 4'" - donc Salicional 4' -) et deux 4' au "positif" : Flûte harmonique 4' et Dulciane 4'. Au grand-orgue, on le verra, une "Flûte traverse" était mal définie, ce qui sera par la suite source de déboires. Au sujet de la "Flûte traverse" proposée au devis, Wetzel avait indiqué "Hohlflöete" ("Flute creuse", donc a priori ouverte), mais avait précisé que l'octave grave serait bouchée et en bois. [PMSRHW] [PMSAMWangen78] [CCTP]

Composition, 1880
Grand-orgue, 54 n. (C-f''')
Bouchée (sic) ; C-H en sapin, puis étoffe
Sans tierce ; 144 tuyaux=24+4*30
C c'
- 8'
- 4'
2'2/3 2'2/3
- 2'
Positif intérieur, 54 n. (C-f''')
C-H conduits dans le Bourdon
Pédale, 27 n. (C-d')
I/P
[PMSAMWangen78] [CCTP]

Pas de tremblant : la version "classique" (agissant sur les deux manuels) était révolue, et la version "romantique" (trémolo agissant sur le récit) n'était pas très adaptée à la composition de ce positif intérieur.

La réception fut pour le moins laborieuse. En fait, il en fallut trois...

Première réception

C'est Friedrich Wilhelm Sering qui fit la première, le 07/11/1880. Il note que l'orgue tient son tutti, que les "Mixtures" (Fourniture 3 rangs en 2') sont trop sonores (la Fourniture devait être... de style pré-romantique (en 1875), et il n'est pas étonnant qu'elle suscite des remarques). Il note que l'harmonisation est réussie mais inégale (des notes sont insatisfaisantes dans la "Voix céleste" et la Trompette)... et que l'orgue mériterait un accord général ! Il remarque que la mécanique est bonne, la tuyauterie de qualité, mais mal agencée dans un espace trop étroit. A part cela, il trouve l'orgue réussi ("gelungen"). [PMSAMWangen78] [CCTP]

En fait, à lire le compte-rendu entre les lignes, on comprend que l'orgue n'est pas mal fait, mais... complètement dépassé. Avec son côté "vieillot", l'orgue Wetzel n'avait décidément, à l'époque, rien pour plaire... sauf à faire valoir des arguments plus politiques que musicaux. Paradoxalement, le postulat "les orgues étaient mieux avant 1870" ne s'imposa pas à ce moment là, mais au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, quand les amalgames permirent de balayer avec facilité toute tentative d'opposition.

Le curé Walter, de son côté, est encore plus sévère, et n'était pas du tout content de l'instrument. Il relève que le "mécanisme" est défectueux. Des "anti-Wetzel" publièrent dans la presse locale un rapport peu élogieux, vite contré par des articles du clan "pro-Wetzel"... La suite des "explications" eut en effet lieu par l'intermédiaire de la presse : "L'Union d'Alsace-Lorraine", "Le Journal d'Alsace" et le "Kreissblatt" de Molsheim. L'affaire s'envenimait. On ordonna une deuxième expertise. [PMSAMWangen78]

Deuxième réception

...qui ne fit que verser de l'huile sur le feu. Cette fois, le 14/03/1882) Sering fit venir le conseil municipal, le clergé, les deux conseils de fabrique de Wangen, et s'entoura de Marie-Joseph Erb et de l'organiste de Westhoffen, nommé Meyer. L'expertise donne une évaluation pour chaque jeu. De façon générale, on comprend que les Gambes et les Trompettes nécessitent une ré-harmonisation, et que soufflerie est trop dure à manoeuvrer. A part cela, l'orgue est considéré "suffisant" ("genügend"). De "réussi" à "suffisant", l'évaluation avait certes régressé d'un cran. Mais Ambroise Nest, instituteur / organiste du côté catholique, releva le problème de la "Flûte traverse" : ce jeu, bouché, était un Bourdon, et donc pas une "Hohlfloete" (ni une "Traversflöte" : les 42 dessus étaient en métal). Pour Nest, ce jeu n'était pas conforme au devis, et il appela cela de la falsification. L'ambiance n'était pas bonne, et sûrement plus à l'indulgence. Wetzel, furieux, menaça Nest d'un procès, et lui rédigea un courrier aussi haineux qu'inutile... [PMSAMWangen78] [CCTP]

Troisième réception

Pour se sortir de là, il fallut une troisième expertise. Avec les mêmes participants (mais une présence moins importante de la municipalité, sûrement un peu lassée de ces querelles d'apothicaires), elle eut lieu entre le 3 et le 06/05/1882. Il y a probablement eu une "concertation préalable") : Wetzel était intervenu, puisqu'un tuyau de la Gambe porte la date "3 mai 1882". Sering se focalisa sur les points que Wetzel s'était engagé à corriger. C'était satisfaisant, sauf que la soufflerie était encore plus dure à manoeuvrer... on laissa tomber, et Wetzel toucha son solde. [PMSAMWangen78] [CCTP]

Qu'était-il donc arrivé à Charles Wetzel ? Il savait pourtant harmoniser ! C'était même probablement, après Martin et Joseph Rinckenbach, un des meilleurs harmonistes sur la place. Cette réception chaotique a été bien sûr commentée avec gourmandise et parti-pris par l'organologie de la fin du 20ème. L'affaire était entendue : un groupe de méchants experts germanophiles et incompétents avait profité de la position de faiblesse de Wetzel (fortement exposé à la concurrence de l' "Allemagne de l'intérieur") pour le discréditer. Mais en relisant les comptes-rendus, on se rend compte que Sering a été plutôt indulgent envers Wetzel. S'il avait voulu "profiter" de la situation, il aurait largement eu de quoi alourdir le bilan ! Et Ambroise Nest, présenté comme le grand méchant, a surtout fait remarquer qu'une Flûte traverse, pour la plupart des acteurs du monde de l'orgue, ce n'est pas un Bourdon... Ce qui est clair, c'est que cette époque est la fin du règne du facteur-roi, qui pouvait faire figurer un mot au devis, mais décider lui-même de quoi il sera fait. A la décharge de Wetzel, il a construit pratiquement à la lettre l'orgue pré-romantique décrit au devis, et a dû logiquement le doter de Trompettes harmonisées à la Française et de Gambes "façon 1830". En toute bonne foi, il devait penser que c'était ce qu'on attendait de lui. L'origine de toute cette animosité, qui se "cristallisa" à Wangen, n'a jusque là pas vraiment été expliquée. Mais la solution la plus simple est souvent la bonne : Charles Wetzel ayant, en gros, construit en 1880 un orgue comme on le faisait en 1840, fut mal compris. Ce qui "passait" encore en Alsace dix ans auparavant était devenu "clivant" en 1880 : on a assisté à Wangen à un épisode d'une querelle entre des Anciens et des Modernes. Ce n'était pas un problème technique, ni politique (la "récupération" fit long feu) : c'était réellement un débat esthétique. Parallèlement à cela, Wetzel, sentant probablement que son travail n'était pas apprécié, n'a sûrement pas soigné les finitions... ce qui n'a pas dû arranger les choses.

Cela fait de Wangen un endroit idéal pour tenter de comprendre le tournant qu'allait prendre l'orgue alsacien jusque dans les années 1930 : un post-romantique spécifique, moins "néo-classique" - car il l'a été plus tôt - qu'ailleurs.

Les tuyaux de façade (ainsi que, probablement, les tuyaux sur le vent de la Montre 8') furent réquisitionnés par les autorités en 1917 [CCTP]

En 1920, Franz Xaver Kriess reconstruisit la traction de l'instrument et le dota d'une nouvelle console. [IHOA] [ITOA]

C'est finalement 40 ans après avoir reçu l'instrument (qui n'avait pas donné satisfaction) que Wangen se décida à l'amender. Le principal défaut, si l'on considère l'instrument avec les yeux des organistes de l'époque, était évidemment la console en fenêtre. Kriess fut très respectueux de l'instrument : il conserva les sommiers de Wetzel et la quasi intégralité de la tuyauterie : à part la façade, on ne déplore la disparation que de deux jeu d'origine : la Flûte 4' du positif, remplacée par une Voix céleste, et la "Voix céleste 4'" (Salicional 4') du grand-orgue ; et encore, il n'est pas sûr que cette dernière disparition date de 1920. Il est probable que Kriess avait prévu de remplacer la Gambe 8' par une Flûte 8' (puisqu'il fit rédiger ainsi le domino). Mais la Gambe fut conservée. La console était dotée d'une pédale d'expression, mais c'était sûrement la configuration "standard" : le positif intérieur de Wangen n'aurait pas pu être rendu expressif, puisque ses jeux se situent sur des chapes intercalées des sommiers du grand-orgue. La Flûte harmonique 4' fut décalée en 8' (C-H conduits dans le Bourdon). Kriess se procura les tuyaux de la Voix céleste chez [E.G.] Leau, à Paris. [ITOA] [CCTP]

De façon plutôt paradoxale, les tuyaux de façade ne furent remplacés qu'en dernier, en 1924 (toujours par la maison Kriess). [CCTP]

La console qui avait été placée par Kriess.Photo de Victor Weller, 25/02/2017.Celle-ci est aujourd'hui mise en valeur, avec quelques tuyaux des années 20 remplacés en 2007.La console qui avait été placée par Kriess.
Photo de Victor Weller, 25/02/2017.
Celle-ci est aujourd'hui mise en valeur, avec quelques tuyaux des années 20 remplacés en 2007.

Il est fort heureux que la console de 1920 ait été conservée : elle est un précieux témoin de l'histoire des orgues d'Alsace, au même titre que le reste de l'instrument. On retrouve sa pédale d'expression ne correspondant à rien (témoignant du fait qu'elle était fournie standard sur ce modèle de console), en constatant qu'elle comporte tout de même des traces d'usure (elle servait donc de repose-pied). On retrouve aussi l'orthographe des jeux plutôt originale : "Bourdun" ,"Voix celèste", "Contrabafs"... (L'influence probablement Obélixienne de cette dernière dénomination a d'ailleurs été pérennisée dans la version 2008 - voir ci-dessous).

C'était l'orgue sur lequel officia Jean Muller, et qu'apprécia Robert Redslob en 1953. Il donnait donc toute satisfaction. Malheureusement, après 1956, "l'âge d'or" était révolu, et l'instrument fut privé d'entretien. Il se dégrada fortement, et, en 2002, le ventilateur grilla ; quelqu'un scia le porte-vent principal.

La tuyauterie pendant les années d'abandon.Photo de l'auteur du site, 28/08/2004.La tuyauterie pendant les années d'abandon.
Photo de l'auteur du site, 28/08/2004.

L'instrument a été restauré dans son état de 1880 en 2007 par Richard Dott, avec Christian Lutz comme maître d'oeuvre. [PVBlanchard]

Il est vrai que la transmission pneumatique, agissant ici sur des sommiers à gravures, n'apportait rien en soit, si ce n'est une complexité inutile. Un retour à la disposition d'origine n'avait pour inconvénient que de perdre la console indépendante et les accouplements à l'octave (pour lesquels l'orgue n'avait pas été conçu à l'origine). Seuls 3 jeux de Wetzel sur 20 manquaient (Montre, "Voix céleste 4" et Flauto amabile 4', ainsi, probablement que la basse du "Nazard-Cornet", et les sommiers étaient d'origine: un retour à la disposition de 1880 était donc aussi souhaitable que logique.

Les tuyaux manquants ont été réalisés sur le modèle d'autres Wetzel contemporains : Junglinster (L ; 1887) pour la Flauto amabile et Pfaffenthal (L ; 1888) pour les tuyaux de Montre.

Si la tuyauterie était très bien conservée, il a fallu reconstruire entièrement la console et la mécanique jusqu'aux sommiers. Et en raison de l'agencement atypique des sommiers (double laye pour les manuels et sommiers de pédale inversés). Pour la mécanique, l'orgue de l'Gerstheim de Gerstheim (Wetzel frères, 1870) a permis de fixer les principes (la disposition est différente). Cet instrument a aussi inspiré la disposition de la console, le banc ainsi que les nouveaux claviers (mais ceux-ci été plaqués d'os pour les naturelles - les feintes en ébène - puisque cela figurait au devis). Le pédalier a été construit sur le modèle de Rauwiller (1876 et 27 notes dès l'origine)

L'inauguration a eu lieu le 27/01/2008, par un office oecuménique avec bénédiction de l'orgue, et complétée par un concert de découverte de l'orgue le 13/01/2008. Au cours de l'inauguration, l'orgue a été tenu par Albert Schreiber, Jean-François Haberer et Jean-Philippe Grille. En témoignage de reconnaissance, Charles Reitenbach, qui a porté le projet de bout en bout, reçut la médaille d'honneur de la cité de Wangen. [Invitation2008]

Le buffet

Le buffet est bien de Wetzel et pas de Stiehr (1831). Bien que la parenté de style soit très forte, une aquarelle représentant le buffet a été retrouvée dans les archives Wetzel. [CCTP]

Les deux trophées, photo du 28/08/2004.Il manquait un pavillon à celui de gauche.Les deux trophées, photo du 28/08/2004.
Il manquait un pavillon à celui de gauche.

Les panneaux du soubassement, sous les tourelles latérales, sont ornés de trophées constitués d'instruments de musique : bombarde, cornet, cymbales, flûte de pan, tambourin, flûte droite, cor, cornemuse, chalumeau. Ils sont fortement symétriques. Il y a aussi une partition de chaque côté (dont le contenu n'est pas symétrique). Celles-ci semblent avoir été dessinées par quelqu'un connaissant le solfège (orientations correctes, symboles utilisés selon leur contexte), mais la suite de notes n'a pas de sens. (Pardon : "...appartient à un langage musical ne pouvant être rattaché à aucune école particulière.")

Caractéristiques instrumentales

Composition, 2007
Grand-orgue, 54 n. (C-f''')
C c'
- 8'
- 4'
2'2/3 2'2/3
- 2'
C c'
2' 4'
1'1/3 2'2/3
1' 2'
Toute en étain
Positif intérieur, 54 n. (C-f''')
Octaviante à partir de e'
Pédale, 27 n. (C-d')
I/P
Console:
La console en fenêtre, restaurée.Photo de Pierre-Valentin Blanchard, le 05/01/2008.La console en fenêtre, restaurée.
Photo de Pierre-Valentin Blanchard, le 05/01/2008.

Console en fenêtre frontale, de 2007, construite par Richard Dott sur le modèle de Gerstheim. Tirants de jeux de section ronde à pommeaux tournés noirs munis d'un point blanc (Wetzel oblige !), disposés en deux fois une colonne, de part et d'autre des claviers. Les étiquettes des feux sont blanches pour le grand-orgue, oranges pour le positif intérieur, et bleues pour la pédale. Les couleurs sont un peu "flashy", mais fort utiles, vu que la disposition des tirants est un peu... atypique. Claviers blancs (2007), pédalier construit construit sur le modèle de Rauwiller.

Le pédalier reconstitué.Photo de Pierre-Valentin Blanchard, le 05/01/2008.Le pédalier reconstitué.
Photo de Pierre-Valentin Blanchard, le 05/01/2008.

A l'origine, il y avait probablement une plaque d'adresse, comme à Gerstheim.

Montre
Cornet
Bourdon
16
Bourdon
8
Flûte
harmonique
Dulciana
4
Doublette
Trompette
Flûte
8
Bourdon
16
Contrebaffe
Preftant
Salicional
Flûte
amabile
Gambe
Bourdon
8
Voix céleste
4
Fourniture
Trompette
Violoncelle
Couplage
positif
Couplage
pédale
Transmission: mécanique (à équerres pour le positif et la pédale), de 2007.
Sommiers: à gravures, d'origine et diatoniques : les manuels partagent deux sommiers (gravures intercalées : il n'y avait aucune possibilité de rendre le positif expressif), et deux sommiers pour la pédale.
Tuyauterie:

A part trois jeux, la tuyauterie est de Wetzel, et a conservé en grande partie son harmonisation d'origine ; le reste a été harmonisé en cohérence. Diapason : La 435 Hz.

La tuyauterie après les travaux de 2007.Photo de Pierre-Valentin Blanchard, le 05/01/2008.A gauche, les tuyaux ouverts de la grande Contrebasse 16'.
Puis la Soubasse (16' bouché, les tuyaux sont donc deux fois moins hauts).
Puis la Flûte 8' "basse" (i.e. de pédale), ouverte, donc à peu près de même hauteur que la Soubasse. On distingue les pattes d'accord.
Vient ensuite la Gambe 8', métallique, avec ses entailles de timbre(les petites fenêtres dont le métal roulé servent à accorder le tuyau, la sur-longueur étant un élément essentiel du timbre.Les Gambes sont très étroites pour leur hauteur, d'où l'aspect très élancé des tuyaux.)
Enfin, tout à droite, les tuyaux coniques de la Trompette.La tuyauterie après les travaux de 2007.
Photo de Pierre-Valentin Blanchard, le 05/01/2008.
A gauche, les tuyaux ouverts de la grande Contrebasse 16'.
Puis la Soubasse (16' bouché, les tuyaux sont donc deux fois moins hauts).
Puis la Flûte 8' "basse" (i.e. de pédale), ouverte, donc à peu près de même hauteur que la Soubasse. On distingue les pattes d'accord.
Vient ensuite la Gambe 8', métallique, avec ses entailles de timbre
(les petites fenêtres dont le métal roulé servent à accorder le tuyau, la sur-longueur étant un élément essentiel du timbre.
Les Gambes sont très étroites pour leur hauteur, d'où l'aspect très élancé des tuyaux.)
Enfin, tout à droite, les tuyaux coniques de la Trompette.

Sites Jean Muller (07/05/1894 - 05/07/1957)

Jean Muller est né à Wasselonne, et effectua ses études de théologie protestante à Strasbourg, les achevant en 1918. Il a joué de l'orgue dès son enfance, et fut l'élève d'Ernest Münch (lui-même originaire de Wangen). Une première de ses compositions fut publiée en 1918. Après un doctorat de l'université de Bâle (1921), il poursuivit ses études à Leipzig, et à l'académie de musique de Berlin, jusqu'en 1924. Revenu en Alsace, il fut pasteur de plusieurs communes, parallèlement à ses activités de concertiste et de compositeur. Il a donné des cours d'harmonie au conservatoire de Strasbourg. [RMuller]

Jean Muller fut pasteur et organiste à Wangen de 1930 à 1956. Il affectionnait particulièrement les compositeurs allemands de la fin du 19ème. Le doyen Robert Redslob de la faculté de Strasbourg, disciple d'Ernest Münch, en visite à Wangen en 1953, écouta les préludes composés par Muller et déclara "Une vague de sons vient à ma rencontre, au début doucement, majestueusement, puis avec furie, pour se terminer par un doux murmure comme la flûte du berger, pour repartir tumultueusement, sautant de rocher en rocher pour disparaitre, après un dernier accord somptueux dans les abîmes de l'océan." [VWeller]

En plus de pièces pour différents instruments et formations, ainsi que des chants spirituels, il a laissé pour l'orgue une Suite en Sol, des préludes de chorals, des fantaisies sur des chorals, et une fantaisie en ré. [RMuller]

Culture Activités culturelles :

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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