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Kaysersberg, Ste Croix ![]() ![]() ![]()
On ne sait pas bien quels Jeux furent réellement reçus.
Il y eut des aménagements par rapport au devis.
Ceci explique que dresser sa composition d'origine n'est pas aisé :
La Tierce du Positif n'était pas prévue au devis, et il manquait les Trompettes, auxquelles personne n'avait pensé...
En 1734, SILBERMANN vit l'instrument. Il observa que le Cornet sonnait comme une Cymbale, que l'Echo était inutilisable par la faute de la traction des Registres. Le Positif avait sa Tierce, et non pas une Flûte 4'. Le Grand-Orgue avait bien sa Trompette, mais la Pédale était toujours incomplète. La "Voix angélique" désigne le Dessus de la Voix humaine. L'orgue Waltrin n'a pas du donner toute satisfaction, en tous cas d'après Silbermann, qui rapporte qu'on songea déjà à le changer en 1756. Louis DUBOIS (rappelons-le ancien ouvrier de Jean-Baptiste Waltrin) vint s'installer à Kaysersberg probablement pour obtenir ce marché en 1762. Mais Dubois ne refit jamais l'orgue de Kaysersberg. C'est en 1770 (donc 4 ans après la mort de Dubois) que Jaque BESANÇON reconstruisit l'orgue (Sommiers et mécanique neufs, ainsi que la plus grande partie de la tuyauterie).
Mais ce ne fut pas fait : Théobald EPPEL, organiste à Sélestat, consulté à ce sujet, écrit, en avril 1768 : "[...] je vous conseille de mettre la Cymbale à deux rangés dans le grand orgue pour avoir un plus jolie plein jeu, et otés la flutte du manuale et flutte de 4 pieds dans le pedale.
Surtout la flutte du manuale qui ne sert grand chose.
...et il fut convenu de retirer les deux Flûtes 4' du devis et de revenir à la Cymbale. En 1807, Joseph BERGÄNTZEL répara les dommages dus à la Révolution, puis Valentin RINKENBACH remplaça le Sommier de Pédale en 1861. Comme la plupart des orgues d'Alsace, celui-ci fut radicalement transformé après 1870 : en 1879, Martin RINCKENBACH transforma le Positif en Récit, en laissant le Positif vide. Joseph Rinckenbach y fit des travaux en 1926, en remplaçant notamment la façade, qui avait été réquisitionnée en mai 1917, par des tuyaux en étain. L'orgue a encore été modifié en 1958 par Ernest MUHLEISEN. Comme Waltrin n'était ni pas assez connu ni assez estimé à cette époque, il n'était pas question de restauration. Il y a un Nasard de STIEHR dans cet orgue, sûrement amené par Muhleisen en 1958. Il ne reste de Waltrin que les buffets et le Bourdon 16' du Grand-Orgue (qui était probablement l'ancienne Soubasse ?). Mais les modifications s'étant faites peu à peu, et le travail de Besançon étant qualifié de Reconstruction, on continue à attribuer cet orgue à Joseph Waltrin. ![]() Mécanique : Suspendue au Grand-Orgue, à Balanciers à l'Echo, à Equerres au Récit et à la Pédale (complément électrique), Sommiers à gravures, compléments à Cônes.
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