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Heimersdorf, Sts Pierre et Paul
A Heimersdorf, il y aurait eu un orgue dès 1822, car Ignace GINCK, le père de François Antoine GINCK a été payé 80 Frs pour l'avoir réparé cette année-là. C'est celui-ci, ou alors un éphémère successeur qui fut détruit lors de l'effondrement du toit de l'église en 1839. L'église actuelle a été achevée en 1859. Rinkenbach appelle ici sa Bombarde "Ophicléide", comme le faisait Callinet.
Georges SCHWENKEDEL fut chargé, en 1928, de réparer les dégâts de la guerre de 1914-1918.
Il changea :
En 1918, le jeu "Violonable" de la Pédale s'appelait déjà ainsi.
En 1968, la Maison MUHLEISEN y fit quelques travaux, sûrement lors de la pose de son orgue neuf de 7 jeux.
En 1989, l'orgue a été restauré par Christian GUERRIER. L'instrument a retrouvé sa Composition d'origine et... sa Physharmonica fonctionne. ![]() François Antoine GINCK, né le 20/02/1815 à Heimersdorf, était instituteur, fils d'instituteur, organiste, et expert en orgues de 1843 (?) à sa mort le 13/03/1900. Gink a "reçu" beaucoup d'orgues de Valentin RINKENBACH, et il est probable qu'il poussa sa commune à en acquérir un en 1860. C'est aussi lui qui manda les travaux de 1884. On le trouve en 1843 à Bisel : "Cejourd'hui, 11 mai 1843, nous soussignés Georges Artzet instituteur organiste à Hirsingen, Ginck Antoine instituteur à Heimersdorf, les deux experts choisis pas le maire de Bisel." A cette époque, ce sont donc les instituteurs qui étaient experts en orgues (ceux qui les jouaient). Leurs constatations ne se limitaient pas à la composition et à la disposition de la console : "Les experts croient qu'il est de leur devoir de constater que les soufflets étant placés au grenier et sous la toiture de la nef, il est très urgent de faire un enclos bien couvert pour les garantir de l'humidité ainsi que de la température." Cela changea aux environ de 1870-1880, quand les experts décidèrent d'"améliorer" la plupart des instruments historiques. Cela avait déjà changé pour les "experts" nommés par l'Administration : dès 1863, l'un d'eux exigea une console indépendante et la suppression du Positif de dos pour Moos (cet "expert-là" confond dans son rapport le terme "Gravure" et celui de "Chape" : c'est tout-à-fait révélateur de sa compétence en facture d'orgues). En 1852 à Ruederbach : "Procès Verbal de réception du 19 avril 1852 de Ginck François Antoine instituteur organiste à Heimersdorf et Meyer Joseph instituteur organiste à Friesen experts nommés par le maire..." Toujours à cette époque, la mode était à l'examen de la soufflerie et de ses performances (on rapporte qu'à partir d'un moment, Ginck ne se déplaçait plus sans son anémomètre...) : "5. Les soufflets d'un nouveau genre, appelés "soufflets à piston" fournissent du vent en abondance et se distingue par la régularité de leur mouvement." En 1864 à Moos : "Procès Verbal de réception du 31 décembre 1864 par Ginck François Antoine, instituteur et organiste à Heimersdorf et Baumann organiste à Wittersdorf, experts désignés par le maire de Moos..."
En 1865 à Sepois-le-bas : "7.9.1865 Procès Verbal de réception par Ginck François Antoine, instituteur et organiste à Heimersdorf et Seydel Fernand organiste à Belfort..."
Le 13/01/1867, c'est Ginck qui reçoit l'orgue de Tagsdorf, le dernier des frères Rinkenbach, avec un maximum d'éloges. Ginck signa encore quelques Procès-verbaux après 1867.
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