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| Cernay |
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Cernay, St Etienne
Joseph RINCKENBACH, 1928
RINKENBACH
| Composition, 1998 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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 | Au cours de l'histoire, il y eut les orgues "classiques", puis les orgues du 19 ème siècle, souvent appelés du terme littéraire de "Romantiques". Au début du siècle, on essaya de mélanger les deux ("Néo-classique") (voir la Réforme alsacienne de l'Orgue) ou d'aller complètement vers l'orgue allemand. |
Cernay, l'orgue Joseph Rinckenbach en Août 2005,
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 Cernay, le 12/07/2001 |
Joseph RINCKENBACH, héritier d'une longue tradition d'organiers, qui remonte (schématiquement) à Joseph WALTRIN, mais surtout à Valentin RINKENBACH. (Valentin, comme ses deux fils, Valentin (aussi) et Charles, que l'on appelle les "Frères Rinkenbach" ne mettait pas de "ck" à son nom.) Très grand harmoniste, Joseph Rinckenbach a souvent été contraint de satisfaire les "experts" de l'époque (Marie Joseph ERB en particulier) en pneumatisant (i.e.
en mettant au "goût" du jour) des instruments historiques.
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Et grand harmoniste, il fallait l'être. Car autant Martin Rinckenbach, en 1888 à la Collégiale de Thann a eu les ressources pour construire un orgue "tout étain" (comme on dit), autant en 1928 il fallait faire en zinc et en métal pauvre. On commençait par les basses : les 16', les 8'. On gardait le meilleur métal pour les petits tuyaux. A Cernay, Joseph a du pousser la concession jusqu'au... 2'2/3. Du talent d'harmoniste, il en faut pour faire chanter du zinc... Mais on y arrive : la preuve. (L'harmonisation a été conservée lors de la restauration).
Plus tard, en réaction, la mode a été un retour au tout-"Baroque" et au "Nordique". Là aussi, peut-être en excès. Si bien que les instruments qui permettent d'exécuter correctement les oeuvres du 19 ème ne sont plus légion en Alsace. (Bien sûr, il y a Bischheim, St-Laurent, Mulhouse, St Etienne...)
A Cernay, le 26/01/1928 on inaugura un orgue de style, avec sa personnalité propre, l'Opus 179 de Joseph Rinckenbach, construit dans un buffet de la fameuse maison Klem, qui encadre la rosace de ses deux parties. Rinckenbach utilisa les techniques du moment, pour concevoir un instrument adapté au répertoire de l'époque. On y trouve les fameux accouplements multiples ("en 16', en 8', en 4'"), pas moins de 15 combinaisons fixes, mais aussi ces "entailles de timbre", consistant à laisser, au-dessus de l'entaille supérieure des tuyaux (déterminant la hauteur du son) une bonne partie de métal destinée à enrichir le timbre.
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(Dans un orgue "Baroque", les tuyaux sont coupés "au ton", à un niveau donné, sans rien qui dépasse. Autant il est calamiteux d'entailler des tuyaux "classiques", autant il est nécessaire de laisser aux orgues authentiques du début du siècle ce qui fait leur personnalité.) |
La plaque de Console.
Le nom "Rinckenbach" n'y apparaît pas.
Abîmé durant la guerre de 1945, l'orgue a été réparé par la Maison ROETHINGER qui en a éléctrifié la traction (et a changé des jeux. C'est certainement de cette époque que date la disparition de la Clarinette).
En 1980 KOENIG a ajouté deux Mixtures (une Fourniture de 3 rangs et une Cymbale de 4 rangs).
Heureusement, l'orgue de Cernay a été enfin reconnu comme présentant un grand intérêt. En 1997 et 1998 il fut confié aux bons soins de Michel GAILLARD de Manufacture d’Orgues Franc-Comtoise AUBERTIN. Il restaura la composition, refit les jeux manquants : Unda maris, Viole de Gambe, le Basson 16' et la Clarinette - cette dernière à partir de tailles de la Clarinette copiées à la collégiale de Thann (Opus 16 de Martin Rinckenbach).
La traction est toujours électro-pneumatique, et l'harmonisation de Joseph Rinckenbach a été conservée. L'orgue restauré a été inauguré le 20/09/1998 par Olivier LATRY.
 La superbe Console à 3 claviers. |
Révélateurs de la pensée organistique de l'époque sont les raffinements de la console :
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La Console avec le Combinateur déployé ; photo de François COMMENT.
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Sources :