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An2000
An2001
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~ Les orgues de la région d'Altkirch ~

Berentzwiller, St Imier
Sébastien HERD, 1830?


 

Composition, 1986
Clavier
54 notes
Pédale
18 notes
Montre 8' Bourdon 16'
Bourdon 8' Flûte 8'
Flûte traversière 8' Trompette 8'
Gambe 8' (4')
Voix céleste 8' (B+D) I/P (Permanente)
Prestant 4'  
Flûte 4'  
Nasard 2'2/3  
Doublette 2'  

     Cet orgue est l'oeuvre d'un instituteur / organiste / facteur d'orgue du lieu : il s'appelait Sébastien HERD.

Orgue de Pfetterhouse

Berentzwiller, photo Yannick MERLIN.

Pendant longtemps, on a cru (F.X. MATHIAS, M. BARTH...) qu'il s'agissait de l'ancien orgue d'Altkirch (St-Morand, probablement, puisque désigné "à 1 clavier", et ne pouvait donc être confondu avec le 3 claviers qui provenait des Catherinettes de Colmar).

     La datation de l'instrument de Berentzwiller n'est pas simple : en 1829, il n'y avait pas d'orgue, mais il est attesté en 1840.

Sébastien Herd, né à Manspach, il était attesté "facteur d'orgues à Berentzwiller" en 1824, quand il signa un devis de réparation pour Burnhaupt-le-Bas. Il a probablement travaillé à Flaxlanden. Son fils fut à son tour instituteur à Berentzwiller, et on retrouve sa trace à Bartenheim.

Sébastien Herd était donc pratiquement un amateur en facture d'orgue. Aussi, l'orgue qu'il construisit pour son village était tout petit : un Bourdon, une Montre 4', une Flûte 4', un Nasard, une Doublette, et peut-être une Soubasse et une Flûte 8' de Pédale.

On apprend que le 29/09/1868, le curé interdit à l'instituteur d'alors de toucher l'orgue. Ceci témoigne du fait que soit l'orgue, soit l'organiste (soir les deux) était très mauvais.

En son devis du 26/11/1876, Jean-Frédéric VERSCHNEIDER, de Puttelange, proposa de compléter l'instrument :

  • agrandissement du Buffet
  • changement des Sommiers
  • changement de la mécanique et des claviers
  • pour le clavier : une Montre 8' et une Gambe 8' neuves, un Bourdon 16' pour partie neuf, ainsi que le Prestant, la Doublette, le Nasard et la Flûte 4' anciens
  • pour la Pédale : une Principal neuf, la Soubasse ancienne, le tout sur 27 notes, avec une Tirasse.
  • mise à niveau de la Soufflerie

Verschneider effectua les travaux en 1877, alors que François Antoine GINCK était expert. L'idée du Bourdon 16' manuel fut écartée au profit d'un couple Bourdon 8' + Flûte traverse 8'. Verschneider avait aussi ajouté une Trompette. Finalement, la Composition fut donc un peu plus riche que prévue :

Composition, 1877
Clavier
54 notes
Pédale
Montre 8' Bourdon 16'
Bourdon 8' Flûte 8'
Flûte traversière 8' (Chape vide Trompette)
Gambe 8' (Chape vide 4')
Prestant 4' I/P?
Flûte 4'  
Nasard 2'2/3  
Doublette 2'  
Trompette 8' (B+D)  
...mais en contrepartie la Pédale n'a visiblement pas été étendue à 27 notes comme le prévoyait le devis. On peut aussi douter du fait que Verschneider ait reconstruit un Sommier de Pédale neuf. Il a très certainement élargi le Sommier de Herd de 13 à 18 notes.

L'étrange découpage en Basse+Dessus de la Voix céleste actuelle s'explique donc par le fait qu'elle a pris la place d'une Trompette (pour laquelle ce découpage est normal : c'est un orgue à clavier unique). Cela fut probablement fait par Pierre HUGUIN en 1948. Il a certainement placé la Trompette à la Pédale (où il y avait une chape vide prévue à cet effet). Aujourd'hui, il reste une Chape vide pour un 4 pieds de Pédale.

Doute Le Buffet est en sapin, mais de style très "Verschneider". Pourtant, de par le devis, Verschneider ne devait qu'agrandir le Buffet. Un Buffet en sapin n'est guère dans les habitudes de Verschneider. Pour expliquer cela, on peut échafauder plusieurs hypothèses. L'une est que Herd se soit inspiré des Buffets Verschneider (mais on ne voit pas bien où). L'autre est que Verschneider a dû reconstruire tout l'avant pour des raisons techniques, et qu'il se résolut à utiliser du sapin pour ne pas travailler à perte.

En 1917, les tuyaux de façade n'ont visiblement pas été réquisitionnés. Ils sont donc de Verschneider, 1877.

Mécanique : Suspendue. Sommiers à Gravure.
Façade en étain (1877?).
La Tirasse, curieusement, ne peut pas être décrochée.

Sources :

  • P. MEYER-SIAT "Etudes organologiques", Annuaire de la Société d'Histoire Sundgauvienne, 1982
  • P. MEYER-SIAT, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
  • M. BARTH, "Elsass, 'Das Land der Orgeln' im 19. Jahrhundert", AEA XV (1965-66)

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Dernière mise à jour : 14/06/2008 17:17:24

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