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Les orgues de la région de Rosheim
Rosheim, Sts-Pierre-et-Paul
Partie instrumentale classée Monument Historique, 31/07/1973.
Rosheim, le 09/10/2005. L'orgue est invisible depuis la nef.
Il est logé dans ce local communiquant avec la nef via cette baie gémellée.Rosheim, le 09/10/2005. L'orgue est invisible depuis la nef.
Il est logé dans ce local communiquant avec la nef via cette baie gémellée.

Cet orgue de Joseph Stiehr comprend quelques éléments d'un instrument construit par André Silbermann en 1733, qui a été "démembré" suite au ré-aménagement de l'église de Rosheim, et dont le matériel a été réparti sur au moins trois localités différentes. L'orgue actuel de l'église romane de Rosheim n'est pas un Silbermann. Nous avons d'ailleurs ici un vrai problème d'attribution "de complaisance", car s'il est vrai que plusieurs jeux de cet instrument sont faits du bois et du métal avec lequel avaient été façonnées des jeux de 1733, ils ont été complètement ré-harmonisés, transformés, et bon nombre étaient gravement oxydés. Ces tuyaux étaient de toutes façons destinés à sonner dans un tout autre contexte, dans un buffet "en vue" et pas dans un local pratiquement clos. Comment peut-on imaginer un seul instant que le son produit par ces tuyaux aujourd'hui soit le même qu'en 1733 ? Ce n'est pas que cette disposition soit inintéressante - au contraire, elle mériterait d'être étudiée? (Elle donnerait sûrement de bien meilleurs résultats avec une composition plus adaptée.) C'est que le résultat n'a rien à voir avec la façon d'André Silbermann, et que, quand on arrête avec le snobisme et l'hypocrisie, on est bien obligé de reconnaître que le résultat est... décevant. Par construction. Dès l'origine. D'ailleurs, l'opération de 1863 n'était nullement ambitieuse, et à été faite "en approche pragmatique". Alors, il y a sûrement un intérêt "scientifique" dans la tuyauterie de cet instrument, et même dans une partie de son histoire, mais cela s'arrête là, et encore, c'est vraiment affaire de spécialistes.

Il faut souligner qu'il se trouve à Rosheim un orgue mille fois plus intéressant, tant du point de vue historique que musical : celui que Joseph Rinckenbach a construit à l'église St-Etienne. Celui-ci est vraiment alsacien, doté de possibilités innombrables, et c'est assurément un des plus beau de moyenne-Alsace ! Il était encore en assez bon état il y a quelques années, et c'était une pure merveille, tant à jouer qu'à écouter. Mais il est aujourd'hui muet. Un projet pour lui redonner sa splendeur traîne depuis de années, si bien qu'on se demande parfois s'il n'a pas été abandonné sans qu'on veuille trop "communiquer" sur le sujet.

Car, en 2020, eut lieu un mauvais coup de théâtre : plutôt que de consacrer des ressources à l'orgue d'exception de l'église St-Etienne, l'argent a coulé à flots... vers l'église romane ! Or, avait-on réellement besoin d'un instrument de style classique-parisien en plus, vu qu'on en trouve aujourd'hui de partout à foison, alors que les orgues authentiquement alsaciens dépérissent ? Faute d'entretien, l'orgue Rinckenbach est devenu tout à fait muet. C'est vraiment une gestion des priorités très contestable : tout cet argent englouti dans un "Silbermann" qui n'en est pas un, et dont la maigre valeur culturelle est entachée d'un mensonge.

Malheureusement, Rosheim a donc aussi subi l'influence des bruyants et influents hagiographes des Silbermann, pour qui un orgue n'a de valeur que s'il est sorti de leurs ateliers, et pour qui tous les autres sont à oublier, ou, mieux, à détruire. Pour en avoir "un de plus" et le couvrir de louanges et de superlatifs, ils attribuent - de façon complètement irrationnelle - cet instrument étrange à André Silbermann. Mais soyons lucides, jamais André Silbermann n'aurait accepté de faire une chose pareille ! Et ce qui est encore plus grave, c'est de vouloir résumer la facture d'orgue en Alsace aux seuls Silbermanns : c'est un peu comme si on affirmait que sa gastronomie est limitée à la choucroute ! Que dirait-on si 99% les articles de la presse régionale consacrés à la gastronomie parlaient exclusivement de choucroute ? La monoculture, à force, ça a un effet délétère.

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L'orgue de facteur inconnu (1660)
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Historique

Un premier orgue est attesté à Rosheim en 1660, et on connaît le nom de son organiste : Johann Heinrich Fortmüller. [IHOA]

Cinq ans plus tard, un deuxième arriva, cette fois à l'église St-Etienne : on y installa "aussi un positif". Ce qui permet de déduire que celui de l'église romane était un positif. [IHOA]

En 1707, un certain Joseph Mavenberg répara les deux orgues de Rosheim. [IHOA]

C'est le même Joseph Mayenberg, qui quelques mois auparavant (juin 1706) avait déplacé l'orgue de l'abbaye de Marbach du chœur vers la tribune. [IHOA]

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Historique

En 1733, André Silbermann construisit un orgue neuf, placé sur une tribune ouest (qui aujourd'hui n'existe plus). [IHOA] [HOIE]

Le dernier André Silbermann ?

On a coutume de lire que "c'est le dernier orgue d'André Silbermann". Une donnée 100 fois recopiée, et universellement admise. Qu'on va donc s'empresser ici de mettre en doute. La référence pour affirmer cela, c'est bien sûr les fameuses Archives Silbermann, rédigées par Jean-André, fils d'André, et en particulier le volume 4, qui décrit les orgues de son père. Avec une grande déférence : on le sent dévoué et respectueux face à la figure paternelle. Et le "volume 4" s'achève par : Ebersmunster (1731), Colmar (hôpital, i.e. Franciscains, soit St-Matthieu, 1732), l'abbaye de Koenigsbrück (1732) et enfin Rosheim.

Les attributions en 1777

Mais dans une présentation donnant ses références (1777), Jean-André Silbermann était décrit comme le fils d'André Silbermann, le constructeur de l'orgue de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et natif de Frauenstein (Saxe), marié depuis 1708 à Anne-Marie Schmid, père de 12 enfants et constructeur de 30 orgues. C'est donc surtout son père qui est présenté... Et, pour Jean-André, le futur orgue pour Bouxwiller allait être son 54ème instrument. [Elsassland]

Que peut-on en conclure ? Que Jean-André attribuait à son père tous les orgues construits du vivant de celui-ci. Mais ses contemporains attribuaient à Jean-André les orgues à partir de celui de Colmar. Vu comme ça, l'orgue de Rosheim est le 3ème de Jean-André, et Ebersmunster le dernier d'André.

Zone grise

Pour faire simple et logique, le dernier André devrait être celui qui précède le premier Jean-André. Mais alors, quel était le premier "Jean-André" ? Si ce n'est pas l'orgue de Colmar, comme les références de 1777 tendent à le faire croire, le titre est souvent attribué à celui de Muhlbach-sur-Munster (église mixte). Mais il avait en fait été construit dès 1734, car il était destiné à Wasselonne, où l'affaire capota. Du coup, l'organier strasbourgeois fut en mesure de signer avec Muhlbach pour un orgue à livrer en quatre mois. Certains Silbermanologues attribuent l'orgue de Muhlbach à André, qui travailla de fait sur l'instrument, en reprenant la logique voulant que les orgues d'André soient ceux construits de son vivant. D'autres, constant que Jean-André s'attribuait cet instrument dans ses archives, le désignent comme étant le premier qui lui a été *commandé*.

En passant, le titre de "dernier André Silbermann" venait d'être attribué à l'orgue de Muhlbach...

Le positif-démonstration

Pour d'autres enfin, le premier orgue de Jean-André est le "Cabinet d'orgue de 6 jeux" de 1734. (C'est le "Positif de St-Thomas". Il a disparu pendant la Révolution, voir le chapitre sur les Positifs Silbermann.) On se rend compte que la reprise des ateliers de Strasbourg ne fut pas aisée : Jean-André Silbermann a réalisé ce positif comme démonstration, ou "preuve de compétence", car il avait entendu que certains ne le croyaient pas capable de construire des orgues, mais seulement des clavecins. Le positif était donc un "chef-d'œuvre" au sens originel.

Et c'est le Patron qui a tout fait !

Ce qui est intéressant, c'est la prépondérance du "Patron". On ne parle pas d'orgues issus des "ateliers Silbermann", ou de la "maison Silbermann", mais d'orgues construits par André ou Jean-André Silbermann. Comme si le patron faisait tout lui-même, et que l'équipe n'existait pas. Or, les collaborateurs existaient bien, leur travail est d'ailleurs consigné, parfois heure par heure. Mais vu de l'extérieur, c'est un seul homme, le patron, qui est à l'origine de la production. Il en porte l'entière responsabilité et en garde tout le crédit.

L'opus 34

Pour revenir à Rosheim, il est donc bien difficile de soutenir que ce fut le dernier orgue d'André Silbermann, sans entrer dans des querelles d'apothicaires. En fait, l'affirmation a vraiment en caractère "romantique" : "Vous vous rendez-compte, c'était son dernier instrument... le dernier... Oh-là-là..." Il est temps de renouer avec le factuel : à quoi ressemblait-il, cet instrument, qui était le 34ème en 34 ans ? Eh bien voilà :

Composition, 1733, orig.
Positif de dos, 48 n. (CD-c''')
Composition à Lixhausen
C c c' c''
1' 1'1/3 2' 4'
2/3' 1' 1'1/3 2'2/3
1/2' 2/3' 1' 2'
Grand-orgue, 48 n. (CD-c''')
Composition en 1984
C c c' c''
1' 2' 4' 5'1/3
2/3' 1'1/3 2'2/3 4'
1/2' 1' 2' 2'2/3
Echo, 25 n. (c'-c''')
Pédale, 25 n. (C-c')
[PMSSTIEHR] [MSchaeferSilb]

Waldolwisheim, le buffet Antoine Ketterer de l'orgue  construit pour Rosheim.
(Voir l'attribution des .)
Photo Creative Commons, de Rh67, 16/02/2011.Waldolwisheim, le buffet Antoine Ketterer de l'orgue construit pour Rosheim.
(Voir l'attribution des buffets des orgues Silbermann.)
Photo Creative Commons, de Rh67, 16/02/2011.

L'orgue a été réparé en 1761 par Johann Georg Rohrer. [IHOA]

Il a été démonté en 1859, quand la tribune a été démolie. [HOIE]

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Historique

En 1863, Joseph Stiehr reconstruisit un orgue quasi neuf, en réemployant du matériel ancien. [IHOA] [HOIE] [PMSSTIEHR]

Le démantèlement de l'orgue de 1733

L'orgue de 1733 a été entièrement démantelé : le buffet, ainsi que les sommiers des manuels partirent pour Waldolwisheim. Des jeux (dont tous les jeux d'écho) sont allés à Lixhausen. Stiehr construisit bien sûr une mécanique neuve. Le sommier d'écho, la console, la mécanique, la soufflerie ainsi que certains jeux ont été supprimés, et n'ont rejoint aucun des 3 endroits.

Qu'on soit clair : un orgue, ça ne se bouture pas ! Si coupe un Silbermann en trois et qu'on replante les bouts, on n'obtient pas trois Silbermanns... Cet instrument est clairement un orgue Stiehr, et plus exactement un assemblage effectué essentiellement pour conserver quelques éléments anciens. Mais Joseph Stiehr n'avait rien à voir avec Frankenstein, et avait une idée de la facture d'orgues bien au-dessus de ça. Il a juste fait de son mieux pour limiter les dégâts d'une énorme bourde : la destruction de la tribune ouest de l'église de Rosheim... laquelle entraîna - évidemment - la destruction de l'orgue qu'elle portait.

Réharmonisation de l'orgue Stiehr

Aux yeux des organistes de 1898, la chose devait évidemment être laide à pleurer. On appela Franz Xaver Kriess, qui haussa la diapason, et ré-harmonisa l'instrument. C'est lui qui semble avoir posé, à la console, des plaques d'identification des jeux par-dessus les étiquettes d'origine de Stiehr, si bien que la plupart ont été plutôt bien conservées. Les jeux ont été totalement ré-harmonisés : bourdons à calottes mobiles, tuyaux pavillonnés, retouche des biseaux, en particulier pour les munir de dents. Kriess refit aussi la soufflerie. [IHOA] [Caecilia]

En 1935, Jean Lapresté fit des travaux, et remplaça en particulier les claviers et le pédalier. Ces claviers étaient noirs. [IHOA]

'Caractère Silbermann' et biais cognitifs

En 1963 eut lieu un événement qui en dit long sur la façon d'évaluer les orgues et de leur prêter des qualités convenues par avance. Cette histoire édifiante est racontée par Pierre Lehn, le célèbre boulanger-pâtissier de Rosheim, organiste enthousiaste, et autodidacte en facture d'orgues. Il rapporte que "Nach Ansicht von Hans Schurich, Diplom-Ingenieur in Salzburg und Kustos des dortigen Mozarteums, hat die Orgel noch Silbermann-Charakter." ("De l'avis de Hans Schurich, ingénieur diplômé à Salzbourg et conservateur du Mozartum du lieu, l'orgue a conservé son Caractère Silbermann.") [Barth]

Hans Schurich (1908 - 1975) a été le vice-président de la Fondation Internationale Mozart (Internationale Stiftung Mozarteum). C'était le fils du fondateur de l'entreprise de chauffage central "E. Schurich, Zentralheitzungen, Salzburg". Il était aussi président du club de ski, et membre du comité directeur du club automobile, moto, ainsi que du touring-club de Salzbourg.

Or, on sait que Mozart était un grand connaisseur des orgues Silbermann d'Alsace, puisqu'il en a joué deux, fin octobre 1778. Ce qui doit faire automatiquement de tout connaisseur de Mozart un expert en orgues Silbermann...

Nul doute que Schurich pouvait donner un avis éclairé sur les appareils de chauffage, les chaussures de ski, les lunettes de pilote, les coupés sportifs, les subtilités du catalogue Köchel et les orgues André Silbermann. Lorsqu'il joua l'instrument de Rosheim en 1963, il a donc évalué l'harmonisation de Franz Xaver Kriess. Laquelle était extrêmement éloignée de ce que pratiquaient les Silbermann : les Bourdons étaient alors munis de calottes mobiles, les tuyaux ouverts d'entailles, et les biseaux avaient de grandes dents. Des techniques que les facteurs modernes et leurs conseillers s'activent à éliminer lors de toute restauration d'un orgue "ancien", car non pratiquées au 18ème siècle. Le consensus aujourd'hui établi est qu'un instrument harmonisé avec ces techniques - et avec ce diapason - ne PEUT PAS sonner de façon authentique. Il est donc clair que l'orgue de Rosheim, en 1963, ne pouvait pas sonner comme un orgue du 18ème.

Mais visiblement, le son était vraiment très beau. Affirmer que cet instrument avait le "Caractère Silbermann" est donc très élogieux... pour Franz Xaver Kriess ! (Qui était un très grand harmoniste, mais ça, ceux qui ont déjà joué ses instruments qui n'ont pas été massacrés au cours de la vague néo-baroque (par exemple Maisonsgoutte) le savaient déjà. Alors, comment se fait-il qu'une pareille sommité décerne un certificat de 'Caractère Silbermann' à un orgue harmonisé par Franz Kriess en 1898 ?

Cela pouvait être un pieux mensonge (ou une déclaration hypocrite, comme on veux), destiné à ne pas faire de la peine à l'enthousiaste Pierre Lehn. Mais c'est peu probable : Pierre Lehn aurait compris, et n'aurait pas répété l'évaluation avec tant de fierté par après. L'évaluation de Schurich était donc fort probablement totalement sincère. Et dans ce cas un exemple-type de biais cognitif. Plus précisément le cocktail d'un biais d'autorité, d'un biais d'essentialisme, et d'un biais de catégorisation/confirmation :
- "Quelqu'un qui s'y connaît m'a présenté cet orgue comme un Silbermann ; il est sûr de ça et en est très content ; il connaît bien ces instruments et m'honore en me demandant mon avis"
- "Axiome : tous les orgues Silbermann partagent d'exceptionnelles qualités intrinsèques et fixes"
- "J'accorde, lors de mon expérience, une importance prépondérante aux traits confirmant la catégorie 'Silbermann' proposée, tout en ignorant au maximum les éventuelles différences"

Cet épisode restera fondamental dans l'histoire de l'orgue alsacien, car il prouve de façon flagrante que le "Caractère Silbermann", c'est complètement bidon. On s'en doutait déjà un peu.

Mais c'est peut-être un peu plus subtil que ça, selon la définition qu'on retient pour "Caractère Silbermann". En effet, l'expression "Silbermann-Charakters" est plus ancienne : on la retrouve à Bouxwiller en 1913. Là-bas, on avait fait reconstruire l'instrument par la maison Dalstein-Haerpfer. L'orgue neuf de 1913 (bien qu'intégrant du bois et du métal ayant servi à confectionner l'instrument de Silbermann de 1778) était donc à peu près aussi éloigné de celui de 1778 que Pierre Boulez peut l'être d'Annie Cordy. Et pourtant, en 1913, on affirmait que l'instrument avait conservé son "Caractère Silbermann". En toute bonne foi : on ne ment pas sans motivation pour le faire.

C'est donc que l'expression devait avoir un autre sens, concernant plus l'intention que l'implémentation. Retour aux faits : les Silbermann faisaient partie des rares (ou étaient les seuls ?) facteurs d'orgues de valeur dans la région au 18ème, face à des concurrents qui - au mieux - étaient de bons ébénistes, et - au pire - des bricoleurs ou des itinérants incompétents. Alors, peut-être que "Caractère Silbermann" signifiait plutôt quelque chose ressemblant au mot "Kung Fu" dans sa portée traditionnelle : pas les codes d'un art martial donné, mais l'accomplissement obtenu après un travail appliqué, discipliné et prolongé. Peut-être avait-on voulu dire, à Bouxwiller en 1913 et à Rosheim en 1963 que l'instrument respectait les critères de qualité établis par les Silbermann au cours du 18ème siècle ?

En 1996, l'orgue a été relevé par Gaston Kern. [IHOA]

En 2019, l'orgue a été relevé par Quentin Blumenroeder. [Caecilia] [SiteBlumenroeder]

Une opération qui, si elle n'avait rien de prioritaire, a au moins été bien menée. Son "retour sur investissement" a été essentiellement scientifique, et a permis de faire avancer la connaissance sur les techniques de 1733 et 1863.

Par exemple, en 1863, c'est un système de touches axées au milieu que Stiehr a adopté (au lieu d'une mécanique "suspendue" axée en queue). La Fourniture de 1733 - bien qu'extrêmement oxydée - a aussi livré quelques "secrets". [SiteBloemenroeder] [Caecilia]

Ce qui est absolument clair, à la lecture des travaux réalisés, c'est que c'est bien un orgue Stiehr qui a été relevé, et il n'a été entrepris aucun bricolage visant à le "Silbermanniser". Par exemple, les claviers noirs de Jean Lapresté ont été remplacés par des neufs, blancs, réalisés sur le modèle de l'orgue (Stiehr, 1863) de Willer. Le réservoir de Kriess a été conservé. La composition de la Fourniture (légèrement) modifiée par Stiehr a été conservée, tout comme les dents dans les biseaux du la Montre 8'. De même, on n'a pas cherché à "restituer" un hypothétique tempérament ancien : le tempérament est égal. [SiteBloemenroeder] [Caecilia]

On peut donc se féliciter que l'orgue ait conservé son "Caractère Stiehr"...

L'orgue Stiehr relevé a été inauguré le 30/06/2019 par Daniel Simon. [Caecilia]

Le buffet

Le local "roman" installé en 1860.
Il a été aménagé dans la tour-chœur d'un édifice précédent,
qui fait aujourd'hui l'angle entre le transept sud et le chœur.
On voit d'ailleurs, en observant la maçonnerie, que la baie gémellée n'est pas d'origine.Le local "roman" installé en 1860.
Il a été aménagé dans la tour-chœur d'un édifice précédent,
qui fait aujourd'hui l'angle entre le transept sud et le chœur.
On voit d'ailleurs, en observant la maçonnerie, que la baie gémellée n'est pas d'origine.

Le buffet, en sapin, invisible depuis la nef, a été construit par Stiehr en 1863.

Caractéristiques instrumentales

Console:

Console latérale en fenêtre. Tirants de jeux de section carrée à pommeaux tournés, disposés en deux fois 4 colonnes de part et d'autre des claviers. Clavier blancs (2019).

Sites Webographie :

Références Sources et bibliographie :

Carte Localisation :

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Immatriculation de l'orgue actuel : F670411002P03
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