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Birkenwald, St Louis
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Le devis fut signé par Stiehr le 08/12/1827.
L'orgue fut reçu le 01/09/1829 par Joseph EISENMENGER de Molsheim et François REITH de Niederhaslach, et la Composition était la suivante :
Il faut noter le remplacement du Salicional habituel par une Flûte 8', à basses bouchées, et à dessus en métal, et ouvert. Le Bourdon 8' avait une octave et demie en bois, et le reste métallique. L'instrument fut relevé en 1842 par Martin WETZEL.
Une fois installé à Birkenwald, l'orgue a été entretenu en 1876 par Charles Wetzel, puis en 1889 par Antoine et Aloïse MEYER de Hochfelden. Les 43 tuyaux de façade ont été réquisitionnés par les autorités allemandes en Juin 1917. Ils ont été remplacés en 1920 par Franz KRIESS. L'orgue a été réparé en 1952 par KRIESS, mais de bien curieuse façon, puisque des faux-sommiers en contre-plaqué intégrèrent l'instrument. En 1967, l'orgue avait une Composition fortement modifiée, mais une quantité de matériel d'origine très conséquente, relevée par l'Inventaire de 1986:
![]() En 2005, un projet de Restauration put être confirmé.
Il s'agissait en substance de procéder aux travaux suivants:
L'objectif était de retrouver l'orgue Stiehr dans son état de 1865, lorsqu'il avait pris place à Birkenwald. Mais l'origine exacte des différents éléments restait à déterminer. ![]() Le marché fut décerné à Jean-Christian GUERRIER, de Willer.
La Soufflerie La Soufflerie devait être reconstruite en utilisant pour modèle celle de Mattstall, qui est authentique. Mais un des montant de la charpente des Soufflet fut retrouvé lors du démontage, permettant de relever des dimensions exactes de ce que fut la Soufflerie de Birkenwald. En plus de donner les dimensions, il retrouva sa place. Il y a désormais deux Soufflets cunéiformes. Celui du haut ne sert que lorsque l'on pompe manuellement (i.e. avec la pompe à pieds). Celui du bas sert de réservoir. Il est normalement alimenté par le moteur. Des clapets anti-retour isolent le tout.
Les Sommiers La partie arrière de la Laye, curieusement réalisée avec 3 planches par Stiehr, a été restituée en copie (la pièce originale, vermoulue, ne pouvant plus supporter les importantes contraintes mécaniques).
La Mécanique La transmission était dans un relatif bon état. Des éléments mécaniques (rouleaux) ont permis de retrouver la position relative de la Pédale par rapport au buffet. Le placage des touches du clavier a été refait, ainsi que les étiquettes. Deux étiquettes d'origine se trouvent actuellement sous celles de la Flûte 8' et du Bourdon 8' du Manuel.
La Tuyauterie La tuyauterie avait bien entendu souffert des "mises au goût du jour" : entailles et décalages.
Mais les Bouches étaient bien conservées, et de nombreux indices concordants (en particulier dans le Cornet, généralement "délaissé" lors des modifications car peu utilisé au début du 20 ème siècle) ont permis de retrouver le Diapason et même, dans une certaine mesure, le Tempérament d'origine.
Le Cromorne (appelé "Clarinette" à la Console) était dans un bon état, mais l'Anche de Pédale devait être restituée. Elle a été construite sur le modèle de Dachstein. La façade a été restaurée d'après les relevés effectués à Bretten et Guewenheim, ainsi que les indices existants (trous des Chapes et forme des râteliers).
Restait à prendre une décision concernant le Salicional.
Le jeu existant étant bien de Stiehr, mais étant dans un fort mauvais état.
De plus, il n'avait pas été placé par Stiehr dans cet orgue.
Il est clair qu'il y avait un Nasard à l'origine, et que l'orgue a gradé un Nasard très longtemps, puisque les inscriptions sur les Chapes ont été refaites, et qu'elles identifient bien un Nasard.
De plus, l'orgue n'ayant pas été conçu pour abriter un Salicional, ses longs tuyaux en perturbaient l'accessibilité.
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Mécanique : suspendue, Sommiers à gravures, le tout d'origine.
La Console, en fenêtre, est latérale.
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