Cet orgue construit en 1956 par Ernest MUHLEISEN dispose d'une Console en fenêtre, car sa transmission est mécanique. Si ce type de transmission faisait exception jusqu'à la fin des années 1950, la tendance allait rapidement s'inverser : on redécouvrait ses vertus (sensibilité du toucher, robustesse de l'ensemble) et l'orgue de Mertzwiller fait donc figure de précurseur. Car depuis 1948, date à laquelle Ernest Muhleisen avait eu une véritable révélation en restaurant l'orgue de Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune, pas mal d'idées continuaient à mûrir. Et celle consistant à refaire des orgues avec des Sommiers à Gravures n'était pas la moindre.

Mertzwiller, l'orgue Muhleisen. Photo Guillaume MULLER.

     La Composition ressemble beaucoup aux autres orgues contemporains de la Maison Muhleisen. Par rapport à ses "grands-frères", c'est le Grand-orgue qui est réduit. Le Récit est exactement celui qui était prévu à Rothbach. On notera que la Pédale reçoit ici 32 notes.

Pour le prix de quelques concessions (pas d'Accouplements à l'octave grave ou aiguë, pas de Combinaisons fixes ou ajustables), cet orgue fut réalisé avec une traction mécanique. A partir de 1960, ce sera le cas pour l'immense majorité des orgues Muhleisen.

Mertzwiller n'est pas le premier orgue à transmission mécanique de Muhleisen : il y a le précédent d'Aschbach (1953). Pratiquement contemporain est aussi l'orgue (mécanique) de Katzweiler (D). Notons que la pièce de Maîtrise, et aussi le premier orgue d'Ernest Muhleisen, Pfulgriesheim (1942) était aussi à traction mécanique. Mais on ne peut pas vraiment parler là-bas de choix esthétique.

Mécanique : à Balanciers (Console en fenêtre). Sommiers à Gravures.
Et après des décennies de dominos, on redécouvrait les tirants de Registres avec des porcelaines !

Webographie :

• temples.free.fr/orgues/liste/mertzwiller_org.htm