Si, en 1948, Ernest MUHLEISEN et Alfred KERN eurent leur révélation dite "Néo-baroque" en restaurant l'orgue de Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune, la révolution qui s'en suivit, pour être fondamentale, ne toucha pas tout de suite la construction des instrument neufs.

L'orgue SCHWENKEDEL actuel est déjà le troisième orgue du lieu. Un organiste était attesté en 1809. L'instrument devait dater d'avant la Révolution. Il a été réparé par Joseph BERGÄNTZEL en 1818, en 1826 par Valentin RINKENBACH, puis et par Antoine HERBUTE en 1830. Cette dernière réparation dut être fatale à l'instrument, car après la construction de la nouvelle église, on commanda un orgue neuf à Valentin Rinkenbach. Il fut payé par cotisations volontaires (suite à un refus de la dépense par le Préfet). Posé en 1855, réparé par Martin RINCKENBACH en 1895, privé de ses tuyaux de façade en 1917, l'orgue Rinkenbach fut restauré par Alfred BERGER en 1931. Après 90 ans de bons et loyaux services, il fut détruit, avec l'église, en 1945 "par faits de guerre", comme on dit.

     En 1957, on construisait encore des orgues sans Buffet, à traction électrique, à Composition Néo-classique, avec des tuyaux de zinc et un nombre de Jeux artificiellement "gonflé" par usage des Emprunts et des Extensions (selon le principe de l'Orgue de Cinéma).

L'orgue de Grussenheim, Opus 122 de Georges Schwenkedel, ne fait pas exception. Les instruments de son fils Curt seront fondamentalement différents.
C'est justement Curt, le fils de Georges Schwenkedel, qui révisa l'orgue en 1972.

     En 2000, Christian GUERRIER a relevé l'instrument, en recâblant la Console et les Sommiers, et en changeant les pièces d'usure des Sommiers. La Composition de 1957 a été conservée.

L'orgue a été inauguré le 14/05/2000 par Hubert HELLER, avec la participation d'Olivier BURKHART et des chorales de Grussenheim.

Transmission : électrique. Sommiers à Cônes.
Il y a trois Combinaisons fixes (Piano, Mezzo Forte, Tutti), une Combinaison libre, une pédale de Crescendo, et un Appel "Jeu à main".